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Poliblog indépendant
17 mars 2010

Régionales : finissons les politiciens !

A_Year_un_the_merdeCa va mal pour Nicolas Sarkozy (mais nous allons voir plus bas qu'il n'est pas le seul) : hier matin est sorti un numéro "spécial" de Marianne que je n'ai pas encore eu le temps d'ouvrir, mais qui titre en rouge et en caractères gras, au sujet bien sûr des résultats du premier tour des élections régionales, "Le naufrage historique de l'UMP et de Sarkozy"...

Plus bas, en encore plus gros, mais cette fois-ci dans une police noire sur fond blanc, un gigantesque "PLOUF !" (il fait environ un quart de la couverture en hauteur) qui se passe de tout commentaire.

Cà devient un peu lassant, au passage, de la part des journalistes d'un hebdomadaire que par ailleurs j'apprécie particulièrement, cette habitude suspecte à la longue de toujours prendre des gants avec Nicolas Sarkozy : "Le naufrage historique de l'UMP et de Nicolas Sarkozy", pourquoi pas "Le naufrage historique de Nicolas Sarkozy et de l'UMP" ? Car ce n'est pas du tout la même chose (!), et de l'avis de la majorité des analystes que j'ai pu entendre, cela aurait sans doute été une phrase bien plus appropriée pour parler du tranchoir pour gauchers qui s'apprête à amputer les deux jambes de la Sarkozie pas plus tard que dans cinq jours (quand Valérie Pécresse va s'en manger une qui va redresser son visage tordu dans le bon sens) !

Tous les commentateurs sérieux (à l'exception, donc, de ceux qui seront toujours trop riches ou trop lâches pour envisager que d'autres citoyens qu'eux aient le pouvoir de voter FN) s'accordent d'ailleurs pour le dire, il n'est nul besoin d'examiner à la loupe les résultats des élections régionales, ni de procéder à des centaines d'auditions d'électeurs, pour s'apercevoir que c'est Nicolas Sarkozy qui a fait couler la droite, et non un contexte de crise (mondiale, de confiance envers les politiques ou autre) dont on voudrait absolument qu'il ne soit "pas" spécifique à la France et qui aurait fait plonger la majorité du moment (tu parles d'une blague)...

Le plus grand poltron de France a beau dicter leur texte à ses domestiques et jouer les filles de l'air, en rasant les murs, pour aller compatir aux malheurs de Français qui ont perdu des proches ou des biens dans une catastrophe que beaucoup auraient dû prévoir quand ils ne l'ont pas provoquée (*), Nicolas Sarkozy ne pourra pas échapper éternellement à la responsabilité d'un désastre que, dans l'ombre, beaucoup à l'UMP n'ont pas hésité à lui imputer personnellement dès l'annonce officieuse des premiers résultats : à droite, d'ailleurs, on savait tellement à l'avance qu'on allait prendre une raclée dès le premier round que TF1 avait programmé un épisode inédit de la série Les Experts à 21h10 le soir du premier tour ! A se demander si la grille des programmes de la soi-disant première chaîne de France, qui n'est en réalité que la principale chaîne officielle de la Sarkozie depuis l'éjection manu militari de PPDA, n'est pas dictée depuis la rue du Faubourg Saint Honoré, entre deux distributions de Ferrero (qui cela parviendrait-il encore à étonner aujourd'hui ?)...

Bon, passons sur cet aspect anecdotique du naufrage de l'UMP et anticipons à peine en posant l'hypothèse que Nicolas Sarkozy est politiquement mort, parce qu'en parfait crétin qu'il est, il a tout fait pour se suicider : après avoir craché sur la dépouille du rustaud et enterré ses bourrelets, qu'est-ce qu'on fait ?

Un peu d'arithmétique, pour le cas où ce dont je veux parler ne serait pas suffisamment clair pour tout le monde... :

Voyons-voyons, au premier tour des élections régionales, il y a eu selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur 53,5 % d'abstentions, soit un effectif de 46,5 % de votants par rapport au nombre d'inscrits sur les listes électorales qui, cerise sur le gâteau, n'ont pas tous exprimé un vote pris en compte (les votes blancs et nuls n'étant toujours pas comptabilisés comme des suffrages "exprimés" dans la démocratie exemplaire qu'est la France de mars 2010)...

