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Poliblog indépendant
17 mars 2009

Bashung : le nouvel "Homme qui tombe à pic" ?

Bashung___GabyAlain Bachougne est mort. Dévoré par le crabe, comme bien d'autres avant lui.

Je me suis un peu taté pour en parler ici, car après tout, cela n'a a priori rien à voir avec la politique, mais ce qui pourrait tout de même en avoir un peu, c'est le battage tout à fait inhabituel qui continue d'être fait autour d'un événement qui, somme toute, ne va probablement pas arrêter la rotation de la Terre.

Quoique... Comme souvent avec les stars issues de la chanson, du cinéma ou d'autres arts qui peuvent se vendre moins bien, il aura fallu attendre que Bachougne meure pour qu'il devienne un Dieu vivant !

Curieuse, cette manie de déifier ceux qui ne sont plus. Comme si pour devenir un mec bien, il fallait être un mec mort. Mais ne nous égarons pas.

Or donc, ce qui m'a, tout de même, relativement surpris dans le traitement fait par les médias de la mort d'Alain Bachougne, c'est la "surdimension" donnée à la disparition d'un gars qui ne chantait pas comme un rossignol, et qui n'avait rien d'un Alfred de Musset non plus : on aimait Bachougne parce qu'on l'aimait, parce qu'on aimait "son genre", ou on ne l'aimait pas parce qu'on ne l'aimait pas, parce qu'on n'aimait pas ce qu'il semblait vouloir incarner.

Un peu un genre de sous-Gainsbarre, bien moins actif pour composer pour le peu que j'en sais, mais qui à l'inverse de l'homme à la tête de chou, ne trouvait pas l'inspiration qu'en s'enfonçant la truffe dans des goulots.

Bachougne, moi, par exemple, je n'en pensais rien de particulier. Si ce n'est qu'à l'image de beaucoup d'autres, il avait su hardiment jouer du premier succès qui l'avait fait connaître du grand public (il y en eût pourtant d'autres avant), bâtissant ce que certains appellent une carrière sur un tube à casser la baraque, sauf qu'il n'avait plus vraiment réitéré la performance depuis. N'empêche, Bachougne avait ses fans. Au moins autant que Sarkozy (riez, svp).

Un type tout à fait normal au fond, mais qui dans la chanson française, ne pourra jamais être comparé aux "monstres" auxquels on le compare pourtant depuis trois jours.

Question d'époque, malgré tout, il n'a jamais été d'aussi bon ton de parler d'Alain Bachougne que depuis qu'il est mort. Parce que c'est la crise ; parce que le Franchouillard n'a pas le moral ; parce que dans les rédactions, on semble avoir pensé qu'on pourrait refaire faire des risettes au populo en lui expliquant que lui est toujours vivant, quand d'autres (qui valent mieux que lui ?) ne le sont plus.

Je trouve ça irrespectueux. Autant que si on bouffait un cadavre.

Alain Bashung fait son entrée sur jesuismort.com : en général, c'est pas bon signe pour la santé.
http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-alain_bashung-1777.php

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Commentaires
P
La production de quelqu'un, chanteur ou autre, c'est quelque chose, la personne en elle-même, c'est tout à fait autre chose. Parfois les deux se ressemblent, parfois pas du tout. Moi par exemple, je suis tout disposé à croire les témoignages de proches ou de moins proches qui répétaient tous que sur un plan humain, Alain Bashung était un mec super, mais cela ne modifierait en rien mon appréciation si j'ai toujours trouvé que sur le plan musical, sa production n'était pas loin du "minimum syndical" comme dirait notre ami olaf. ;)<br /> <br /> Sur Gainsbourg : il a aussi travaillé pour/avec Jane Birkin. Cela ne signifie pas que la jument londonienne ait jamais eu du talent. :)
O
un chanteur n'est même pas suffisant pour l'apprécier ou le délaisser.
L
Voulais juste montrer qu'il est absurde de trouver un chanteur médiocre si l'on ne le connaît pas,si on n'a même pas un albumrécent chez soi. En fait, je ne connais pas bien gainsbourg mais je sais que c'est un auteur compositeur important . La preuve, il a travaillé avec Bashung ...
P
Les goûts et les couleurs... Cela dit, je suppose qu'il faut être un peu maniaco-dépressif sur les bords pour aimer à la fois Gainsbourg et Bashung, qui tout en faisant un peu la même chose (vraiment un peu), ne me semblaient pas avoir le moindre point commun.<br /> <br /> Exemple 1 : Bashung n'était pas connu pour schlinguer la pisse à dix mètres, ni pour passer des mois bouclé dans un hôtel avec des cadavres de bouteilles pour finalement en sortir sans la moindre note autre que sa note de bar,<br /> <br /> Exemple 2 : aux yeux de nombre d'amateurs et même de professionnels, Gainsbarre et sa vilaine trombine resteront dans les mémoires comme deux des compositeurs qui auront le plus marqué leur époque, ceci indépendamment du nombre de gens qui se sont invités aux funérailles de Bashung pour y être "vus".<br /> <br /> :(
O
Gainsbarre comme il l'aurait dit lui même n'était pas majeur. Bashung non plus. Je trouve, comme je l'ai dit déjà, que Bashung était devenu lugubre dans ses sonorités. Etait ce nécessaire ?<br /> <br /> Est ce que pour se faire remarquer il faut amener du sinistre au sinistre que tout le monde connait ?<br /> <br /> C'est ce qui me gêne dans les derniers disques de Bashung, la complaisance du triste artiste en vogue.<br /> <br /> C'est pourquoi on a raison de ne pas croire aux artistes, qui sont comme tous, prêts à vendre tout pour leur promotion.
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