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Poliblog indépendant
20 octobre 2007

Joueuse de flûte : son mari était fou et elle ne l'aimait plus depuis longtemps

L_Est_R_publicain___article_sur_le_d_part_de_C_cilia__resized_Pour tirer les vers du nez de Cécilia Sarkozy, Yves Derai de L'Est Républicain a dû déployer des trésors d'imagination, à moins que le journaliste ne soit un authentique fan de Cécilia car l'article "Je vais vivre dans l'ombre, comme j'aime" est un numéro d'autosatisfaction assez incroyable de la part de Cécilia Sarkozy, qui détaille dans une longue interview les innombrables qualités qui sont les siennes, mais aussi celles du petit Nicolas, dont l'accession à la présidence de la République serait comparable au miracle qui se produit quand on donne un Stradivarius à un violoniste aussi doué que passionné !

Ne pouvant s'empêcher de commettre un lapsus assez croustillant, l'ex-première dame et future adepte de l'ombre, prétend-elle (alors qu'on sait que Cécilia ne peut pas s'empêcher de sortir pour faire du faire du shopping au premier rayon de soleil), révèle qu'elle a "toujours essayé d'être un garde-fou pour lui" (NDR : Cécilia parle de Nicolas Sarkozy, qui serait donc un "fou" qu'il conviendrait de garder).

Laspsus mis à part, l'ensemble de l'article étant dans le même ton (je suis super, Nico est super, tous les deux on était supers), on se bornera à signaler que de l'aveu même de Cécilia Sarkozy le couple présidentiel battait de l'aile depuis longtemps : Cécilia est un jour tombée amoureuse d'un autre homme et rien de ce que Nicolas a pu faire, dire ou devenir dans l'intervalle précédant la rupture n'aura réussi à convaincre sa femme de rester auprès de lui.

Profitant de l'article pour régler discrètement quelques comptes, enrobant ses griefs dans un discours de victime injustement accusée qui n'est pas sans rappeler celui qui est régulièrement tenu par Ségolène Royal herself, Cécilia nie toute participation à des choix de collaborateurs dans l'entourage du président de la République : les journalistes de Marianne et de quelques autres hebdomadaires seraient donc de vils menteurs ou, au mieux, de dangereux paranoïaques qui devraient vérifier leurs sources, d'ailleurs Cécilia nourrit un mépris si profond pour ceux auxquels elle pense quand elle le dit qu'elle n'évoque personne en particulier ni aucun titre de presse.

A-propos des infirmières et du médecin bulgares par contre, Cécilia explique qu'une nouvelle fois personne n'aurait rien compris (sommes-nous bêtes, tout de même) : elle se serait plus ou moins "incrustée" dans le voyage de Claude Guéant en Libye sans vraiment consulter son président de mari, un scénario qui bien sûr ne tient pas la route une seconde. Plus tard, ne comprenant pas l'acharnement dont elle a été victime à son retour de chez Kadhafi, Cécilia, dont la propension à voler au secours de ceux qui souffrent est connue jusqu'aux confins du Kamchatka, aurait été préservée d'une audition par les parlementaires par un Nicolas qui ne lui aurait à son tour pas demandé son avis sur le sujet, cherchant surtout, du moins elle le suppose, à la préserver !

Bref, ce ne sont plus des tribulations d'une ex-première dame dont on parle mais de la révélation d'une personnalité authentiquement mégalomane, foncièrement méprisante envers la plèbe et, à tout prendre, relativement déstructurée, qui ne jure que par ses propres qualités, par celles, nombreuses, qu'elle prête à son ex-mari et surtout par l'intuition, qui doit tout commander. Aussi, quand on termine la lecture de l'article d'Yves Derai, on en a plus que jamais la certitude : il était temps que Cécilia mette les bouts et que la farce se termine, aussi bien pour la France que pour les Français. L'idéal aurait juste été qu'elle prenne son mari sous le bras avant de partir.

