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Poliblog indépendant
24 février 2008

En pleine schizophrénie collective, partout on prie pour que Sarkozy la boucle

pri_re_2Dans la vie, il existe une telle variété de jacasseurs qu'il serait bien présomptueux de notre part d'essayer d'en faire le tour ici. D'abord, il y a ceux qui parlent pour ne rien dire ou pour s'écouter parler et dont, bien sûr, Nicolas Sarkozy fait partie. Ensuite, il y a ceux qui ne s'expriment que pour dire des choses sans intérêt ou qui n'intéressent qu'eux, et dont on sait aussi que Nicolas Sarkozy a toujours fait partie. Plus dérangeants, certains bavards qui ne disent que des énormités et qui, ce faisant, démontrent eux aussi qu'ils adorent s'écouter parler, sont à ce point centrés sur eux-mêmes et sur les révélations qu'ils sont persuadés de détenir, voire de devoir faire partager au monde, qu'ils ne peuvent plus s'empêcher d'en faire profiter jusqu'aux animaux du salon de l'agriculture, défendant des idées de la morale, des bienfaits du crottin de chèvre et d'un monde plus harmonieux devant lesquelles les masses, silencieuses et ignorantes, devraient se prosterner. C'est encore et toujours le cas de Nicolas Sarkozy, qui après avoir bon an mal an réussi à imposer l'idée stalinienne que l'on devrait pouvoir boucler ad vitam eternam tous ceux que la prison n'a pas réussi à "soigner" (...) veut rendre ladite loi rétroactive, au mépris de l'une des rares règles fondamentales du Droit français qui ait résisté au nouveau principe du criminel qui serait toujours victime de la société, mais qui stipule quand même que des dispositions moins favorables que les précédentes ne doivent jamais être rétroactives en matière pénale.

Pendant que certains s'interrogent (enfin) sur l'état mental du chef de son Etat, et sur la conception très personnelle que ce dernier semble se faire de la fonction présidentielle, celui qui a réussi à transformer sa propre (basse) cour en poulailler dans lequel tout le monde se vole maintenant dans les plumes continue d'aligner les absurdités avec la régularité d'un métronome, oubliant par exemple dans sa volonté de faire toujours plus de tapage en fustigeant l'inefficacité d'un Etat dont il est pourtant à la tête de préciser que si des criminels irrécupérables sortent tous les jours librement des prisons françaises, c'est parce que l'on n'y a jamais dispensé aucune forme de soin ou de suivi individuel, pourtant prévus par le législateur, qui lui en a au moins fait un peu pour éviter que se produisent des affaires Evrard (du nom du ravisseur du petit Enis) ou Dupuy (auteur du double meurtre de Pau, dont l'un par décapitation...).

Après l'affaire Mignon, qui refuse toujours de confirmer des propos que la conseillère de l'Elysée aurait tenus sur la non-dangerosité des sectes, et alors que les municipales s'annoncent de plus en plus mal pour une majorité qui commence à voir son propre chef comme un déséquilibré, la guerre fait désormais rage entre ceux qui ne se cachent plus d'exiger un retour à la modération et surtout au silence et ceux qui prennent envers et contre tout la défense du personnage, devenu pourtant indéfendable, d'un président qui mélange vols de stylos, politique étrangère, poignées de mains aux cols bleus qui ont perdu leur bleu, Rolex, Vel Satis décapotable, absence de réponses pour l'augmentation du pouvoir d'achat et face à la hausse continuelle des prix et renouvellement à grands frais de la flotte présidentielle, sans parler du projet d'un Pentagone sarkozien et de celui, dont curieusement on évite de parler, d'un second porte-avions nucléaire que la France n'a toujours pas les moyens de s'offrir, mais sur lequel on devine que des centaines de flemmards surpayés continuent de travailler d'"arrache-pied", empilant les notes de frais, les bons de commande de tout et de rien, les autorisations de délégation pour des amis experts de tout ce qui touche de près ou de loin à l'eau salée et les promenades aux frais du contribuable, sans lesquels un projet gouvernementalo-présidentiel ne serait pas un projet présidentialo-gouvernemental.

Dans le même temps, la gauche a décidé de frapper très fort pour ramener un peu d'ordre et de morale en politique, puisque du haut de ses 80 ans, la mère de François Hollande, dit Flanby, a décidé de se lancer en politique à Cannes, ayant on suppose l'intention de clamser dans un bureau de la mairie, tandis que de leur côté, la mère et la belle-soeur du facteur Besancenot (à Louviers et au Havre) et le frère de Ségo la dingo, animés par la même passion du combat politique que mémé Hollande, se lancent à leur tour dans la course aux municipales, la belle soeur du cycliste se présentant d'ailleurs au Havre sur une liste... UMP !

