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Poliblog indépendant
12 février 2008

David Martinon : histoire rapide d'une exécution qui ne fait pas honneur à la politique

David_Martinon_et_Jean_Sarkozy

On sait que pour David Martinon, à Neuilly, tout a commencé quand Nicolas Sarkozy a décidé de propulser celui que des paranos s'obstinaient à voir comme son "chouchou" dans la course aux municipales, pour le voir s'asseoir dans un fauteuil de maire que lui-même avait occupé pendant 19 ans, souvent parallèlement à d'autres mandats (un signe que la démocratie française a toujours parfaitement fonctionné).

Soutien public de Nicolas Sarkozy ou pas, pour David Martinon, dès le départ, tout avait mal commencé avec, avant l'annonce officielle de sa candidature, une rébellion de militants locaux à mesure que le bruit de son intronisation se précisait, Arnaud Teullé, patron de la section locale de l'UMP, ne voyant pas du tout d'un bon oeil l'arrivée inattendue d'un concurrent venu d'en-haut, imposé au mépris de tout "ce qu'on assurait qu'il avait bâti dans la ville"...

Pire, dès le début, d'autres bruits avaient couru, disant que si Nicolas Sarkozy avait manoeuvré pour imposer Martinon à Neuilly, ce n'était pas du tout dans le même objectif que pour d'autres produits de la "compétence spontanée" à la sauce sarkozienne, comme Rachida Dati ou Rama Yade, candidates respectivement à la mairie du VIIème et à celle de Colombes : si l'une comme l'autre font obstinément mine de croire (réellement) à la connerie sarkozienne de la légitimité par les urnes, les deux (Yade, surtout) ont, en réalité, bien vite évacué le fait que si Nicolas Sarkozy ne les avait pas tirées du néant relatif où elles se trouvaient, jamais elles n'auraient pu postuler à la mairie d'une ville quelconque (ce qui ne les empêche pas, ironie du sort, de courir quand même après un semblant de légitimité politique dont Sarkozy l' "instigateur" les a privées à tout jamais... Risible).

Pour Martinon, que le président ne s'est pas caché à plusieurs reprises de tenir pour un crétin (Martinon ne bronchant jamais quand on lui marche dessus), les choses se sont passées différemment : primo, Martinon n'ayant de toute évidence qu'une confiance assez limitée en lui ne se serait jamais lancé de sa propre initiative dans une course aux municipales, a fortiori à Neuilly, où rien n'est jamais aussi acquis qu'on le dit ; secundo, Martinon s'est beaucoup plus fait tirer l'oreille que Dati et Yade pour se lancer dans la course, Sarkozy père allant jusqu'à l'accompagner personnellement à Neuilly, où le pauvre Martinon s'est quasiment fait jeter dehors dès que le chef de l'Etat a eu tourné les talons (!)... Pourquoi avoir misé sur un perdant né comme Martinon pour Neuilly qui n'est pas n'importe quelle ville en Sarkozie, alors ? De l'avis de beaucoup, c'était dans le seul but de plaire à Cécilia (dont, par contre, Martinon était un véritable chouchou), à une époque où le président faisait des pieds et des mains pour regagner les faveurs de celle qui était encore sa femme (sans commentaire, si ce n'est que tout pousse à croire que c'est vrai).

A posteriori, on peut donc se poser la question : Martinon a-t-il été envoyé à l'échafaud par Nicolas Sarkozy ? A l'époque, quelques observateurs pensaient déjà que oui, faisant remarquer dès l'annonce de sa possible candidature que si dans l'esprit de Nicolas Sarkozy l'élection de Martinon à Neuilly devait être une promenade de santé, les choses étaient loin d'être aussi évidentes quand on regardait le porte-parole de l'Elysée de plus près, la voix chevrotant quand il avait pris sa fonction, et toujours incapable, des mois après, de ne pas paraître débile ou ridicule dans les conférences de presse, pourtant nombreuses, qu'il donnait devant les journalistes (collectionnant les : "Je n'ai aucun commentaire à faire sur cette question").

