Ca sent le sapin pour la corrida ?

Article tombé très tôt ce matin (samedi) sur le site de 24 heures, consacré à la "guerre des corridas" qui reprendrait en France.

On y explique effectivement le déroulement d'une guerre qui se poursuit entre opposants et partisans de la corrida avec, parmi les étrangetés auxquelles on assiste habituellement quand on traite de ce genre de sujets, les déclarations d'un philosophe qui se voit aussi comme un spécialiste du fonctionnement du cerveau chez les taureaux...

En gros, pendant une corrida, le taureau ne songerait qu'à jouer. Un peu comme un chien. Son cerveau produirait "des hormones de plaisir et d’excitation" qui rendraient l'animal insensible à la douleur, au point que s'il ne mourait pas, le taureau irait jusqu'à s'empaler sur les armes du torero pour éprouver encore plus de plaisir et d'excitation !

Puisqu'on vous le dit...

La guerre des corridas reprend en France
http://www.24heures.ch/pages/home/24_heures/l_actu/monde/monde_detail/(contenu)/120528

Comments

[Poliblog]

Avec mes trois traumas crâniens et mes deux comas dont un où on m'a donné pour mort (ils ne sont peut-être pas pour rien dans les migraines qui me pourrissent encore la vie aujourd'hui), plus ma collection d'entorses et les problèmes de dos avec à la clé des sacs de radios, d'IRMs et compagnie qui ne rentrent même plus dans l'ascenseur, je ne me sens jaloux de personne ! Cela dit, 32 points de suture ça doit être assez bandant, surtout quand tu te promènes à poil sur la plage en jouant les gros durs et en disant que tu t'es juste coupé en te rasant ! :)

Sinon, inutile de préciser que j'ai encore mouillé mon slip après le commentaire fort élogieux de Malakine sur ce gars qui traite de façon drôle de tous les sujets et que je ne connais pas : un tel gars ne pourrait que se la péter et ce n'est pas trop mon truc, je préfère encore faire un sujet sur le nombre de bourrelets de Bachelot ou d'Aubry (c'est pour déconner, hein, en fait je les adore toutes les deux).

Il est quand même étrange, ce Malakine dont l'humilité est si développée qu'elle rend presque jaloux, alors que par les temps qui courent une telle qualité ferait plutôt fuir... Non ?

;-)

[Ozenfant]

Et bien tu vois, finalement tu as expérimenté, comme moi le sport de haut niveau, et tu as pu expérimenter la disparition de la douleur au combat.
J'ai eu une quarantaine de blessures dont des plaies nécessitant 32 points de suture et ce qui m'a fait le plus mal, ce sont les point de suture et non la plaie "gagnée" dans le feu de l'action.
Mais une fois de plus, ceux qui parlent le plus, sont ceux qui n'ont jamais expérimenté la chose.

[Malakine]

1- sur la sujet :

C'est tout le talent de pascal de savoir traiter de n'importe quel sujet et d'y mettre de l'humour. Donc, il a le droit de tout traiter. Moi je fais dans l'intello-chiant. Je suis obligé de choisir des vrais sujets. Lui non ...

2- Sur la Corrida :

J'ai déjà dit ce que j'en pensais chez Toréador. Rien à foutre.

3- Sur la souffrance :

Je veux bien croire que les taureaux ne ressentent plus rien. De mon expérience de sportif de haut niveau je peux témoigner qu'à un certain seuil, on ne sent plus rien du tout. Une fois je me suis écroulé dans un lit d'orties et j'ai mis 20 mn pour sentir les piqures dans le camion de la croix rouge ... mais de là à dire qu'il éprouve de la jouissance, c'est vrai qu'il y a un monde.

4- Sur l'antropomorphisme

C'est vrai que Gilbert en fait un peu beaucoup en s'apitoyant sur le statut d'esclave des vaches laitières. Mais quand on voit la lumière qui se dégage de l'oeil de ces bêtes, on peut penser qu'elle n'ont pas réellement conscience de leur statut d'opprimées de l'industrie agroalimentaire.

