Sarkozy père : c'est encore lui qui joue le plus gros à Neuilly

Vu l'incroyable degré de lâcheté et de félonie d'Arnaud Teullé, qui avait accepté sans broncher de soutenir la candidature de Martinon imposé par l'Elysée (*), la nature des vrais soutiens de Marie-Cécile Ménard pour une éventuelle candidature à la mairie de Neuilly (voir le même lien en fin d'article) et la personnalité tout à fait grotesque de Jean Sarkozy, oisif élevé au grain chez lequel beaucoup continuent de vouloir confondre l'aplomb du petit con jamais remis à sa place avec des qualités de tribun du bitume, je n'aurais pas misé un kopeck il y a encore deux jours sur le scénario hal-lu-ci-nant qui est en train de se dérouler sous nos yeux à Neuilly-sur-Seine ! Martinon "non non" lâché comme un ruban tue-mouches par trois de ses colisitiers, et... déjà précipité dans un cercueil, couvercle fermé et vissé par des journalistes qui ne demandaient rien de mieux que de voir un trio de Pieds Nickelés se lancer dans une fronde (réelle ou simulée) contre le père de l'un d'entre eux, surtout quand le père en question est Nicolas Sarkozy, et que ledit paternel a été obligé de monter hier soir dans un avion à destination de la Guyane pour un voyage prévu depuis des jours... Quand le pacha n'est pas là, les rats de Neuilly dansent-ils autant qu'on voudrait nous le faire croire ? On ne sait pas. En tout cas on peine à croire que l'histoire puisse être vraie !

Le plus étonnant, le plus improbable dans ce qui se passe à Neuilly, c'est sans conteste que l'affaire n'ait pas été réglée dès ce dimanche matin : à moins qu'il veuille la peau de Martinon pour des raisons obscures, auxquelles bien peu seront disposés à croire (il se dit, par exemple, que Martinon ne serait pas pour rien dans la diffusion des bruits sur le SMS adressé par Nicolas à Cécilia avant son mariage avec Carla...), on ne peut même pas concevoir que Sarkozy père n'ait pas "ordonné" dès hier matin qu'on jette sa progéniture et les deux sangsues qui s'y sont accrochées dans la Seine pour apprendre à vivre au trio de scélérats !

Affaire à suivre demain en tout cas, où elle devrait faire jaser au moins autant que ce soir, avec un Devedjian qui a annoncé qu'il recevrait tout le monde pour trancher (alors que cela aurait dû être fait au moins vingt-quatre heures plus tôt) : une déclaration de pure forme, puisque la décision annoncée demain soir n'a pu se prendre qu'aujourd'hui !... Le hic, c'est qu'à force de considérer la politique comme une invention personnelle, qui devrait sans cesse être renouvelée, il semble se trouver ce soir plus d'un journaliste pour croire dur comme fer que sur ordre de Nicolas Sarkozy, on annoncera "réellement" demain un retrait de la candidature de David Martinon !

Autant dire qu'il serait préférable qu'ils soient déçus, parce que si Martinon devait dégager, victoire à Neuilly ou pas, Nicolas Sarkozy le paierait très cher. Si cher, peut-être, qu'il s'en mordrait les doigts jusqu'à la fin de son quinquennat : l'aspect insoluble et hautement glissant de l'affaire, c'est qu'à Neuilly, grâce à lui justement... les félons ont encore moins de légitimité que le parachuté !

A Neuilly, l'Elysée lâche David Martinon
http://www.lefigaro.fr/elections-municipales-2008/2008/02/11/01019-20080211ARTFIG00036--neuilly-l-elysee-lache-david-martinon.php

Neuilly : David Martinon lâché en pleine campagne
http://www.latribune.fr/info/Neuilly--Jean-Sarkozy--Marie-Cecile-Menard-et-Arnaud-Teulle-lachent-David-Martinon-646-~-AP-MUNICIPALES-NEUILLY-MARTINON-SARKOZY-$Db=News/News.nsf-$Channel=Politique

(*) La birmanisation de Neuilly (on en parlait déjà le 2 octobre dernier)
http://poliblog.canalblog.com/archives/2007/10/02/6397997.html

Comments

[Poliblog]

Couper la tête d'un type qui ne s'en sert jamais. :)

[RST]

... vieille guillotine dans un coin ?

[Poliblog]

Mon pauvre Marc, à présent, Sarkozy sert uniquement à savoir le temps qu'il fera dans les prochaines heures : il suffit de prendre exactement l'inverse de ce qu'il dit et on connaît la météo. ;)

[Marc]

J'ai peu de temps mais le pire de tout, comme je le disais hier, c'est que le Sarko fils,accusé de plusieurs délits, se pavane dans les rues de Neuilly alors qu'un pauvre garçon a eu un mois ferme pour avoir simplement fait un doigt d'honneur au père.
Marre de cette cour, comme dit F.Bayrou. NS lit ses prompteurs ou les écrits de Guaino ( et les innocents affirment "Le président a dit que, dans les discours du président" alors qu'il ne comprend même pas ce qu'écrivent les conseillers), prononce "exclusion" au lieu d'"excision" dans le catalogues de mesures destinées à faire croire que ça va changer!
Entendu ce matin: la loi handicap n'a pas été suivie d'effets.
Bon, je reprends mon travail.