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Poliblog indépendant
16 janvier 2008

Mini-traité : le PS se tire de nouvelles torpilles sous la ligne de flottaison

navire_torpill_Ce qui est assez comique au parti socialiste, ou assez affligeant selon le point de vue d'où l'on se place, c'est l'aptitude unique du "groupe" à se tirer constamment des torpilles sous la ligne de flottaison, comme si chaque figure du parti disposait de son propre lance-torpilles et d'un bouton qui commande le tir, qu'à force de presser un peu trop souvent, tous ont pris l'habitude d'actionner en permanence.

Une déclaration d'un autre cadre obtient un peu trop d'écho dans les médias ? Hop, une torpille ! Une proposition de quelqu'un, on se fout de qui et de quoi ça parle, avec laquelle il est d'usage de ne pas être d'accord ? Blam, deux torpilles ! Une autre proposition avec laquelle on est tout à fait d'accord ? Boum, trois torpilles ! Parce que là c'est carrément de la provoc !!! Tous ces cons qui s'amusent à vous prendre de vitesse, en balançant une idée que vous auriez pu vous-même émettre si l'exercice n'était pas aussi... éreintant...

L'inconvénient de cette méthode de "rénovation", propre à la gauche la plus moribonde d'Europe, c'est qu'à force de tirer des torpilles sous la ligne de flottaison pour un oui ou pour un non, le bâteau sur lequel tout le monde se trouve n'a plus de fond, et un bâteau sans fond, comme dirait Sarkozy dans un bon jour, "je vais vous expliquer ce que c'est, c'est un bâteau qui coule".

Concernant l'adoption du mini-traité européen, puisque c'est le sujet qui nous intéresse aujourd'hui, la seule chose qu'il est actuellement possible de dire est que personne au PS ne sait ni ne veut savoir de quelle manière les choses vont pouvoir se passer : il y a ceux qui ne voulaient pas aller à Versailles, et qui n'iront peut-être pas sauf s'ils changent d'avis ; ceux qui veulent y aller mais qui auront peut-être un empêchement de dernière minute qui porte des jupes, ou qui pensent que même s'ils y vont, ils ne voteront pas ou alors l'inverse ; ceux qui veulent y aller, avec l'intention plus ou moins ferme de voter oui, sauf bien sûr s'ils s'aperçoivent que ce serait peut-être mieux de voter non ; et ceux, enfin, qui veulent aller à Versailles, avec l'intention plus ou moins ferme de voter non, mais qui ne le feront que s'ils ne décident pas au dernier moment de voter oui. Simple, avec un "s", comme socialistes.

Au milieu de tout ça bien sûr, deux, trois, quatre... cinq éléphants multipliés par dix qui ne sont d'accord sur rien, et qui parce qu'ils n'ont ni le courage d'assumer leur opinion personnelle, ni celui de fustiger celle des autres, s'expriment pour dire qu'ils vont faire plus ou moins ce qui leur chante (na !).

Hollande (dit Piou-Piou), qui redoute de passer pour un con depuis qu'il a dit tout le bien qu'il pensait du mini-traité, a choisi de réduire le parti à sa seule personne en suggérant qu'il convenait de voter "oui", avant de déclamer grosso modo que chacun devrait choisir en son âme et conscience la position qu'il choisira d'adopter... ; Emmanuelli, qui serait bien resté le cul dans ses pantoufles, dit finalement qu'il se rendra à Versailles, mais qu'il ne votera pas la modification de la Constitution qui permettrait de ratifier le traité par voie parlementaire (autant rester le cul dans tes chaussons, Henri) ; Ségo, la mégacruche, qui a toujours eu peur de faire une boulette en disant clairement si elle était pour ou contre le mini-traité, auquel elle n'a jamais rien compris, a déjà dit qu'elle préférait s'en remettre à l'avis (positif) des socialistes européens (dont elle fait partie aujourd'hui, c'est nouveau ça vient de sortir), dont on a appris du même coup qu'ils seraient aux commandes de la France tous les mardis si Miss Poitou avait été élue à la présidente de la République... ; Manuel Valls, de son côté, ne sait toujours pas si le jour du vote, il sortira enfin de son armoire le froc BBR avec arbre blanc de l'UMP au niveau de l'anus qu'il s'était commandé le soir du 6 mai dernier avant de décider, dans un dernier sursaut-cialiste, de refuser le poste de ministre des Expulsions que lui proposait Sarkozy dans un gouvernement qui n'a jamais gouverné...

On passe sur les autres figures du parti socialiste, bien que personnellement je me demande ce que le vieux Mauroy pense de tout ça sur son lit de mort (?).

Pour Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, le seul moyen de faire croire à un semblant d'entente tout en ne mécontentant personne aura été, comme toujours, de placer le levier de commande du parti sur la position "couilles molles" : Zayrault invite ceux qui le voudront à se rendre à Versailles (mais attention, hein, on ne force personne), et ceux qui s'y rendront feront ce qu'ils voudront. Avec la bénédiction de ce qui est encore présenté comme un "parti".

Dans ces heures sombres, rappelons aux militants socialistes qu'il existe un autre parti politique, en France, qui est tout disposé à les accueillir à bras ouverts, quelle que soit leur sensibilité : l'UMP. Où l'on se foutra autant de leur gueule, mais où au moins, on assume totalement !

Emmanuelli déplore les divisions du PS sur le traité européen
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33904203@7-37,0.html

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