En clair, Sarkozy était le seul à miser sur Martinon (après avoir pensé à Karoutchi, refusé par les militants mais que Sarkozy aurait pu imposer tout comme il a imposé Martinon, alors qu'à l'UMP, on aurait préféré Hortefeux, etc.), un peu plus isolé dès le départ par le fait qu'il ne s'était installé que récemment dans la ville, et par l'appétit pour la fonction de maire d'une concurrente issue de l'UMP, Marie-Cécile Ménard, conseillère générale qui un temps avait elle aussi été soutenue par Cécilia, mais en vue des élections cantonales (NDR : je vous l'accorde, là ça devient un peu le b...). Peu importe, Marie-Cécile, qui se serait bien vue maire de Neuilly donc, avait obtenu tout naturellement de figurer en numéro deux sur la liste de David Martinon (manière discrète pour lui d'écarter le vindicatif Teullé), position idéale pour... qu'elle puisse elle aussi poignarder son rival dans le dos quand les circonstances (déjà favorables) s'y prêteraient (en politique, il ne faut jamais jurer de rien, surtout depuis un certain 6 mai)...

Comme s'il avait personnellement décidé d'aggraver son cas, David Martinon a rapidement laissé sa campagne prendre une orientation qui ne convenait pas (du tout) à tout le monde : ne justifiant d'aucune expérience dans la conduite d'une campagne municipale ou autre, rarement présent à Neuilly à cause de sa fonction de porte-parole de l'Elysée, manquant de surcroît cruellement de charisme, l'énarque s'est rapidement taillé une réputation de (haut) fonctionnaire collectionnant les bourdes, parlant notamment des "vieux" de Neuilly (où ils pullulent, sans pour autant apprécier particulièrement qu'on parle d'eux comme de fossiles), et toujours "coincé" les quelques fois on l'on a pu le croiser sur un marché... Peu cordial avec les habitants, voire maladroit, mais surtout hautain et méprisant comme l'énarque déconnecté qu'il serait selon certains, Martinon aura toujours peiné à convaincre ceux qu'il a rencontrés, ne tirant, résultat "et" circonstance aggravante, sa légitimité en tant que candidat à la mairie de la ville que du soutien initial que lui avait apporté Sarkozy en se déplaçant personnellement à Neuilly, au soir de sa "présentation" (le fait est exceptionnel pour un président de la République en exercice) où déjà, Martinon avait été sifflé et hué pour ce que des militants considéraient comme un coup d'Etat contre Arnaud Teullé.

Peu à peu, du moins c'est ce qu'on raconte aujourd'hui, des tensions palpables (dont on omet souvent de préciser qu'elles ont existé dès l'arrivée du candidat Martinon) "seraient" apparues entre Arnaud Teullé, qui avait oeuvré à la tête de la section locale de l'UMP et qui aurait beaucoup fait pour le parti dans la ville (via de nouvelles adhésions), et David Martinon, venu couper l'herbe sous le pied du même Teullé, qui se voyait naturellement candidat (tout comme Marie-cécile Ménard...) à la place de l'énarque, avant que celui-ci ne soit imposé par Sarkozy.

A la longue, il semblerait bien, d'ailleurs, que les mêmes tensions aient été créées de toutes pièces par le clan Teullé (*) entre Martinon et Ménard : on ne doit pas avoir eu trop de mal à convaincre Marie-Cécile, au cours des derniers jours, qu'il "fallait" fusiller Martinon, un Martinon qui dès son arrivée avait ramé à Neuilly (toutes félonies de Teullé mises à part), Ménard pouvant plus encore que Teullé prétendre à siéger dans le fauteuil de maire en cas de renoncement de Martinon puisqu'elle occupe hiérarchiquement un poste bien supérieur au sein du parti à celui d'un vulgaire responsable de section locale (et prétendu conseiller de l'Elysée) qui se la raconte un peu trop...

