La facture de la Gare du Nord

François Bayrou ne pouvait que redouter la survenue d'incidents comme celui de la Gare du Nord, les questions de sécurité intérieure étant quasiment absentes de ses déclarations. Jamais trop mou mais jamais assez ferme, il ne semble pas constituer une réelle "réponse" pour les électeurs, vraisemblablement nombreux, qui attendent une prise de position dans un sens ou dans l'autre de la part des candidats.

En corrélation avec la montée de Le Pen qui gagne 2 points dans le dernier sondage CSA, François Bayrou en perd 1,5, de même que Ségolène Royal à-propos de laquelle on pouvait le redouter, suite à sa première déclaration et au mini-scandale qui avait suivi, la candidate du P.S. préférant fustiger Sarkozy plutôt que de manifester une opposition ferme aux "voyoux" qui commencent à insupporter les Français.

Nicolas Sarkozy restant stable avec 26% d'intentions de vote au premier tour, ce sont comme prévu les extrêmes qui profitent des mini-émeutes et du climat de tension qui semble persister entre la police et les militants d'extrême-gauche ainsi que ceux que, par flemme et aussi par bêtise, on continue d'appeler "les jeunes".

Pas d'autre incident majeur impliquant des groupes s'opposant aux forces de l'ordre pour l'instant, mais nous serons bientôt vendredi soir et l'état-major de François Baroin doit déjà être sur le pied de guerre. Cà ne m'étonnerait pas que beaucoup de camions de CRS se promènent un peu partout à l'heure où vous lisez ces lignes : le week-end sera chaud, croisons les doigts.