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Poliblog indépendant
11 avril 2008

Mon avis, pas trop fouillé, sur la désagrégation de la France, "pour des raisons de conjoncture" dit-on.

Welcome_to_LisieuxVoir d'abord le commentaire d'Olaf intitulé "Panade" (*)... On rappelle, pour ceux qui ne seraient pas des visiteurs habituels du Poliblog, qu'Olaf est un Français qui aime travailler (si si, il en existe), et qui n'a pas trouvé d'autre solution que de fuir "notre" pays pour qu'on cesse de l'emmerder parce qu'on jugeait un peu partout qu'il en faisait trop, l'éjection pour cause de rentabilité trop élevée étant un phénomène qu'a aussi pu expérimenter à plusieurs reprises l'auteur de ce blog, au chômdu depuis plus de quatre ans dans un pays où tout le monde recrute...

(*) Le commentaire d'olaf intitulé "panade", lisible dans le sujet : "En direct, le Poliblog teste la méthode à Sarko : je bulle, tu bosses, nous produisons"
http://poliblog.canalblog.com/archives/2008/04/09/8710036.html

NDR : après le commentaire d'olaf, lire également celui d'Aniketos qui le suit immédiatement, et qui nous en apprend de belles sur le désormais mondialement célèbre "trou de la Sécu"... Une présentation Powerpoint, qui reprend les mêmes infos, fait d'ailleurs chauffer bon nombre de boîtes emails à l'heure où j'écris ces lignes.


La réponse du Poliblog à un petit passage du commentaire d'olaf, qui écrit que "les problèmes (NDR : de la France) sont liés aussi à un climat économique global auquel l'Allemagne dans une moindre mesure est aussi confrontée"...

La France forcément dans la mouise à cause d'un climat économique global sur lequel nous ne pourrions pas agir ou presque ? Un mythe, une véritable escroquerie intellectuelle, que n'hésitent pas à brandir constamment des mollusques qui chaque jour font la preuve de leur inaptitude à décider, à gérer ou à infléchir quoique ce soit dans un pays que de toute évidence, la "bande à Sarko" a décidé de liquider jusqu'au dernier bibelot. Par flemme, par fascination d'une bande d'inaptes notoires pour leur propre personne autant que par incompétence, et bien sûr grâce à un je m'en foutisme généralisé qui fait l'objet de cours "magistraux", dès qu'on pose une fesse sur les bancs de l'ENA ou de Polytechnique, sans parler des monstrueux problèmes d'égo des uns et des autres... : NKM parlait, récemment, d'une "armée de lâches", elle se sera juste trompée de deux lettres dans l'un des mots employés, puisqu'en France, la tête toujours "multiple" de l'Etat (c'est beaucoup mieux pour déresponsabiliser tout le monde) est en réalité une armée de "larves".

Chacun a sa propre opinion sur le sujet, bien sûr, mais pour ce qui me concerne, la France est surtout victime d'une crise morale sans précédent, depuis la "collaboration" ou -et- l'épuration qui a suivi, avec une disparition quasi totale de la notion de "collectivité" et du sentiment d'appartenance à cette même collectivité qui en découle.

Certains préféreront parler d'identité nationale, d'autres d'un recul constant et sciemment provoqué de toutes les valeurs qui touchent à la vie en "société" chez nous... Respect de soi-même et des autres ; respect de règles qui doivent être communes à tous, sinon elles sont caduques et dénuées de sens ; tolérance vis-à-vis de l'Autre en général ; esprit d'entraide... Depuis plus de 25 ans, les politiques se sont employés à éradiquer chacune de ces valeurs, tuant l'idée même de société dans l'hexagone.

Reste pourtant des qualités toujours présentes chez des gens qui font de la résistance (mériterait un R majuscule) en luttant contre des problèmes d'égo qu'ils pourraient facilement développer comme tout le monde, puisqu'on les y incite constamment, mais malheureusement ces derniers sont loin d'être majoritaires dans le pays.

Dans un contexte déjà fort périlleux, et qui promet des lendemains encore plus tendus, en particulier sur le plan social, Nicolas Sarkozy est une forme d'Antéchrist, à la fois un pur produit d'un système vicié à la base, créé de toutes pièces par des pairs plus âgés qui ont vite compris qu'on mourrait beaucoup moins jeune en se les tournant autant que possible, et un énorme amplificateur de phénomènes déjà bien installés comme celui du "chacun pour sa gueule et personne pour tous".

Des sociologues ou historiens pourront en chier toutes les tribunes qu'ils voudront dans une presse qui n'ose même plus se regarder en face, pour moi tout a vraiment commencé à déraper sous le règne sans partage et totalement schizophrénique de François Mitterrand, où pour simplifier, une moitié des Français qui étaient favorables à un tas de changements ou qui exigeaient des libertés à la con dont ils se croyaient privés (accordant majoritairement leurs suffrages à un malade mental qui avait déjà été percé à jour en... 1959 !), voire revendiquant des particularismes sans cohérence aucune dans la droite ligne des idées loufoques de 68 dont Tonton se foutait éperdument (enfermé dans une telle certitude de sa pseudo supériorité sur l'ensemble de la race humaine qu'il aurait eu davantage sa place dans un asile psychiatrique qu'à la tête de l'Etat français...), s'est trouvée, par un mécanisme d'équilibre qu'on n'a jamais vraiment pu expliquer, opposée sur le plan des idées et sur beaucoup d'autres, dont celui des pratiques de tous ordres, à des Français moins "open", que les premiers n'ont pas hésité à qualifier de "fachos", de "nazis", de "rétrogrades" ou de "réacs"...