(*) Marie-Cécile Ménard (UMP Neuilly) "reste loyale" à David Martinon
http://www.leparisien.fr/home/info/politique/articles/MARIE-CECILE-MENARD-UMP-NEUILLY-RESTE-LOYALE-A-DAVID-MARTINON_296042623
(NDR : dépêche AFP parue dans Le Parisien et datée du... samedi 9 février en début d'après-midi)

Ajoutons à cela un Martinon qui serait allé droit dans le mur, en négligeant les contacts humains avec les "vrais" citoyens et en misant, au contraire, sur un concept très fumeux de "réunions d'appartements" (...) dans lesquelles, précise-t-on, le petit Jean (Sarkozy) n'avait même pas besoin de se forcer pour faire de l'ombre à la tête de liste, et on aura réuni toutes les conditions pour créer et renforcer des liens de circonstances dans un groupe de trois dissidents naturels (avec Jean Sarkozy), qui se sont bien vite aperçus qu'ils se porteraient tous beaucoup mieux si David Martinon n'avait jamais existé.

Restait à donner le signal de l'ouverture de la chasse, et il aura été donné par la publication d'un sondage qui, selon Patrick Devedjian, n'a été commandé ni par l'Elysée ni par l'UMP : si l'on dit ce soir que le fameux sondage aurait été commandé par des membres d'une section "anti-Cécilia" de plus en plus active au sein de l'Elysée, qui voulaient la peau de Martinon depuis longtemps, Devdjian, qui sait qui a balancé le document (il aurait dû rester confidentiel), refuse de se mettre à table.

Quoiqu'il en soit, la suite aura été très vite : avant de se décider à fusiller Martinon, Marie-Cécile Ménard, numéro deux de la liste et conseillère générale en lieu et place de Nicolas Sarkozy, devait penser pouvoir logiquement briguer la place de David Martinon en cas de retrait de sa candidature par ce dernier : on comprend mieux l'incroyable retournement de veste qui a poussé Ménard à rejoindre une coalition anti-Martinon à Neuilly en... moins d'une après-midi. Arnaud Teullé de son côté, ayant perdu quasiment toute chance de pouvoir concourir pour la mairie (compte tenu de la présence de Ménard en deuxième position sur l'ancienne liste de Martinon), a pu (on imagine) tromper ses propres supporters en leur faisant miroiter une possible candidature, certains d'entre eux, on en est sûrs, ayant été manipulés comme des bleus puisqu'ils n'ont toujours pas compris que pour Teullé, l'exécution de Martinon était d'abord une opportunité de laver l'affront qu'on lui avait fait en imposant un candidat depuis l'Elysée, au mépris de toutes les règles de la démocratie interne et, accessoirement, au mépris du travail qu'il avait accompli ou, plus sûrement, "fait" accomplir à Neuilly... En se débarrassant de Martinon enfin, Jean Sarkozy, qui n'a pas joué le rôle le plus inactif dans le déclenchement d'hostilités qui auront été particulièrement courtes, se débarrassait de la seule personne qui lui faisait trop d'ombre dans la possible équipe municipale, Martinon travaillant pour son propre père en tant que porte-parole de l'Elysée : on devine à quel point une telle situation devait déplaire à un gommeux qui ne trouve utile ni d'attacher son scooter dans la rue, ni de s'arrêter quand il accroche la voiture d'un lambda, sans parler de l'inaptitude criante de Martinon à faire preuve d'un quelconque charisme dans des réunions où, de l'avis général, Jeannot la Flambe arrivait à briller en empilant des inepties dans lesquelles il n'a jamais cru une seconde (une véritable photocopie de son père, celui-là)...

Pas grand-chose à voir, au final, avec le "Dallas" ou avec le "psychodrame" dont la plupart des journalistes se sont contentés de parler dans un souci de simplification, typique, il est vrai, des analyses que l'on fait aujourd'hui, c'est-à-dire sans jamais balancer au lambda tous les éléments d'information qui font la pseudo-supériorité du journaliste sur des foules que dans sa grande bonté, il consent à éblouir quand... ça l'arrange (= pour une majorité de journalistes, écrire est aussi fatigant qu'expliquer).

