Bonjour tristesse
Bon, je vais vous dire, moi les municipales je m'en fous. Complètement. D'une part, j'habite dans une ville où si la loi le permettait, le drapeau rouge orné de la faucille et du marteau flotterait sur tous les bâtiments publics, m'obligeant à me promener toujours en bleu avec un outil à la main, et d'autre part, les principales réalisations du maire sortant mais qui bien sûr veut "rentrer" dans l'intérêt des habitants, pour le peu que j'aie pu en juger, ont consisté au cours des six dernières années à multiplier les dos d'âne, de préférence à des endroits où il n'y en avait nul besoin, pour péter les rouleaux et accessoirement les suspensions des bagnoles des honnêtes citoyens qui comme moi sont encore respectueux du Code de la route.
Sachant qu'un vote de ma part ne changerait probablement rien dans la reconduction, dans son mandat, de l'indéboulonnable maire communiste du coin, qui aime tant la magnifique perspective créée dans certaines rues par les reliefs, de formes parfois originales j'en conviens, décorant les rues de "sa" ville (ne crée pas les jardins de Vaux qui veut), je ne suis pas allé voter, ce qui me permet de dire qu'on est au moins deux, avec feu le général Patton, à penser qu'il aurait mieux valu poursuivre plus loin que Berlin en avril 45 pour défriser les moustaches de Staline, et construire peut-être un monde qui aurait pu être radicalement différent (après tout qui sait... Les familles des Pol Pot, des Mitterrand, des Bush, Ceaucescu, Thatcher, Castro, Blair ou Sarkozy, tout comme beaucoup d'autres, auraient pu être totalement exterminées si la Seconde Guerre Mondiale s'était prolongée, ce dont tout le monde ne se plaindrait pas aujourd'hui... C'est de l'humour noir, hein).
Bref, ne m'intéressant que modérément à la politique locale, par moments j'ai préféré suivre de loin l'actualité de Cricri, vaillant candidat du Modem aux municipales de Belfort qui, armé de son seul courage et d'une paire de mocassins sans talonnettes, avait osé défier en terre belfortaine une horde de candidats dont nous nous contenterons de dire qu'ils sont nuls, vils et méchants (forcément), puisque défendant pour leur part les couleurs de partis qui n'ont jamais rien fait pour la France ni pour les Français depuis environ 35 ans.
Manque de chance, c'était (presque) à prévoir, malgré l'aide apportée sans compter par un blogueur que nous connaissons bien ici, Cricri n'a malheureusement pas fait d'étincelles au premier tour, bien que son score de 16,91% puisse être considéré comme une authentique performance par rapport aux scores, plus que minables, réalisés par beaucoup d'autres candidats Modem un peu partout dans l'hexagone, qui rappellent quelque peu ceux réalisés par certains candidats d'extrême-gauche au premier tour de la dernière présidentielle...
Bref, ce soir, j'imagine que Cricri est déçu, et Malakine aussi, d'autant que si l'équipe de Cricri avait pris les commandes de la ville, le balai des gros culs se répandant sur les sièges en cuir de 607 de fonction aurait été terminé ! Tout le monde aurait roulé en Tata, modèle électrique, ou alors poussées à la main par les candidats de gauche vraie ou fausse et de droite qui, après qu'on ait fait l'inventaire des finances municipales, auraient pu dans un monde idéal être condamnés à compenser chaque dépense injustifiée par une année complète de travaux d'intérêt général (yerk-yerk).
En France malheureusement, c'est interdit. On n'a pas le droit de botter le cul des élus, pas même celui de Jean-Pierre Chevènement, qui collectionne pourtant les HLM inoccupés la plupart du temps pendant que des familles de citoyens honnêtes et travailleurs -eux- dorment dans des caravanes...
Pour Cricri, le combat n'est pas terminé pour autant. Il envisage de se maintenir au troisième tour pour une triangulaire, ultime baroud d'honneur puisque par le jeu des alliances, Belfort devrait rester à gauche.
C'est con : s'ils ne savaient pas encore ce que c'était, les Belfortains vont avoir six ans pour apprendre à découvrir ce qu'est un dos d'âne posé tous les dix mètres dans une rue de cent mètres, où il n'y a aucune école mais où il y a un croisement et un feu rouge, sans compter les trous dans le bitume auxquels, surtout, on ne doit jamais toucher (ah ça non) : ils ajoutent un tel sentiment de, euh, "spontanéité" à l'oeuvre déjà représentée par les dos d'âne...
Le MRC de peu en tête à Belfort
http://libestrasbourg.blogs.liberation.fr/actu/2008/03/le-mrc-de-peu-e.html