David Martinon face à son destin

Ce jeudi, la traditionnelle conférence de presse de David Martinon détaillant l'agenda du chef de l'Etat pour les prochains jours a été annulée. Les informations qui auraient dû être communiquées lors de cette conférence devraient être mises en ligne directement sur le site de l'Elysée. Bien qu'officiellement, depuis le château on déclare que David Martinon prend simplement quelques jours de vacances, après les rudes épreuves qu'il a eues à subir à Neuilly où il a été "sorti" comme un malpropre de la course pour l'élection municipale, officieusement, il est permis de se questionner sur l'état psychologique de Martinon, dont les revers successifs ont dû sérieusement entâmer le moral (fusillé par ses colistiers à Neuilly, lâché ensuite par l'Elysée puis par l'UMP et pour finir, traîné dans la boue par un certain nombre de médias du début à la fin de l'affaire, ça fait tout de même beaucoup)...

David Martinon serait-il en train de déprimer, de devenir antisocial, à l'image du titre de la chanson du groupe Trust que, dit-on, il apprécie tout particulèrement ? On devra attendre pour le savoir, en se faisant du souci pour ceux qui ont vécu le même genre de mésaventures (j'en ai fait partie plus d'une fois), et qui savent les conséquences désastreuses qu'elles peuvent avoir sur l'état d'esprit d'un "fusillé"...

En attendant de vraies nouvelles de David Martinon, des polémistes déguisés en journalistes politiques continuent d'émettre l'hypothèse que l'homme va être démis de sa fonction de porte-parole de l'Elysée, probablement après les municipales où Sarkozy aurait l'intention de faire valser le gouvernement en tranchant plusieurs têtes (Boutin, Albanel, Bachelot, mais peut-être aussi MAM, Morin, sans parler de secrétaires d'Etat comme Amara qui lui ont créé plus de problèmes qu'ils n'ont apporté de résultats, etc.).

A titre de "vengeance" contre celui qui, il est vrai, a maintes fois démontré en public qu'il le méprisait, allant jusqu'à l'insulter devant une caméra de CNN avant de donner plus récemment le feu vert pour qu'on éjecte Martinon de Neuilly, les mêmes polémistes espèrent sans trop s'en cacher que Martinon écrira un bouquin, relatant son expérience, pas aussi enviable que certains ont pu le penser, de porte-parole d'un château dirigé d'une main de fer par un sociopathe aussi erratique qu'irrespectueux.

J'avoue que l'idée (du bouquin) ne me déplaît pas : pour Sa Majesté Sarkozy (appelé donc "SMS", ça vient de sortir sur le ouèbe), s'il prenait à Martinon l'envie de manger le morceau au risque de briser sa carrière politique (au moins à l'UMP), ça ne représenterait qu'une catastrophe supplémentaire ; pour David Martinon par contre, l'"accouchement" lui permettait, sans aucun doute, de beaucoup mieux se sentir dans ses pompes (donc je vote pour). Après tout, le monde politique dans son ensemble doit bien ça à David Martinon !

Pas de point presse pour David Martinon ce jeudi
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/municipales_2008/20080214.OBS0423/pas_de_point_de_presse_pour_david_martinon_ce_jeudi.html?idfx=RSS_politique

David Martinon annule son point presse
http://jeanmarcmorandini.tele7.fr/article-12525.html

Comments

[Ozenfant]

Groucho, même le très "droitiste" Gilles Gripari (comme Sorman!) à changé d'avis sur Sarkozy quand il leurs a démontré son échec:

"Franchement, tout ceci est une couillonnade grotesque, inutile, clinquante, et totalitaire. Vous l'avez compris : je suis révolté." http://gillesgripari.neufblog.com/le_blog_de_gilles_gripari/

[Poliblog]