Conflits multiples d'intérêts multiples mis à part, qui a vraiment décidé de bourrer le pif de David Martinon ? De l'avis général, c'est l'Elysée. Nicolas Sarkozy, pour ne pas le nommer, aurait donné son feu vert à la bande de pieds nickelés de Neuilly pour pousser Martinon dans les cordes, sous la pression peut-être de conseillers élyséens qui n'ont pas dû manquer de marteler au président que sondages de popularité catastrophiques obligeant, les municipales s'annonçant de surcroît particulièrement mal, il était trop dangereux de courir le risque supplémentaire que Martinon prenne une raclée en terre sarkozienne. L'image du chef de l'Etat en aurait été encore plus écornée, après un probable désastre au niveau national...

En bout de course, on se retrouve donc dans une situation totalement schizophrénique, avec un fils de président qui n'a jamais rien fait de sa vie, qui se balade avec un SMIC à chaque pied et qui apostrophe les "Neuilléens" pour leur dire qu'il a "rendez-vous avez eux" le 9 mars (!)... Un patron poltron et félon d'une section locale de l'UMP qui, pour avoir soutenu Martinon, n'en mettrait pas moins sa mère sur le trottoir pour être élu, mais qui en l'occurrence a réussi à se faire passer pour le gentil de service dont la carrière, forcément prometteuse, aura été brisée nette par un président qui s'est cru tout permis (sauf s'il prend la tête de liste, sous-entendu, on le lui "devrait" bien !)... Une candidate plus "naturelle", mais qui n'a pas l'air chaude pour y aller, ce qui ne dérangera en rien ceux qui ont remarqué que Marie-Cécile Ménard est capable de poignarder en quelques heures ceux qu'elle a toujours affirmé soutenir publiquement, léger défaut qui n'est qu'un moindre mal quand on sait que le perfide Teullé risquerait fort de devenir son numéro deux si elle était élue maire de Neuilly (Nono commençant malgré tout à jouer les stars à visage découvert devant les militants de Neuilly qui le supportent encore).

Le plus fort est qu'à Neuilly, rien n'est joué ! D'une part, l'UMP n'a aucune assurance que son coup de pub (ou de pute) soit payant face au candidat divers droite, qui reste aussi bien placé dans les sondages que dans l'esprit des Neuilléens (il pourrait même profiter de l'affaire), d'autre part, parmi ceux qui se présentent comme des "légitimistes" (enfin les vrais), il s'en est trouvé plus d'un pour soutenir jusqu'à la dernière minute la candidature de David Martinon, qui malgré des défauts aussi évidents que nombreux... n'a jamais trempé dans le quart du dixième des manoeuvres ehontées auxquelles se sont livrés ceux qui l'ont crucifié à Neuilly (et ça suffit pour vous dégoûter définitivement d'un parti, surtout quand c'est un parti de droite), Teullé et Sarkozy junior les premiers.

C'est ainsi, dans la vie, en morale ou en politique, il y a des choses qui ne se font pas : après l'avoir parachuté à Neuilly, et que cette décision lui ait été inspirée par une volonté de plaire à Cécilia ou pas, Nicolas Sarkozy n'avait pas le droit de lâcher David Martinon. Sous aucun prétexte. De même que ses colistiers n'avaient pas le droit de le lâcher (ou lyncher), sous aucun prétexte non plus.

Dire, après coup, qu'il "fallait" lâcher Martinon parce que les sondages lui étaient défavorables, et que dans l'UMP telle que la conçoit le chef l'Etat, quand on n'a pas de résultats on dégage (sauf si l'on est copain comme cochon avec le président, là par contre on reste exactement où on est), c'est nier le fait qu'au sein de l'UMP Nicolas Sarkozy lui-même et tous les membres du parti n'ont aucune intention de se mettre au boulot sur aucun sujet (pas même pour les municipales) : 5 points de retard à plus de trois semaines d'une échéance électorale, dans le contexte d'une élection municipale ce n'est rien du tout... tout au moins pour des gens qui sont prêts à mouiller le maillot, or ça n'a jamais été le cas de Ménard, ça n'a jamais été le cas de Teullé, ça n'a jamais été le cas du petit Sarkozy (on s'en serait douté) et ça n'a jamais été le cas non plus de qui que ce soit à l'Elysée (Sarkozy père comme... Martinon).

