Martinon : quand la pitié, plus que les ordres, sauve (provisoirement) les fesses d'un candidat aux municipales
Branle-bas de combat à Neuilly ! Suite à l'annonce, hier, d'un possible retrait de la candidature de David Martinon à la mairie, des éléments de l'UMP acquis à la cause du petit Nicolas ont décidé de mettre les bouchées doubles, en terre sainte sarkozienne, pour éviter au chouchou du patron de recevoir un camouflet qui ferait sacrément jaser. Perdre Neuilly en effet, et a fortiori laisser couler à pic un premier de la classe que Nicolas aime bien garder près de lui pour l'insulter à l'occasion, pour l'UMP ce serait un peu comme si on laissait dire qu'une semaine avant son dernier mariage, Nicolas Sarkozy a envoyé un SMS à Cécilia pour lui dire que Carla Bruni ne compterait jamais pour rien dans sa vie : hors de question ! Il est donc interdit de lâcher Martinon, un retrait de candidature de sa part, justifié par des sondages défavorables ou non, ne pouvant d'ailleurs être interprété que comme un signe de l'effondrement, réel, que seuls Sarkozy et quelques cire-pompes s'obstinent encore à nier (avec de moins en moins d'efficacité, la fronde grandissant depuis plusieurs semaines contre Martinon à Neuilly en étant la meilleure preuve)...
Dès le début pourtant, on avait fait savoir à Nicolas Sarkozy qu'on ne voulait pas de Martinon à Neuilly, mais le porte-promesses de la rupture tranquille n'en a tenu aucun compte, se rendant lui-même dans la ville un soir où, sitôt qu'il avait tourné les talons, on avait sifflé et hué "Martinon-non-non", le parachuté sans casque, accueilli avec tous les égards dûs à un G.I. du 82th Airborne à Sainte-Mère-Eglise dans la nuit du 6 juin 44 !
Hier encore, la situation paraissait plus que jamais compromise pour Martinon : un sondage récent, qui le classait en deuxième position dans le fief de son mentor à cinq points du leader, faisait même dire à des amuseurs qui n'hésitaient pas à le déclarer mort avant l'heure qu'il "devait" être remplacé par Jean Sarkozy, fils du président plus connu sous le nom de "tête à claque" sur Dailymotion (!), producteur de rap à ses heures perdues comme il se présente lui-même (et quel rap), et qui il n'y a pas si longtemps n'avait toujours pas enregistré que quand on laisse son scooter dans la rue, il vaut mieux l'attacher avec un antivol... Suprême humiliation !
On devine que Martinon (et son "parrain" Nicolas ?) aura beaucoup apprécié quand, dans la ville, on a expliqué en lousdé aux journalistes qu'il était si peu doué pour faire la promotion de sa propre candidature qu'il avait l'air d'un débile mental à-côté du petit Jean !
Fureur (on suppose) de Sarkozy, entraînant dès ce dimanche un changement de stratégie et dans la foulée, un changement radical d'ambiance : du côté de l'Elysée, on a dû faire savoir aux humoristes locaux qu'il n'était "pas question" que Martinon soit torpillé, et encore moins question que Nicolas tolère plus longtemps sans broncher les affronts qu'on ose lui faire dans une ville pour laquelle il a tant rayé de Rolex ! MARTINON RESTERA, qu'on se le tienne pour dit, et ceux qui ne seraient pas d'accord avec sa Suffisance sont priés de tout faire pour que le petit David ne prenne pas la raclée qu'on lui promettait encore hier. Qu'ils le veuillent ou non !
On va voir si les ordres, ça mobilise plus que la pitié.