J'en ai rien à foutre, foutre la merde, j'men fous
Ca ne saute pas aux yeux à la première lecture, mais les propos ont été tenus hier soir au nom du gouvernement français par l'une de ses membres, qui en l'occurrence aurait bien aimé passer pour une sorte de dissidente essayant d'agir sur un système parfois injuste de l'intérieur, mais qui dans la réalité ne cesse de glisser d'une position 100 % gauche fondante à une position 100% droite iceberg, notamment en matière de sécurité dans les banlieues.
Les contradictions toujours pas assumées de Fadela Amara sont-elles les seules explications du langage de charretière qu'elle a choisi d'adopter dans le Grand Journal de Canal Plus à une heure de grande écoute, ou Fadela Amara ne sait-elle toujours pas s'exprimer simplement autrement ? "Correctement", pourrait-on dire ?
Ses fans diront que la "pas pute" est nature et spontanée, d'autres (comme moi) diront plutôt qu'elle est, de toute évidence, "soumise" et toujours aussi vulgaire et basse de plafond... Un peu trop pour faire une seulement médiocre secrétaire d'Etat, en vérité.
Toujours en vérité, ces questions n'ont pas beaucoup d'importance : d'une part, Fadela Amara n'a pas été recrutée pour faire quoique ce soit de vraiment tangible au sein du gouvernement Fillon, et d'autre part sa ministre de tutelle n'est autre que Christine Boutin, qui n'est pas particulièrement connue, elle non plus, pour briller par son intelligence ou par son aptitude à parler en public.
Dommage pour les habitants des banlieues, qu'ils soient voyous ou pas. Tous méritaient mieux ou, au moins, "autre chose" que Boutin et Amara pour porter leur voix parmi d'autres. Quelqu'un qui ne se ridiculiserait pas et qui ne ferait pas honte non plus à l'ensemble du gouvernement à chacune de ses sorties, par exemple. Ca aurait été mieux, même si ça n'aurait été qu'un minimum.