[Poliblog]

Il y a aussi des jeunes qui rêvent de devenir fonctionnaire sans pour autant avoir envie de buller jusqu'à la retraite ! Ils arrivent, essaient dans le meilleur des cas de changer les choses qui vont de traviole à leur petit niveau, sans jamais y arriver évidemment, et finissent souvent par se créer un nouveau système de pensée dans lequel ils se disent qu'après tout, le principal est de trouver des satisfactions dans ce que l'on fait sans s'occuper de ce que les autres font.

Pour ce qui me concerne, j'ai observé le même type de mécanismes dans la TOTALITE des boîtes privées dans lesquelles j'ai bossé (alors qu'on cherche toujours à creuser un fossé entre les fonctionnaires et le secteur privé...) : dans le privé comme dans la fonction publique, il y a ceux qui ne veulent pas bosser et qui s'emmerdent, qui se foutent plus ou moins de tout à des degrés divers, et ceux qui attendent quelque chose "d'autre" de leur travail (autre que la rémunération, la sécurité, etc.). Tous finissent par laisser tomber (!), parce que d'un côté ou de l'autre, la machine broie impitoyablement ceux qui ne rentrent pas dans le moule.

Ayant bossé dans le public (jamais avec le statut de fonctionnaire) et dans le privé, je ne vois quasiment aucune différence entre les deux univers, exceptés les poncifs habituels qui ne sont pas toujours inventés et la réalité qui est que l'on aime faire vomir sur l'autre univers qui selon la légende serait soit un monde sans pitié, soit un monde de branleurs...

La seule différence, pourtant, est que l'on s'arroge le droit de vomir davantage sur les fonctionnaires et de les faire culpabiliser parce qu'ils sont payés par la collectivité, alors que dans les boîtes privées les gens n'ont aucun état d'âme quand ils ne foutent rien (="je nique l'entreprise"), même s'ils sont souvent plus soucieux de masquer leur "amour pour la bulle"...

En clair, et cette opinion n'engage que moi évidemment, ce sont parfois ceux qui en font le moins dans le privé qui sont les plus violents à l'égard de fonctionnaires que quelque part, je les soupçonne surtout de jalouser...

De chaque côté en tout cas, il n'y a plus aucune place pour ceux qui ont envie de bosser : chez les foncs, on les mate dès leur arrivée (presque toujours) ou ils partent d'eux-mêmes (rarissime, car la fonction publique a quand même des avantages, notamment le fait que si tu ne fous rien il ne se passe rien, et on a tous des moments où on veut lever le pied...), et dans le privé on les fout dehors ou on les met à l'écart d'une manière ou d'une autre. Dans le meilleur des cas (pour eux), on essaie de se les mettre dans la poche en se disant qu'ils pourront toujours servir à quelque chose... mais plus tard (ce qui est rare, dans l'intervalle beaucoup se découragent et rentrent dans le rang).

***

A-propos de la douleur qu'on ne sent pas dans le feu de l'action, j'ai l'impression qu'on n'a pas exactement la même expérience du truc Gilbert ! Quand la douleur rend la marche impossible par exemple, ben... tu ne marches plus ! Dans les cas extrêmes, la volonté ou autre n'ont rien à voir là-dedans !

;-)

[Ozenfant]

Bien sûr, il m'est difficile de me mettre à la place d'un Taureau.

Mais, quand même, avant de dire quoi que ce soit et avant de faire de la rhétorique sur un sujet:
IL EST INDISPENSABLE D'ESSAYER DE SE METTRE A LA PLACE DE LA PERSONNE ou de l'animal incriminé.

Moi, avec mon caractère personnel, je préfèrerais mille fois la vie d'un Taureau de combat et à fortiori celle d'une vache reproductrice de cette race........ à la vie de bovin destiné à l'abattoir ou à la traite.

Je sais que je fais là de l'anthropomorphisme, mais pas plus que ceux qui disent que le taureau souffre pendant le combat.
D'ailleurs tout ceux qui on pratiqués les sports dangereux savent bien que même un homme ne sent pratiquement pas la douleur dans le feu de l’action… j’en parle en connaissance de cause.

Que d'autres s'identifie plutôt avec les bovins de traite et de viande... je peux le comprendre.
Il y a bien des millions de jeunes dont le rêve est d'être fonctionnaires !!!!!!!