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Poliblog indépendant
3 octobre 2008

Récession !

vieille_usineRécession, le mot a enfin été lâché partout.

La récession, d'après le dictionnaire du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, c'est le ralentissement de l'activité économique d'un pays, caractérisé par une diminution de l'investissement et une augmentation du chômage, mais n'affectant pas nécessairement le mouvement des prix (Barre, 1974).

Manière élégante de dire que pour un pays comme la France, déjà ravagé par le chômage depuis plus de vingt ans et dont tous les grands investisseurs avaient pris pour habitude de ne se tourner que vers l'étranger, absolument rien ne va changer, hormis peut-être le fait que le contribuable va désormais payer directement les groupes d'intérim qui ont mis le pays économiquement à genoux (!), ceci grâce au dernier projet en date de Sarkozy qui veut débloquer plus de vingt milliards d'euros appartenant aux épargnants pour financer des PME dont beaucoup n'ont plus recruté depuis le début des années 90 (on se pince).

Dans la série des "bonnes" nouvelles qui signifient que contrairement à ce que Christine Lagarde avait encore affirmé récemment (le pic de la crise était censé être derrière nous), nous étions déjà dans la crise jusqu'aux yeux, le Poliblog est ce soir en mesure d'annoncer que le résultat net global des banques françaises va connaître un recul pour le moins significatif en 2008 (non, je ne donnerai pas ici la prévision du jour), sous réserve bien sûr que lesdites banques aient communiqué des résultats... reflétant la réalité de leurs différentes positions à Bercy, ce qui est loin d'être démontré depuis l'explosion de l'affaire Kerviel.

Comment le Poliblog peut-il savoir tout cela ? Parce que le Poliblog en sait encore plus long. Par exemple, que "depuis x temps maintenant" (probablement depuis le début de la crise des subprimes), Bercy prépare ses communiqués du jour avant même d'avoir pris connaissance des chiffres de la veille, qui sont remis quotidiennement par la Banque de France au ministère des Finances (les banques françaises remettent d'abord leurs chiffres à la BDF, qui les compile, avant de les remettre au ministère des Finances, mais sans révéler les positions "banque par banque" à ce dernier -on hallucine-) !

Alors, les banques françaises sont-elles menacées, finalement ? Une question à laquelle on serait facilement tenté de répondre (au vu des vrais chiffres) "a priori non"... Pour ajouter immédiatement après : "pas jusqu'à demain matin en tout cas."

Il est gênant, il faut bien dire, ce manque total de visibilité qui oblige tout le gouvernement à faire confiance à des éplucheurs dont les infos reposent autant sur les petits embellissements que sur les gros coups de poker des banquiers, plusieurs banques françaises ayant déjà perdu très gros en l'apprenant à leurs dépens (et ce n'était qu'au titre de l'exercice 2007 et/ou du premier semestre 2008).

Pour ne pas risquer de voir tout le monde se retrouver les fesses à l'air demain matin, car quoique l'on en dise le risque paraît plus élevé que jamais, le gouvernement français cherche d'ailleurs à rassembler d'urgence autant de fonds que possible, d'où sans doute l'idée (saugrenue) de créer un fonds soi-disant européen de 300 milliards d'euros, fixation du moment pour des liquidateurs gaulois qui ne redoutent rien tant que de voir le "vrai" ciel leur tomber sur la tête (les Germains leur ont déjà répondu "NEIN").

Sarkozy et ses conseillers qui n'ont rien vu ni rien entendu (...), Fillon qui se promène toujours avec son mal de dos en bandoulière (sous les rictus de ceux qui se réjouissent de le voir dégager au plus tard en 2009), Lagarde qui aimerait bien pouvoir quitter son ministère avec sa collection complète de lampes à U.V. ... A mon avis, tout ce petit monde a bien raison de trembler. Qui sait, après tout, on n'est pas non plus à l'abri de quatre ou cinq Kerviel, dont les placements judicieux pourraient conduire des banques "très professionnelles et en parfaite santé" à se soulager de 20 à 25 milliards d'euros en une seule journée...

Ca ne sent pas bon tout ça. Vraiment pas bon. Quand, en plus, il ne se trouve personne qui soit suffisamment bosseur pour faire manger le morceau aux banquiers, c'est encore pire.

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Commentaires
P
Dans le discours à se tordre de rire qu'il a commis à Antibes, François Fillon, notre handicapé du dos préféré des bigotes, pour ses blagues qui mettent toujours une ambiance de feu dans les presbytères, a rappelé que Nicolas Sarkozy n'était pour quelque chose que dans tout ce qui marche. Le chômage ? C'est pas lui. La croissance ? Pas lui non plus. Le pouvoir d'achat ? Toujours pas lui ! Bref, à part ses talonnettes, ses poignées d'amour qui pendouillent et ses collections de montres et de stylos, Nicolas Sarkozy n'est pas plus responsable de quoique ce soit dans ce pays que toi ou moi : même l'échec du CD de Carla n'a rien à voir avec lui (elle chante comme un balai à chiottes et c'est tout).<br /> <br /> :)
A
Bonjour, Pascal !<br /> <br /> Le plus dégueulasse, comme dirait Fadela A, est que les médias nous distraient autour du mot que le gouvernement ne veut pas prononcer. Et pourtant, la France est dans la M..... Merci à qui ? Nicolas Récession, bien entendu ! <br /> <br /> A+
P
Je ne veux pas qu'il me vomisse dessus. :)
A
On devrait leur claquer le beignet, après avoir claqué celui de tous les membres du gouvernement concernés (et puis tiens, idem pour les autres : faut pas faire de jaloux).
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