Si le Parti socialiste arrive en tête au premier tour des régionales avec un score national de 29,3 % des suffrages dits "exprimés", alors cela signifie que les socialistes ont été suffisamment persuasifs ou crédibles pour inciter 29,3 % de 46,5 % d'inscrits (second rappel : qui auraient exprimé un suffrage) à se déplacer ; et là, nous nous trouvons immédiatement confontés à un "léger" problème, puisque le parti qu'on dit déjà avoir "remporté" les élections régionales, et qui serait même devenu "le premier parti de France devant l'UMP" n'a en réalité rassemblé que... 13,62 % des inscrits (!), autant dire... Rien du tout, puisqu'avec une banale règle de trois, nous en déduisons que les néochampions socialistes ont motivé en moyenne moins d'un électeur sur sept à voter pour élire un candidat PS à la tête de n'importe quelle région de France : de quoi défriser les moustaches de Martine Aubry, qui malgré le fait qu'elle ait achevé de plomber un parti qui avait déjà été laissé pour mort par François Hollande, se voit déjà présidente en 2012 (!) d'un pays qui n'a plus été gouverné depuis 1974, et dans lequel le socialisme a tiré ses dernières cartouches à la fin des années 60...

A titre de comparaison, en termes de "représentativité" pure, au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 (qui avait vu un duel Chirac-Le Pen au second tour, au terme duquel le gros Jean-Marie s'était fait aplatir malgré 17,79% des suffrages exprimés -cinq millions et demi de voix à l'époque !-), le Front National avait, lui, "vraiment" réussi à mobiliser sur sa ligne 11,66 % des inscrits (soit seulement 2% de moins que le PS au premier tour des régionales 2010), pour un score final beaucoup moins reluisant par contre de 16,86% des suffrages exprimés, la différence, qui joue ici largement en faveur du Parti socialiste, ne s'expliquant "malheureusement pour la France de 2010" que par le nombre élevé de candidats à la présidentielle de 2002 (ils étaient seize), et par le taux d'abstention qui bien que dépassant déjà les 28 % à l'époque (un chiffre totalement vertigineux), était beaucoup moins important que le taux d'abstention au premier tour des régionales 2010 !

...

Rapport de chiffres comparables à l'appui, le Parti socialiste est aujourd'hui "à peine plus haut", au niveau national, au premier tour des régionales de 2010 que le Front National l'était au premier tour de la présidentielle de 2002 contre des poids lourds comme Chirac et Jospin, sans compter tous les autres candidats qui avaient rassemblé un total de 47,5 à 48 % des suffrages exprimés ! Vous conviendrez avec moi que cela "relativise" quelque peu l'importance (imaginaire) et la performance (tout aussi imaginaire) du nouveau "premier parti politique de France", non ?!

Rappelons aussi que déjà à l'époque, au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 (qui fait toujours se déplacer beaucoup plus d'inscrits que de vulgaires élections régionales), 28,4 % des électeurs n'avaient pas jugé utile de se déplacer pour élire leur président, et que sur les 71,6 % d'inscrits restants, 2,4 % (ça représentait tout de même près d'un million de personnes) avaient choisi de voter blanc ou nul, malgré (ou à cause de) la présence de 16 candidats partants pour le duel final (gloups)...

En français, la présidentielle de 2002 aura donc été une CATASTROPHE démocratique et politique d'une ampleur inimaginable dont, visiblement, les partis dits majoritaires aujourd'hui n'ont tiré absolument aucun enseignement, puisqu'au moment où vous lisez ces lignes, à droite, on se félicite d'avoir évité le pire en niant catégoriquement toute idée de défaite (on peut encore faire illusion quelques jours dans une, deux ou au maximum trois des régions de France les plus... laminées par le chômage, la pauvreté, la criminalité et le racisme, quel succès), et qu'à gauche, longtemps avant que des résultats un peu moins approximatifs que les tous premiers soient connus, on était déjà en train de se partager les régions entre socialistes et "Verts" de la mouvance Cohn-Bendit (pas la même chose que la mouvance Duflot), comme si les électeurs qui avaient pris du temps pour se déplacer pour soutenir chacun des deux principaux partis de gauche quelques heures plus tôt n'étaient même pas... de la merde !

