Des délits d'initiés chez EADS ? De purs fantasmes de la part des paranoïaques de l'AMF.
Dans l'affaire des dirigeants-actionnaires particulièrement chanceux d'EADS, qui ont précipitamment revendu leurs titres sans bien sûr croire une seconde qu'on leur avait dit la vérité en parlant de retards probables dans la production de l'Airbus A380, l'AMF a quasiment bouclé ses investigations et remis son rapport d'enquête au parquet.
Dix-sept membres des comités exécutifs d'EADS sont nommément mis en cause pour suspicion de délit d'initiés, et leur nom a été divulgué publiquement suite à une fuite d'éléments du document rédigé par l'AMF diffusés par le site Mediapart, avant même que le rapport original n'arrive à Amsterdam, au siège de groupe EADS (!).
Le patron de l'AMF, Michel Prada, est un peu fâché mais pas trop, par contre, des avocats et bénéficiaires de juteuses plus-values dont le nom figure dans le rapport de l'AMF n'ont pas particulièrement goûté l'incident, répétant qu'ils sont aussi innocents que des agneaux qui viennent de naître puisque nombre d'entre eux étaient persuadés que le groupe Airbus fabriquait de l'électroménager, et non pas des avions.
Comment, dès lors, pourrait-on les accuser d'avoir été "initiés" à quoique ce soit ?
Une méthode qui n'est pas sans rappeler les réponses que faisait exceptionnellement Alfonse (Capone), quand le FBI arrivait à lui demander s'il reconnaissait des gens manifestement truffés de plomb sur de vieilles photos en noir et blanc...
EADS : l'AMF a transmis le dossier au parquet et ses griefs aux suspects
http://afp.google.com/article/ALeqM5gXJ1U33ACj8DRWeSYVG3O6GFnh_g