Rocard rejoint les "débauchés" (ou en a-t-il toujours été un ?)
Après l'accident cérébral qui avait nécessité que l'on pratique d'urgence deux trous dans son crâne, on pouvait craindre que Michel Rocard ne soit plus lui-même et qu'il se décide enfin à choisir un camp : celui des socialistes, sur lesquels Rocard vomissait depuis des années, ou celui du président de la République, sur lequel Michel vomissait beaucoup moins et seulement par intervalles, avec aussi moins de conviction que lorsqu'il vidait ses voies digestives sur ses anciens amis socialistes...
Le plateau de la balance qui penchait, donc, déjà à droite a fini par tomber : entre la gauche molle (qu'il n'a bien sûr jamais incarnée) et la droite dure qui seule pouvait lui permettre de revenir aux affaires avant son prochain trépas, Michel, âgé de 77 ans depuis une semaine, a choisi d'embrasser la cause du chef de l'Etat, faute de pouvoir immédiatement lui embrasser les pieds car ce serait mal perçu : officiellement, le vieux Michel (dont les cheveux ont repoussé comme si on les avait arrosés avec de l'eau provenant de Tchernobyl) refuse de jouer un rôle majeur dans le comité sur la revalorisation du métier d'enseignant que Xavier Darcos lui a proposé de rejoindre.
Si vous voulez réellement savoir pourquoi, il faudra le demander vous-même à Michel, car personnellement je n'ai pas d'explication : dans la mesure où Rocard a toujours roulé pour Rocard, on ne me fera pas gober que le vieux a des scrupules et ne veut pas afficher ouvertement l'enthousiasme passionné que lui inspire l'action de Nicolas Sarkozy (les socialistes se chargeront bien de le traîner dans la boue).
Inutile de vous dire que le président de la République a dû passer une bonne partie de l'après-midi à se caresser discrètement l'entrejambe (lui qui est un fan d'Elvis et même de Johnny) ou à tortiller du croupion (lui qui est aussi un fan de tout ce qui bouge et qui ne sert à rien).
C'est en tout cas un sale coup pour les Gracques, dont Michel pourrait (devrait ?) se faire virer à coups de pompes dans l'arrière-train...
Peu importe, Rocard n'est plus à ça près.
Rocard, nouvelle prise de l'ouverture
http://www.lefigaro.fr/politique/20070829.WWW000000221_rocard_figure_de_proue_de_louverture_pour_leducation.html