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Poliblog indépendant
25 octobre 2008

La France face aux premiers effets de la "vraie" crise

icebergAvec vingt-quatre heures de retard pour changer, les médias se sont demandés dans la journée d'hier où Nicolas Sarkozy allait bien pouvoir trouver les "nouveaux" deux cent soixante-quinze milliards d'euros promis pour renflouer des entreprises qui sont déjà mortes... Peu de temps avant qu'on se décide finalement à oublier la question, un vent de panique générale a même soufflé pendant plusieurs heures quand on s'est aperçu que les fameux deux cent soixante-quinze milliards n'existaient pas davantage que les trois cent quatre-vingt-deux milliards promis au cours d'une première phase aigüe de délire présidentiel.

A l'heure actuelle, des bruits tendraient à le confirmer, les banques françaises n'auraient toujours pas reçu un euro sur les "premiers" vingt-deux milliards annoncés pour relancer la seule activité des PME (oups, dire qu'après ça, on s'apercevra que Nicolas a également oublié de signer son deuxième chèque du montant légèrement plus élevé de six cent trente-cinq milliards d'euros !) : logique qu'elles stockent le cash et ne prêtent à personne...

Pour faire dégénérer la situation aussi vite que possible, autrement dit pour maximiser les chances de Nicolas de passer pour un super-héros giga-transcontinental, au cas où ça ne suffirait pas on a prévu de ne plus injecter un seul euro dans les entreprises "non stratégiques", qui manque de chance ont la particularité de représenter chez nous (et de très loin) le plus grand nombre d'emplois, puisqu'il ne s'agit de rien moins que l'ensemble des PME et TPE (et commerçants, et artisans, etc.) qui ne sont pas affiliées à l'une des organisations, tout à fait anecdotiques à l'échelle du tissu économique national, que sont le MEDEF et la CGPME !

A la Camif, après la fermeture de fait de la boîte pour cause de cessation de paiement, le président Mallet s'est enfin réveillé, observant avec une certaine finesse que le commerce en ligne est en train de révolutionner le métier des vendeurs par catalogue (un poil trop tard, m'sieur Mallet : retournez vous coucher s'il vous plaît)...

Chez les constructeurs auto, on a encore plus le moral (!) : on table sur une baisse de seulement 20% des ventes sur l'ensemble de l'année, alors que dans la plupart des pays européens, on est déjà largement tombé sous cette limite (chute des ventes en volume des constructeurs français de l'ordre de 45% dans certains pays européens) ! Autant dire que le chômage partiel, choix retenu presque simultanément par Renault et par PSA, n'est même pas une mise en bouche avant que les deux constructeurs ne se livrent à la plus gigantesque opération de dégraissage jamais vue en France depuis l'invention de... l'entreprise (avec beaucoup de chance, seul Airbus aura fait mieux) !

Nullement intéressé par ces petites contrariétés, Nicolas Sarkozy était parti ce vendredi ramper devant la racaille chinoise, en tant que président de l'U.E., mais aussi et surtout en tant que concussionnaire le plus improbable de tous les temps.

La nouvelle devise du président fainéant, qui en début de mandat tachait pourtant son slip à chaque fois qu'on avait l'idée (parfaitement saugrenue) de le comparer à JFK ?

Ne vous demandez pas ce que vous pouvez faire pour votre pays,
demandez-vous ce que votre pays peut faire pour vous.

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Commentaires
P
Il porte une si lourde responsabilité dans la crise que je ne comprends même pas qu'on lui demande des explications. A la fin de son mandat, s'il y arrive vivant, il en sera de même pour Nicolas Sarkozy et pour les sous-échantillons d'humanité qui ont voté le plan de 360 milliards.
O
Hier à la gare de Montpellier: J'ai acheté le GUARDIAN de Vendredi avec Alan en Photo en 1ère page (pour l'encadrer) lol.
P
Le contenu de ton texte, avec les déclarations de Greenspan, est aussi sidérant que l'article du Monde : de même qu'avant la crise, on reste confondu devant l'absence définitive d'intelligence de Greenspan, d'autant plus dommageable qu'aux States, on donne toujours beaucoup trop d'écho aux propos tenus par le patron de la Fed (quand bien même Alan aurait dégagé, quand bien même son successeur serait encore plus crétin que lui).<br /> <br /> La pression (énorme) sur Trichet est au moins aussi inquiétante. Comme d'habitude, il ne se trouve que ceux qui sont incapables de gérer pour exiger une baisse du taux de refinancement... DANGEREUSE, car si on ouvre trop la pompe à crédit, les échanges virtuels (avec zéros liquidités derrière) vont rapidement atteindre des sommets, autrement dit si Trichet plie, on aura créé les conditions d'un super-krach en permettant aux banques d'emprunter directement grâce à une "présomption de solvabilité" qui ne tient que grâce aux différents fonds de secours (or on sait qu'aucun de ces fonds n'est financé, tous les montants annoncés ne représentent même pas de l'argent virtuel !).<br /> <br /> En clair, que Greenspan soit mort ou non, on court toujours à la catastrophe : à force de répéter les mêmes imbécilités pendant près de vingt ans, le vieil âne a réussi à refiler sa vérole mentale à tout le monde (du coup, ceux qui tiraient déjà la sonnette d'alarme hier ont beau sortir les mégaphones, personne ne veut les écouter !)...<br /> <br /> Elle n'est pas près d'être terminée, cette crise. Vous allez voir le travail !
P
La TP, j'en ai un peu parlé chez Malakine pas plus tard que cet après-midi mais en ce moment, j'ai un peu l'impression qu'il marche complètement à-côté de ses pompes (il nous ressort son projet de ville nouvelle en pleine crise -mon Dieu mon Dieu, il est vraiment devenu guanoïste !-). Je vais lire ton texte sur Greenspan, Oz. ;)<br /> <br /> A part ça, Tapie en Suisse, ça n'a rien d'étonnant pour un vieux dont la femme chiale dans les toilettes, et qui jure qu'il n'a jamais mis les pieds à l'Elysée même quand on l'y a croisé la veille... Avocat d'affaires en effet, notre Nico national conseillait volontiers les raclures qui voulaient bien faire fortune en France, mais seulement à condition de pouvoir soustraire immédiatement leurs gains au fisc (chanteurs, acteurs, sportifs dont une sacrée brochette de tennismen -Nico a toujours bien aimé les grands mecs en short-, etc.).
O
Tsss !
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