Loin du discours, encore plus simpliste que le précédent (parlant de psychodrame), qui consiste à dire que nous serions dans une sorte de monarchie où seul le droit du sang l'emporte (en référence au fait que Jean est le fils de Nicolas : ça a forcément joué, mais probablement pas autant qu'on le pense), l'affaire révèle surtout l'état de panique et de délabrement impensables, mais aussi le mépris et l'amateurisme sidérants de l'UMP, où même quand on s'en défend, on (Sarkozy surtout) est prêt à toutes les improvisations imaginables pour redorer l'image de... Nicolas Sarkozy. Peu importe, par exemple, si dans la gabegie ambiante, aucun journaliste n'a relevé que Nicolas Sarkozy a jeté dans la bataille pour Neuilly des forces qu'il n'a jamais jetées dans la bataille pour... Paris, capitale de la France, qui "doit" rester aux mains des socialistes, au nom de la volonté pathologique chez Sarkozy de toujours affaiblir l'ennemi (paradoxalement, une victoire de la gauche dans la capitale affaiblira le PS dans la perspective de 2012, Bertrand étant alors bien parti pour devenir l'un des challengers potentiels pour un candidat de droite -Sarkozy ou un autre- après sa victoire à Paris, avec à ses côtés... tout ce que la gauche sera capable d'aligner comme candidats aux dents rayant le parquet autant que celles de Bertrand).

Ah au fait, l'annonce par Martinon de son retrait, alors que le soir-même une réunion avec Devedjian devait déboucher sur une sortie de crise qui aurait, toujours, pu prendre la forme d'un retrait de l'investiture UMP à Martinon ? Simple : la veille au soir, après que se soit tenue à l'Elysée une certaine réunion qui n'a jamais eu lieu (...), on a dû expliquer par téléphone à David Martinon que la seule façon pour lui d'éviter le déshonneur d'être désavoué était d'annoncer lui-même son retrait, sinon... ben c'était Devedjian (qui ne sait évidemment rien, qui n'a rien vu, qui n'a rien entendu, etc.).

Une lettre de J. Sarkozy aux Neuilléens
(NDR - où l'on apprend que Jean Sarkozy est aussi sociopathe que son père : il s'y voit déjà)
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/02/11/01011-20080211FILWWW00379-une-lettre-de-jsarkozy-aux-neuilleens.php

Son of Sarko makes his first kill
(NDR - en anglais - Martinon ASSASSINÉ par un correspondant du Times, qui paraît se trouver très intelligent mais qui... ne comprend visiblement pas grand-chose à la politique française, et encore moins aux individus)
http://timescorrespondents.typepad.com/charles_bremner/2008/02/son-of-sarko-ma.html

David Martinon : le fils protégé devenu pestiféré
(NDR : on touche le fond avec cet article de 20 Minutes, qui brosse de Martinon le portrait d'un loser alors qu'il a surtout été victime d'une exécution en direct... Plus bas dans la même page, du moins au moment où j'écris ces lignes, deux articles encore plus sidérants de malhonnêteté -à ce point-là, c'est même de la provocation-, un premier intitulé "Jean Sarkozy, la politique dans le sang" (...), et le second intitulé "Sarkozy (fils), président un jour ?" !)
http://www.20minutes.fr/article/212173/France-David-Martinon-le-fils-protege-devenu-pestifere.php