On n'a, ensuite, plus jamais cessé de souffler sur les braises de feux que l'on a allumés partout pour provoquer une flambée des corporatismes les plus divers (voir dernier numéro de Marianne notamment, qui parle de la dictature des minorités), au risque de faire naître et d'exacerber jusqu'à l'outrance des tensions qui n'ont jamais eu lieu d'être entre une majorité de citoyens qui qu'on le veuille ou non, sont et resteront condamnés à vivre ensemble et à s'accepter avec leurs différences, divergences d'opinion, etc.

Ce que j'appellerais la "plus grande perte" que la France ait eue à subir depuis trente ans, aggravée par le bordel actuellement entretenu par Sarkozy et ses coreligionnaires, qui se sont faits une spécialité de dresser les Français les uns contre les autres en opposant toujours des coupables fictifs, quitte à les créer de toutes pièces, à des victimes qu'il conviendrait de protéger coûte que coûte de leurs bourreaux supposés, c'est l'anéantissement d'un "fond" moral commun qui faisait le ciment de la société (= de la France), avec partout l'éclosion de mouvements, de courants de pensées ou de revendications attisés par des détraqués qui, au fond, haïssent souvent leurs semblables plus qu'autre chose, et qui considèrent qu'il est devenu nécessaire pour eux de "se" construire sur une forme de rejet pour trouver un semblant de légitimité dans des opinions qu'ils font mine de défendre et qui ne doivent jamais être celles des autres.

Fin de la société.

Des parasites avérés comme les vermines de l'UMP, du PS, de la LCR, des Verts ou même de l'altermondialisme fonctionnent tous, désormais, sur les mêmes principes pseudo moralisateurs qui ont plus à voir avec des dictatures en cours de construction qu'avec le raisonnement, et surtout l'honnêteté au service de l'intérêt "collectif", avec d'ailleurs avec un vocabulaire qui souvent n'est pas sans rappeler les verbiages que l'on utilise en temps de guerre, la principale différence dans les modes d'expression utilisés étant que seul un camp de branleurs détraqués à la fois peut être aux commandes de... l'armée.

Oser dire que la situation catastrophique de la France "serait due" à une crise mondiale x ou y, on peut appeler ça du fillonnisme, du bessonnisme ou tout ce que l'on voudra, dans tous les cas c'est se foutre ouvertement de la gueule du monde. La meilleure preuve en est qu'à ma connaissance, dans aucun autre pays au monde on ne rejette autant l'échec de politiques qui sont majoritairement devenus des cancrelas sur la faute à "pas de chance".

(= conclusion, Aniketos, il faut te remettre au boulot !)

Photo : la rue Henri Chéron à Lisieux, après un bombardement un poil approximatif de la ville par les "Alliés" en 1944.
Source : http://pagesperso-orange.fr/claude.petges/Lisieux44/bombardements.htm

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Commentaires
O
Un article au sujet les chtis et les généraux francais en 1940, les meilleurs théoriciens s'étaient pris une rouste historique, alors aujourd'hui comme en 40, voire en 14 ?<br /> http://www.radiofrance.fr/franceinter/blog/b/comments.php?id=12&post=907&temOpen=1#c<br />
O
s'intéresse à tout ce qui touche les fraudes fiscales, voici un lien du blog de chavagneux, un économiste qui a creusé le sujet des paradis fiscaux depuis longtemps. Le fuite fiscale s'est considérablement accélérée ces dernières années et Johnny n'est que l'arbre qui cache la forêt, les grosses boites jouent allègrement sur les prix de transferts de filiale à filiale en passant par les paradis fiscaux pour éviter d'en donner aux états où elles produisent et vendent. A lire son livre.<br /> http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/<br /> Donc bien d'accord, qu'est ce que foutent depuis pas mal d'années nos gouvernements qui sont toujours prêts à sabrer toutes sortes de boucs émissaires comme les chômeurs ou d'autres.<br /> <br /> Seulement sarko ne veut pas se mettre en froid avec ses potes du type lagardère qui prospèrent sur ce trafic comptable à échelle industrielle.<br /> <br /> Je pense que tant que ça ne pète pas sous une forme ou une autre( émeutes de masses, coup d'état ), la mauvaise plaisanterie va continuer. <br /> <br /> Alors pourquoi nos dirigeants n'ont pas la trouille de tels évènements, parce qu'ils font du benchmarking, c'est à dire qu'ils supposent que d'autres peuples se font marcher dessus depuis des décennies, comme la chine, et rien ne bouge.<br /> <br /> Sachant qu'en france, le niveau de vie n'est pas encore celui de l'africain ou de l'indien, ils pensent qu'ils ont de la marge pour continuer à comprimer le populo avant de se prendre des retours de flamme. Ils supposent aussi qu'avec la com et les médias ils disposent d'outils de ligaturage que n'avaient pas louis XVI ou le dernier tsar. Je pense que c'est le raisonnement tenu, on peut encore enfler l'électeur pas mal de temps avant qu'il se bouge.<br /> <br /> Pour la fine bouche( oz si tu nous lis ) :<br /> « On ne saurait rester inactif si on est menacé de destruction. » Spinoza<br /> <br /> Même les boudhistes tibetains commencent à devenir spinozistes.
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