Le médicament qui m'a foutu en l'air ce matin est un anti-épileptique, j'ai l'impression que le médecin a été un peu trop généreux sur le dosage. On utilise les anti-épileptiques pour couper les signaux nerveux qui entrent en jeu dans le mécanisme de la perception de la douleur au niveau du cerveau, un peu comme pour la morphine. Le problème est qu'en fonction des gens, des molécules, de ce qu'ils ont, ça peut ne pas marcher du tout, et pour ce médicament-là il semblerait que ce soit mon cas. Douleur toujours aussi forte depuis 4h45 du mat, donc aucun effet à ce niveau-là, par contre j'ai eu droit à presque tous les effets secondaires du machin qui sont venus se greffer au mal de crâne... Pas cool. Avec un peu de chance, ce soir très tard (comme souvent) j'aurai droit à une accalmie. Je croise les doigts. Sinon, ben merci de ton attention mais je ne supporte pas la position couchée quand je suis comme ça. Je suppose que l'afflux de sang au cerveau, plus abondant quand tu es couché, a quelque chose à voir là-dedans. Dans la névralgie d'Arnold qu'on connaît encore très peu finalement, les traitements les plus efficaces selon les patients sont ceux qui jouent sur la vascularisation du bulbe. Mais bon, on n'est pas en fac de médecine non plus. Disons que quand tu souffres à ce point-là, tu ne songes même pas à déprimer (sinon ben tu te flingues), tu attends que ça diminue ou que ça s'arrête, il n'y a rien d'autre à faire, et quand enfin ça arrive, tu essaies juste d'en profiter. A la longue, c'est quand même méchamment chiatique : ne pas pouvoir lire parce que par moments tu ne comprends pas ce que tu lis, idem pour l'écriture, idem comprendre un truc qui passe à la TV où tu n'arrives même pas à suivre une publicité, ne pas pouvoir conduire non plus pour aller t'oxygéner parce que tu sens que s'il se passe un truc où tu vas devoir réagir rapidement sur la route, ce sera comme s'il n'y avait personne au volant... Ca commence à me gonfler. Je pense que je m'"offrir" une consult avec quelqu'une dont on m'a donné le nom et qui exerce à Ambroise Paré. S'il n'y avait pas l'avance de frais, obligatoire pour les malades-chroniques-pauvres comme moi qui ne sont pas pris en charge à 100% et qui n'ont pas la CMU, ça ferait belle lurette que j'y serais allé... Tu rajoutes les franchises médicales à tout ça et je suis sûr qu'un peu partout, il y a des (dizaines de ?) milliers d'autres gens comme moi qui souffrent comme on ne laisse pas souffrir un animal et qu'on laisse crever au nom de la nécessité de faire des "économies", pour qu'Estrosi puisse s'offrir des vols à 138.000 euros par exemple... Bon je m'arrête là, je sens que je commence à décrocher et à m'énerver un petit peu et c'est pas bon pour ce que j'ai.

Dernier petit mot à tous, s'il n'y a pas de nouveau sujet tard ce soir, ben ça voudra dire qu'il n'y a pas eu d'accalmie.

;)

[Poliblog]

Sans avoir la prétention de pouvoir me glisser demain matin dans le costume de président de la République Française (il serait trop petit en l'occurrence), j'ai fait pas mal de boulots où quand tu n'obtenais pas de réultats concrets, chiffrés, imposés, vérifiés, etc., ben tu dégageais. Point. Ca explique que pour moi, Sarkozy soit un "mauvais" sur lequel il n'y a rien à ajouter : quand on n'a pas assez de huit mois et de mille collaborateurs surpayés pour obtenir le moindre résultat tangible dans à peu près tous les domaines, ça veut dire qu'on est inapte ou qu'on est un branleur, pour reprendre le mot qui avait été inauguré ici par Petit patron je crois (tu ne nous lis plus Petit patron ?). Je ne vais pas développer sur des sujets caractéristiques aujourd'hui (à cause d'Arnold), mais Sarkozy est aussi nul en tant que manager qu'en tant qu'homme de communication. C'est un trouduc qui ne sait pas déléguer, comme les dizaines de milliers de connards bourrés de problèmes d'égo qu'on a vu faire fermer toutes les boîtes dans lesquelles ils sont passés depuis vingt-cinq ans, et son problème le plus grave, ce n'est pas encore cela, c'est qu'il ne sait absolument pas s'entourer. En réalité, ce qu'il lui faudrait à Sarkozy, ce serait un type comme moi. Moyennant un salaire en rapport avec le boulot, je te le ferai marcher à coups de trique, et parole, il gagnerait encore en 2012, mais cette fois-ci certainement pas en collectionnant les promesses et les conneries.

[Groucho Marx]

Pascal, tu vas me faire le plaisir de prendre du repos, de rester couché dans le noir, et attendre que ça passe. Même en cette saint Valentin, je suis certain que Madame Pascal ne t'en tiendra pas rigueur.
J'espère au moins que ton nouveau traitement de percheron aura plus de succès que le(s) précédent(s).

GM

[Groucho Marx]

Vos positions sur la politique néolibérale, sur le protectionnisme, le retour au contrôle des changes, l'euro, etc..., sont louables, et ne sont en rien contestables: ce sont vos idées, votre vision de l'économie.

Je ne partage en rien vos théories, et je vous remercie par ailleurs de ne pas m'en tenir rigueur. Je suis pour ma part beaucoup plus optimiste dans l'avenir de nos civilisations, et je ne pressens rien qui puisse m'indiquer une prochaine explosion. Mais, n'étant ni Paco Rabanne ni Madame Irma, je ne suis peut-être pas le mieux placé pour ce type de prédiction.

Maintenant, sans dire pour autant que le reste du monde m'importe peu, je suis plus inquiet quand à l'état de notre pays. Notre lente mais inéluctable déchéance ne me satisfait pas. Je serais plutôt de ceux qui sont prêt à faire beaucoup de sacrifices pour que nos esprits soient libéré du joug de l'état salvateur. Mais j'ai bien peur que se ne soit peine perdue. J'y ai cru il y a encore quelques semaines, je m'efforce d'y croire encore, mais pour le moment, les derniers exemples plaident plutôt pour que la lente agonie qui a commencé un beau jour de mai 1981 ne continue inexorablement.

J'ai parié sur celui que vous appelez "le clown", car lui seul incarnait à mes yeux le courage et la volonté politique qui nous fait défaut. Mais il faut croire que notre immobilisme soit plus fort que toutes les meilleures volontés.

GM