La proposition de décret anti-pochtrons de Borloo diversement accueillie...
Peut-être, sans doute parce que contrairement aux "cibles" du décret qu'il a annoncé, Jean-Louis Borloo carbure au rosé mais ne conduit jamais lui-même sa voiture...
J'ai beau, incidemment, fouiller dans ma mémoire, je ne me souviens pas avoir jamais vu le ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie et tutti quanti, juché sur un vélo, s'escrimant à faire semblant de faire une chose on ne peut plus branchée pour un politique en pédalant comme un attardé, comme l'avaient parfois fait Alain Juppé (surtout pendant sa campagne à Bordeaux) ou même la grosse Bachelot. Des scènes d'anthologie d'ailleurs, car il faut avoir vu une fois un ministre essayer de rouler droit sur un vélo pour se demander si la pratique de la bicyclette est compatible avec le quotient intellectuel d'un(e) politique de haut niveau.
En parlant de niveau, souvent, pour un politique qui enfourche un vélo c'est au niveau du guidon que les choses se passent le plus mal : juché sur une monture à pédales, le politicard a volontiers tendance à confondre son guidon avec une pagaie, tirant un coup à droite, puis un coup à gauche évidemment pour corriger la trajectoire et éviter de se bouffer un mur... De corrections en corrections, même quand il n'a pas bu, on voit toujours le politique zigzaguer, à l'image de ces types qui font tous les soirs la fermeture des mêmes bars, et que Jean-Louis Borloo va bientôt empêcher de rentrer chez eux au motif qu'on ne peut pas décemment les laisser ivres sur la voie publique, eux qui courraient le risquer de se cogner contre un révervère ou de passer par-dessus une poubelle pour s'effondrer au final dans un amoncellement de détritus !
Mais revenons un instant au vélo : quand on ajoute au pagayage la nécessité, pour le politique, de pédaler pour avancer, même des gens que l'on dit très intelligents, comme Alain Juppé (ce qui nous rappelle qu'en France, on dit beaucoup de conneries), ont l'air de découvrir en temps réel le fonctionnement, trop complexe pour eux, d'un objet dont leur intelligence et leur sens de l'équilibre ne viendront jamais à bout.
Ceci expliquant cela, c'est peut-être la raison laquelle je ne me souviens pas avoir jamais vu Jean-Louis Borloo sur un vélo. Les ballons de rosé régulièrement engloutis à la buvette de l'Assemblée doivent, plus durement encore chez ses collègues, affecter le sens de l'équilibre d'un ministre que l'on voit, soit dit entre nous, souvent marcher beaucoup plus vite que la moyenne, de peur, qui sait, que quelqu'un ne s'aperçoive du point auquel il est petit (?), de peur, sûrement, de dévier de trajectoires que Borloo, que par endroits on dit constamment aviné, doit "préparer" en les visualisant, afin de ne jamais dévier de la route qu'il s'est tracée.
Si la mise en place d'éthylotests obligatoires ne rencontre pas un franc succès pour l'instant, en-dehors du fait que la mesure ne touchera personnellement jamais Jean-Louis Borloo (il aura toujours le droit de téter autant de biberons qu'il voudra à l'arrière de sa voiture de ministre d'Etat), c'est aussi parce que personne ne sait qui va financer les éthylotests électroniques. On n'en a pas parlé hier, parce qu'il fallait bien en garder un peu pour aujourd'hui, mais les engins vont tout de même coûter de 2.500 à 3.000 euros l'unité selon les médias. Autrement dit, "pas rien", pour des établissements qui ne roulent pas tous sur l'or tiré des bourses de leurs clients, qui ne sont pas tous des soiffards invétérés.
Question : Jean-Louis Borloo aurait-il un ami dirigeant, voire serait-il lui-même actionnaire (majoritaire s'entend) d'une société fabriquant des éthylotests électroniques, tels ceux que l'on voit quotidiennement ces jours-ci sur toutes les chaînes de TV ? Un sujet à creuser, pour ceux qui auront le courage de ne pas se soûler en méditant sur les mille-et-une façons d'affaiblir un secteur économique majeur en France, celui des producteurs de pinard... dont Jean-Louis va heureusement rester un très bon client.