Mai 68... aura au moins servi à provoquer une épidémie de spleen chez les fossiles 40 ans après
Dans un peu plus d'un mois, on sera au mois de mai, et il y a eu quarante ans cette année, on assistait le 22 mars à ce qui allait plus tard être appelé les signes avant-coureurs des "événements de mai 68", période dont il ne reste pas grand-chose aujourd'hui, et au cours de laquelle des jeunes qui voulaient demander l'impossible croyaient, dur comme fer, qu'ils obtiendraient quelque chose du "Général", incarnation suprême à l'époque d'une France vieillotte dont des hippies ou assimilés ne voulaient plus entendre parler, soutenus dans leur action par le maniement de concepts idéologiques à deux balles et parfois une consommation irraisonnée de toutes les substances illicites que l'on pouvait trouver en ces temps reculés où, rappelons-le, l'Homme n'avait même pas encore foulé le sol de la Lune.
Un remake de Jurassic Park mais sans l'île, sans les décors, et même sans les tyrannosaures qui foutent la trouille quand ils coupent par le milieu un malheureux qu'ils ont saisi dans leur énorme gueule...
Pour célébrer le non-événement, le Nouvel Obs a décidé de lancer "le quotidien de mai 68", histoire de replonger les nostalgiques de la révolte avortée dans le climat de l'époque, histoire aussi, on suppose, d'en apprendre davantage aux morveux qui ignorent tout aujourd'hui de la nature d'un combat qui a été perdu parce qu'au fond, il n'a jamais vraiment été mené.
On s'émouvra ou on s'étonnera, selon le cas, en redécouvrant qu'à l'époque, on ignorait tout des liens troubles qui unissaient Dany le Rouge aux jeunes garçons qu'il était chargé de surveiller étant plus jeune, bien peu se risquant d'ailleurs à miser sur ce qui allait devenir la vraie trajectoire du leader autoproclamé d'une pseudo-révolte estudiantine, dont les deux principales activités quarante ans après sont toujours de donner des leçons de morale à tout le monde et, c'est là la véritable nouveauté, de faire reluire sous son cul les sièges du parlement européen de Strasbourg, où Cohn-Bendit est payé pour une large part sur les deniers des bourgeois qu'il assurait vouloir terrasser, quand il roupillait une joue posée sur le carrelage de la fac de Nanterre (la légende, hein).
Du sarkozysme avant l'heure, la seule chose qui n'ait jamais changé chez Dany étant que sur le plan "politique", le gusse aime toujours autant envoyer les autres se faire cogner à sa place, ayant compris depuis des lustres que si l'Histoire retenait rarement le nom des marionnettes, elle retient par contre toujours celui des marionnettistes.
Il y a quarante ans, mai 68
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20080320.OBS5964/mai_68_sur_nouvelobs.com.html