Au tour de Gérard Carreyrou d'apprendre la life !
Décidément, les choses évoluent trop vite pour les "grands" de ce monde en ce début de siècle... Car la life, certains, comme Gérard Carreyrou, ne concevaient pas jusqu'à il y a peu qu'il puisse s'agir d'autre chose que de ces moments tranquilles, presque ouatés que l'on savoure à longueur de journées dans les bureaux des grands médias où, il est vrai, il est rare qu'une horde de sauvages déboule en cassant et brûlant tout sur son passage avant de tirer au fusil de chasse sur les journalistes !
Pour d'autres pourtant, la life, c'est ça, enfin ça l'a été il y a quelques jours, bien que l'information semble toujours avoir du mal à rentrer dans le crâne de Gérard Carreyrou : que le journaliste doive marcher sur ses pieds, déjà, c'est fatigant, donc scandaleux. Qu'il doive, en plus, porter seul sa caméra, alors que tant de jeunes de banlieues devraient être reconnaissants qu'on leur permette de le faire pour rien, c'est inadmissible !... Ce qui aide un peu à comprendre que quand des journalistes se font carrément molester et délester de leur matériel dans un contexte de guérilla urbaine, comme cela est arrivé à Villiers-le-Bel la semaine dernière, c'est encore plus intolérable pour Gégé ! Aussi déconnecté que certains jeunes de banlieues, mais dans un tout autre registre : pour Carreyrou, si des dizaines de policiers peuvent se faire tirer dessus au fusil de chasse sur le territoire de la République Française sans que cela pose un quelconque problème au journaliste, dont le métier est de "rapporter" (commenter pour Carreyrou), il n'en va pas du tout de même quand c'est un missionnaire de l'information qui est pris pour cible !
Idées de Carreyrou pour protéger ceux qui devraient rester intouchables quoiqu'il arrive, à savoir ses seuls confrères ? Les faire, peut-être, accompagner par des gens qui auraient pour mission d'assurer leur sécurité sur le terrain, voire les faire encercler par un cordon de vigiles lorsque la situation est vraiment tendue, lesdits vigiles arrivant forcément dans les rêves de Gérard à maintenir un climat de travail... serein et pacifique lors d'événements comme ceux qui se sont produits le week-end dernier à Villiers-le-Bel !
Protéger à n'importe quel prix les journalistes chargés de faire des gros plans des plaies de ceux sur lesquels on tire, simple, il suffisait d'y penser (ou plutôt, il suffisait qu'un con ose émettre l'idée) !
Merci Gérard, d'avoir mobilisé l'antenne de France 5 ce week-end pour nous parler de ce problème (dans une émission dont je n'ai pas retenu le titre).
"La moto volée de Villiers-le-Bel" : un petit texte assez croustillant sur l'une des activités favorites des journalistes ces temps-ci : le dérapage, toujours suivi de multiples contre-braquages afin d'éviter la chute, l'essentiel étant de ne pas tomber et de ne pas être vu en train de se casser la binette.
http://endehors.org/news/la-moto-volee-de-villiers-le-bel
Avant Carreyrou : "Chérèque apprend la life (à 51 piges il était temps)"
http://poliblog.canalblog.com/archives/2007/11/21/6962923.html