Jaloux de sa Suffisance, les Français sanctionnent Nicolas Sarkozy !
De tous les titres que j'ai pu lire parmi ceux qui ont été choisis hier dans les médias pour commenter la dégringolade de Sarkozy dans les sondages, celui de La Tribune me semble être le plus proche de la réalité : pour Nicolas en effet, ce n'est plus le trou d'air, c'est la chute libre !
Vue la vitesse à laquelle la confiance à l'égard du chef de l'Etat décroît, personnellement je serais même prêt à parier ma chemise que, sauf manipulation des sondages ou tour de passe-passe ehonté, mais qui serait réussi pour une fois par le roi de la fausse annonce (peu probable), la cote de Sarkozy va passer sous la barre des 40% d'opinions favorables dans moins de temps qu'on pourrait le penser.
Dans les instituts de sondage évidemment, on serre des fesses... Pas parce qu'on a bien dû se faire porteurs de la mauvaise nouvelle, mais plutôt parce qu'on n'a plus travaillé depuis plus d'un an. Résultat, au moment où les journalistes se pressent pour interroger les "analystes" sur les raisons de la désaffection des sondés pour Nicolas Sarkozy, personne n'est en mesure de répondre aux questions les plus basiques que sont : "la perte de confiance en Sarkozy est-elle liée à l'affichage de son idylle avec Carla Bruni ?", "Sarkozy est-il en train de payer la note de la visite en France du dictateur Kadhafi ?", ou encore "les Français ne croient-ils plus que Nicolas Sarkozy puisse résoudre un quelconque problème ?", etc.
Sondeur, c'est pourtant un métier (enfin, c'en était un avant)... Alors pour couper court aux rumeurs qui, si on les laissait trop se développer, auraient tôt fait de conclure que 100% des grands instituts de sondage parisiens sont des repaires de branquignols surpayés pour raconter n'importe quoi, attendu qu'ils ne font rien, chacun y est allé de "son" petit scénario, un scénario qui comme d'habitude aura surtout démontré qu'en matière de sondages, n'importe qui peut continuer à expliquer ce qui lui chante n'importe comment, l'essentiel étant surtout de parler plus fort que les voisins et idéalement après eux pour... dire tout à fait autre chose.
Ainsi, pour Jean-Daniel Lévy de l' "institut" CSA, "c'est seulement à partir du moment où Nicolas Sarkozy donne le sentiment qu'il se détache de l'action au service des Français, ce pour quoi il a été élu, pour mettre en avant son bonheur personnel qu'il commence à être jugé négativement" : les Français jaloux du bonheur du petit Nicolas avec Carla !!! Pas bien !
Pour Brice Teinturier de la Sofres par contre, "les événements de décembre avec l'exposition de la vie privée mais aussi la visite de Khadafi n'ont été que des facteurs aggravants", autrement dit, les Français en voudraient à Sarkozy à cause de quelque chose, mais comme Brice n'a aucune idée de ce que c'est, il nous le dit quand même !
Quant à Frédéric Dabi, de l'Ifop, il ne croit "pas à l'explication Carla ou aux vacances bling-bling, même si cette exposition trop forte apparaît en décalage avec ce que vivent les Français" : pour Fred, donc, Sarkozy chuterait dans les sondages parce qu'il serait une couille sur le plan politique, incapable d'apporter les résultats cent-mille fois promis sur tout ce qui touche au porte-monnaie des Français.
Le plus drôle, après tout ça, c'est qu'on va s'étonner que de plus en plus de Français ne veuillent plus entendre parler ni de Nicolas Sarkozy, ni de sondages qui, pour une fois, semblent bien refléter la seule réalité dont on soit absolument sûr aujourd'hui, à savoir que n'importe quel con pourrait devenir à la fois PDG de CSA, de l'Ifop et de la Sofres (!).
A l'UMP, si on n'en dort plus (à cause des municipales qui arrivent), on fait malgré tout mine de garder le moral : Nicolas est là pour faire des réformes, par pour être populaire (NDR : c'est bien connu, il est tellement au-dessus de çà) ! Il faut plus de lisibilité dans l'action du gouvernement (= bientôt, ça va être la faute de François Fillon !) : les Français ne sont pas équipés pour saisir le génie de ce que nous sommes en train d'accomplir (version Raffarin). Une autre ? Allez une autre : c'est la faute de la crise internationale (version Goasguen, il fallait quand même oser la sortir) !
Nicolas se casse la gueule, d'accord, à cause de quelque chose, toujours d'accord, mais après... On fait quoi ? Suggestion des cerveaux de l'UMP pour stopper la chute de Nicolas Sarkozy dans les sondages, il faudrait que le président aille sur le terrain...
Avec ce genre de conseils, je peux vous le dire : Sarkozy n'a pas fini de s'effondrer sur ses talonnettes !
Sondages : après le trou d'air, Sarkozy en chute libre
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