Ajouté au soutien tacite apporté par Nicolas Sarkozy père à son fils Pierre aux cantonales pour Neuilly-Sud, un zazou neuilléen adepte du coup de poignard dans le dos et du cheveu qui traîne par terre, dont tout le monde connaît bien la ferveur de l'engagement politique au service de ses concitoyens, ajouté aussi à la décision fort louable d'un candidat divers gauche du Havre de placer en dernière position sur sa liste sa grand-mère de 97 ans, qui pourrait repeindre tous les couloirs de la mairie mais avec autre chose que de la peinture, on se dit que les municipales 2008 risquent d'être une partie de rigolade comme on n'en aura jamais vu dans aucune démocratie occidentale, depuis que les dignitaires romains vomissaient dans leur toge les hectolitres de vin qu'ils ingurgitaient par cubis entiers pour oublier la dure condition qui les obligeait à manger couchés avec les doigts...

Le principal résultat de neuf mois de présidence Sarkozy, finalement, c'est qu'une bonne moitié de la France qui s'intéresse ou qui fait mine de s'intéresser à la politique est devenue aussi tarée que le président de sa République, les intérêts personnels et initiatives, toutes plus grotesques les unes que les autres, primant désormais partout sur l'intérêt des électeurs, dont tout le monde se fout ouvertement et pour lesquels le chef de l'Etat semble avoir encore moins de considération que pour le regard des vaches du salon de l'agriculture, dans lequel on trouve pourtant beaucoup plus d'humanité que dans le regard de Nicolas Sarkozy quand il s'adresse à ses esclaves.

Seul point positif dans le foutoir ambiant, une bonne guerre déjà déclarée entre conseillers de la présidence et députés de la majorité, qui supportent de plus en plus mal d'être piétinés et d'avoir en plus à subir les polémiques quotidiennement suscitées par les valets de pied de Sarkozy peut encore se traduire par une élimination progressive des pires rebuts de la Sarkozie (Dati, Yade, Jégo, Pécresse, Bertrand, Bachelot, Borloo, etc.), ce qui malheureusement ne changera rien au fait qu'après tout ça, la moitié au moins des protagonistes seront bons pour intégrer directement un asile psychiatrique.

Le nouvel établissement de Lyon prévu au départ pour héberger les pédophiles susceptibles de récidiver paraitraît tout indiqué, à condition de pourvoir les chambres de coffres haut de deux mètres dans lesquels on pourrait ranger les valeurs personnelles, les moyens des acteurs dont nous parlons plus haut n'ayant depuis longtemps plus grand-chose de commun avec ceux de leurs concitoyens amateurs de dessous d'enfants...

Une maire de 18 ans ?... Frangois de Panafieu n'a pas envie...
http://www.20minutes.fr/article/210638/Municipales-Une-maire-de-18-ans-Francoise-de-Panafieu-n-a-pas-envie.php
(NDR : Tous les potins des prochaines municipales, dans un pays où à défaut de pouvoir tenir un cent-millème du million de promesses annoncées partout, la schizophrénie collective n'a jamais autant battu son plein)

Nouvelle polémique pour Sarkozy, accusé de menacer l'état de Droit (c'est court, mais c'est pas pire)
http://www.levif.be/belga/politique/78-4-38610/nouvelle-polemique-pour-sarkozy--accuse-de-menacer-l-etat-de-droit.html

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Commentaires
P
Je n'aurais pas voulu que Sarkozy me touche, mais je ne lui aurais pas aussi mal parlé je pense. Par contre, s'il lui était venu à l'esprit, spontanément, la mauvaise idée de me répondre "casse-toi pauvre con", je pense ça serait parti tout seul. Un peu le problème avec les impulsifs dont je suis et auxquels il arrive de taper si fort sans le vouloir qu'en général, paradoxalement, ils fuient par n'importe quel moyen ce genre de situations. Bref, là je crois que je n'aurais pas pu me contenir. Ca aurait été direct le coup de poing ou pire, le coup de coude dans la gueule, ou alors je l'aurais attrapé par le colbac façon pince-étau pour lui demander de "répéter"... Je ne sais pas exactement pour qui ce connard (car c'en est un) se prend, mais il devrait se méfier, au cours d'une prochaine sortie, il pourrait très bien tomber sur un lambda qui se sera levé du pied gauche et qui va lui coller une droite dont il se souviendrait longtemps, sans parler de l'effet désastreux dans les médias et pour tout le reste de sa mandature... Conclusion, il faudrait vraiment que le gugusse ne sorte plus de chez lui, ou alors qu'il voit un psy, ou au moins un psychothérapeute. :(
L
Au secours, ils sont devenus fous !
O
Cette photo: http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=39443 <br /> montre le chef de l'Etat au Salon de l'agriculture, très entouré, souriant prenant un bain de foule et serrant des mains quand un visiteur d'un certain âge et portant des lunettes lui lance: "Ah non, touche-moi pas."<br /> <br /> "Casse-toi, alors", réponds M. Sarkozy.<br /> <br /> "Tu me salis", enchaîne le badaud.<br /> <br /> "Casse-toi alors, pauvre con", réplique le président.
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