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Commentaires
P
Pour ceux qui n'auraient pas "percuté"... : en France en particulier, pour vraiment réussir en politique, il faut être une merde sur le plan humain (jusqu'au jour où pour le plus grand bonheur des citoyens, ben ça changera). ;)
P
Mais je persiste à penser (en réalité j'y crois dur comme fer) qu'avec Sarkozy, il ne faut jamais perdre de vue l'habitude que l'individu a contractée de mépriser impitoyablement tout ce qui n'est pas "lui-même". On retrouve d'ailleurs exactement le même genre de profil psychologique chez des poids morts comme Kouchner, Glucksman, BHL et Cohn-Bendit que vous citez plus haut. Si on me demande mon avis sur le sujet, je dirais que personnellement je suis certain que la seule chose qui fascine "réellement" les suscités quand on parle de l'Amérique, c'est l'incroyable conception qui a fait que depuis le sommet, politiques comme vrais ou faux "intellos" peuvent constamment piétiner leurs semblables comme s'ils étaient des paquets de merde, en toute impunité (ça vaut d'ailleurs pour Barack et Hillary). J'ajouterais que pour ce qui me concerne, je ne ressens pas le besoin de trouver une quelconque cohérence (ou des explications de ce qu'ils sont devenus et comment ils le sont devenus) chez des gens dont le seul point commun me paraît être d'avoir des problèmes d'égo qui relèvent de l'asile psy. Je laisse ce genre de travail à Barbier et consorts. ;)
Y
@Poliblog<br /> <br /> D'aprés Immarigeon Sarko aurait plutôt une vision enfantine des USA, Sarko c'est un enfant d'aprés guerre, de la génération qui a grandit avec l'imaginaire américain comme avenir. Les gens de 68 (et Sarko fait parti de cette génération) adulaient l'Amérique le pays de la liberté, de l'individualisme, du progrés etc.. A coté la France Gaulliste c'est chiant vous voyez, le CNR et les résistants qui ont reconstruit notre pauvre pays aprés la guerre n'était pas assez "fun". Sarko, Kouchner, Gluksman, BHL, et tout les clowns qui nous emmerde aujourd'hui sont de cette époque . Ils ont fait des USA une icône et même ce qui s'opposaient soit disant au capitalisme (les marxistes et les troskystes genre Cohn Bendit) était en réalité des fan de l'Amérique. <br /> <br /> Aujourd'hui que le roi est nu et que les jeunes génération on jeté l'idole aux orties nos soixante-huitard semble bien ringard. Mais honnêtement je pense que Sarko crois vraiment au modèle américain, il crois en l'image qu'il a de l'Amérique. Un peu comme Blair pour faire un parallèle. D'autre par contre se sont rendu compte de la supercherie depuis longtemps, mais comme ils ont fait de la défense de l'empire leur fond de commerce, ils ne peuvent plus reculer sous peine de tout perdre on ne renie pas son passé facilement.
P
Vous pouvez compter sur moi, j'irai consulter ces deux blogs. ;) Rigolo en tout cas que vous parliez d'une supériorité anglosaxonne qui n'existerait que dans notre inconscient collectif (depuis la libération de la France ?), moi j'aurais plutôt dit que c'était le contraire, à savoir par exemple que Sarkozy (et d'autres) semblent prendre les Américains pour des crétins finis, mais que leur art de noyer leur niveau de connerie sous des flots de discours pseudo-moralisateurs ne pouvait que le séduire, lui qui a le même problème et qui a toujours vu dans la tchatche et dans l'agression en général des solutions à tous les maux (normal, peut-être, quand on a le QI d'un vit monté sur talonnettes ?).
Y
@Poliblog<br /> <br /> Vous pouvez demander à Jean Philippe Immarigeon l'auteur d'américan parano ce que les anglosaxons pensent de nous. Son blog fait un résumé des différences entre la mentalité américaine et la notre et ce n'est pas triste. Maintenant vous pouvez toujours penser que je suis un affreux raciste anglophobe, la réalité c'est que ces pays ne m'intéresse guère. Mais de voir notre vielle nation sans arrêt imiter des politiques sous le prétexte d'une soit disant supériorité anglosaxonne fantasmagorique me tape sur le ciboulot, et notre roi fainéant anglophile en est la caricature. <br /> voir le trés bon blog de Jean Philippe Immarigeon:<br /> http://americanparano.blog.fr/<br /> <br /> voir aussi son autre blog Sarko l'Américain ça devrait vous plaire:<br /> http://sarkoparano.blog.fr/
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