Venant de Nicolas Sarkozy, puisqu'on parle de lui (bien obligé), si l'on se moque pour l'instant de la manière dont il va pouvoir rebondir après un pareil coup dur sur un plan personnel et surtout "de communication", on doit s'attendre à tout, car il est clair que le chef de l'Etat ne sait pour l'instant absolument pas comment il pourrait laver un affront qu'il n'a pas su ou pas pu éviter.

C'est clair, le divorce du président tombe on ne peut plus mal alors que son action en tant que chef de l'Etat se traduit essentiellement, pour ne pas dire "uniquement" par une fuite en avant qui inquiète de plus en plus : Sarkozy joue toujours les sophistes en répétant à l'envi que les Français l'ont élu pour qu'il conduise les réformes qu'il proposait, et qui seraient bien sûr nécessaires au redressement de la France, mais l'ennui est que depuis son accession à la fonction suprême le président de la République s'est montré incapable de tenir les seuls engagements qui comptaient vraiment pour un certain nombre de Français. Pire encore, dans de nombreux cas il a conduit une politique exactement inverse de celle qu'il avait annoncée, lui qui n'hésite toujours pas à se poser en nouveau champion d'une morale républicaine retrouvée qui devait, c'était dit, lutter contre les inégalités, mettre un terme à la corruption, réconcilier les Français avec eux-mêmes, etc.

Cinq mois plus tard, les Français n'ont jamais été aussi divisés car les coupables sont absolument partout : jeunes qui se tiennent mal en classe, immigrés qui ne causent pas assez bien la France et qui bouffent trop d'allocs, clandestins qui sont venus engraisser sur notre dos comme autant de morpions qui démangent la République, les deux dernières catégories étant quasiment posées sur un même plan (bientôt entassés dans un même charter ?), fonctionnaires qui se la coulent douce et qui voudraient bien continuer aux frais des autres qui bossent dur (sauf qu'il y a peu de monde qui arrive à bosser en France...), flemmards du privé qui ne veulent pas travailler plus... L'ennemi est partout ! Il n'y a guère que les nantis ou les vrais rupins, plus modestes, qui trouvent encore, toujours grâce aux yeux du chef de l'Etat, les politiques ayant eux-mêmes fini par devenir des parasites ou des laquais qu'il convient de piétiner, avec d'autant plus de force que dans la plupart des cas ils sont rarement suffisamment riches pour fréquenter les mêmes cercles que Sarko...

Envolées, donc, les promesses qui concernaient surtout les fréquentations habituelles du président de la République : les golden parachutes seront maintenus et le bouclier fiscal accorde déjà plus de protection à la crême des nantis, qui ne sera bien sûr pas tenue de participer aux efforts demandés à l'ensemble de la collectivité. Dans le même temps, Nicolas Sarkozy a déjà fait la preuve de son incapacité à lancer ne serait-ce qu'une amorce de reprise économique dans une France qui n'a plus du tout les moyens de financer les projets délirants du personnage, apprenti économiste qui se distingue par le vide absolu de ses propositions pour lutter contre le chômage ou mieux, relancer l'emploi, qui va très mal et qui est à l'origine de tous les maux en France depuis plus de 20 ans.

Il faudra bien que tout cela ait une fin. Que l'imposture se termine, une bonne fois pour toutes.

Parce qu'elle quitte Nicolas Sarkozy au début d'une période de sévères turbulences dont on ne voit pas très bien quand elle va pouvoir s'arrêter, il serait tentant de dire que Cécilia, bien que n'ayant officiellement joué aucun rôle politique, fait simplement partie des rats qui quittent un navire qui s'apprête à sombrer. Pour d'autres, le salut sera-t-il aussi à ce prix ?

En attendant, pour ceux qui restent, le cirque va continuer, jusqu'au moment où les mêmes auront enfin compris eux aussi qui est véritablement le petit Nicolas : en fait de Stradivarius, le bonhomme ne sait jouer que du grelot, attaché par une ficelle à une planchette de bois. Restera-t-il longtemps des fans pour écouter la "musique" ?

"Je vais vivre dans l'ombre, comme j'aime"
http://www.estrepublicain.fr/une/exclusivite/art_579766.php

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