A tribord, tous sur le pont !
A l'approche de municipales qui s'annoncent plutôt sportives pour les candidats de l'UMP, plusieurs membres du gouvernement et du parti que l'on n'entend, tout compte fait, pas si souvent dans les médias (mais qui entend-on souvent en-dehors de Nicolas Sarkozy ?), ont payé de leur personne ce week-end pour faire oublier ce que l'on pourrait qualifier de dégringolade sarkozyenne : lassés, quand ils ne sont pas énervés par les frasques de quinqua paumé d'un président qui ne feint même plus de les brosser dans le sens du poil, inquiets face à l'absence manifeste de résultats obtenus par ce dernier dans quasiment tous les compartiments (à commencer par ceux qui touchent à ses principaux engagements de campagne), fatigués, sans doute, aussi de son omniprésence dans les médias quand l'homme la juge opportune, c'est-à-dire uniquement quand cela l'arrange, les Français commencent à ne plus croire en Nicolas Sarkozy.
La cote de confiance de Nicolas Sarkozy en baisse
Ce samedi comme ce dimanche donc, tout s'est passé comme si certains de ceux qui disparaissent habituellement tout le week-end avaient reçu pour mission d'intervenir, coûte que coûte, pour que l'on parle un peu moins de Nicolas Sarkozy, qui était "encore" absent, et un peu plus de tout le reste, notamment de réformes dont on a finalement dû admettre qu'elles n'avaient jamais existé que dans l'imagination d'un président au cerveau dérangé.
Pour une fois, d'après ce que j'ai pu voir en tout cas, on n'aura pas mis Jégo à contribution (ouf !) ; un Jégo qui plus d'une fois avait dû mouiller sa chemise pour caresser en public l'entrejambe d'un président qui refuse toujours de baisser son slip devant lui (l'ingratitude des grands...), mais qui il y a une semaine seulement avait eu le tort, impardonnable, d'accepter de répondre à des questions sur le nouveau "style de vie" du chef de l'Etat, à l'occasion du tollé provoqué par le voyage "privé" en Egypte de ce dernier (possible qu'Yves se soit fait botter le cul ?)... : expliquant sur France 5 que Nicolas Sarkozy menait une vie on ne peut plus branchée "et" exemplaire, les deux n'étant jamais incompatibles selon lui, Jégo s'était noyé dans un galimatias qui n'avait convaincu personne, l'inconvénient n'étant pas que Jégo l'avait fait, car on était habitué de longue date aux crapuleries du gueux revêtu, mais surtout que cela s'était "vu"... au point de transparaître par tous les pores de la peau, flasque, du député de Seine-et-Marne.
Ce week-end donc, on a dû changer de marionnette, et on a envoyé un peu tout ce que l'on avait sous la main au front : de Christine Albanel, qui s'est déplacée pour être vue et entendue au début de la pièce de théâtre diffusée samedi soir sur France 2, en passant par Nathalie Kosciusco-Morizet, vue et entendue pour expliquer que si elle ne roule pas dans une Toyota hybride, moins polluante, c'est uniquement parce que Toyota n'est pas une marque française (ah bon ?), jusqu'à la petite Ramatou, bientôt digne d'être surnommée "gorge profonde", tant la téléfellation qu'elle a faite ce week-end au président de la République avait de quoi inquiéter une Carla qui en pourtant pratiqué plus d'une. Le n trio de bonnes à rien n'ayant pas dû être jugé suffisant, on aura même demandé à Copé, le cumulard de service, de prendre sur son temps libre hebdomadaire pour s'exprimer sur les multiples bienfaits de la politique conduite actuellement par le gouvernement !
Tout cela en pure perte, constat qui n'a d'ailleurs aucune importance une fois qu'on a admis que l'avenir est le cadet des soucis de Nicolas Sarkozy...