Est-il besoin d'aller plus loin pour trouver des excuses à tous ceux qui préféreront attraper une gastro plutôt que de bouger leurs fesses, dimanche prochain, pour aller voter pour des socialistes ou pour des Verts qui leur vomissent ouvertement dessus sitôt le premier tour terminé, alors même que la France, en tant que Nation, et que les Français qui y habitent crèvent de l'irrespect de leurs politiques et des maux quotidiens qu'ils ont engendrés pour eux ?

Est-il besoin de calculer qu'aujourd'hui, Nicolas Sarkozy, président de la République en exercice, qui se vautre sur le pont des yachts de ses copains dès les premiers jours de son mandat mais qui trouve malgré tout le moyen de donner des leçons de morale et de bonne conduite à tout le monde du matin au soir ne mobilise même pas 13 électeurs sur 100 en France, (il en mobilise 12,15, pour être précis), soit environ 1 Français inscrit sur les listes électorale sur HUIT (!), du moins jusqu'à ce qu'une prochaine élection démontre qu'il en est autrement (NDR : ce n'est pas pour demain la veille, d'ailleurs Nicolas Sarkozy le sait très bien, et compte bien utiliser le calendrier à son profit pour continuer à vider des caisses que les Français n'ont plus les moyens de remplir depuis plus de trente ans) ?

Viendraient ensuite, après le PS, Sarkozy et l'UMP, les caricatures que les journalistes et chroniqueurs politiques osent encore appeler des "partis", et qui selon eux seraient en train de "bousculer sévèrement les têtes d'affiche", à savoir :

- Europe écologie, qui en réalité représente... 5,76 % des inscrits (1 inscrit sur 17,5, soit 16,5 qui votent pour n'importe quel autre parti ou qui ne votent pas !),

- et le Front National, qui après ce que Jean-Marie Le Pen ose, lui, appeler une "renaissance", a remonté la pente jusqu'à représenter l'effectif très honorable de 5,44 % des inscrits (bonjour la renaissance ! Ca représente environ 1 Français sur 18,5 !!!).

Bayrou, le NPA et les autres, on n'en parle même pas : mathématiquement comme politiquement parlant, ils n'existent pas.

...

Conclusion, Daniel Cohn-Bendit et Jean-Marie Le Pen (au moins) seraient bien inspirés de la fermer plus souvent, quant à moi, en temps qu'auteur anonyme de blog probablement moins con, et très certainement infiniment moins menteur que Nicolas Sarkozy, Martine Aubry, cette insupportable vermine de Cohn-bendit et ce futur mort de Jean-Marie Le Pen, je pourrais, si ça me chantait, me présenter (et vous pourriez vous aussi) à la présidentielle de 2012 en ayant TOUTES les garanties de faire irruption, dès le départ, dans un monde où TOUT reste à faire, parce que RIEN n'a été fait depuis plus de 35 ans (surtout pas par Sarkozy), et où n'importe quel "connard" (comme dirait Nicolas) aurait d'excellentes chances de faire mille fois mieux que les quatre escrocs susnommés.

Chaque jour, les quatre escrocs sont d'ailleurs là pour se payer ouvertement la tête des Français (à commencer par ceux qui ont voté pour eux) non pas en travestissant, mais en inventant carrément une réalité qui n'est que la leur, et pour me renforcer dans ma conviction déjà ancienne que n'importe qui vaut mieux qu'un politicien de métier (i.e. un handicapé moteur-cérébral) pour gérer efficacement un pays comme la France, qui se débarrasserait volontiers des cancrelats qui l'ont précipitée dans le caniveau, et qui en plus en sont fiers au point de s'en vanter constamment. (NDR : Ca ne vous donne pas des envies de BOUCHERIE, à vous ?)

La principale différence entre le politicien et le citoyen, d'ailleurs, c'est qu'être citoyen, ce n'est pas un métier (et encore moins une nationalité) : c'est un état d'esprit.

C'est pour cela que les politiciens seront toujours de vulgaires larves, c'est pour cela aussi que nous devrions nous débarrasser d'eux.

(*) l'effarant scandale de Xynthia : dans ce blog, on n'aura malheureusement jamais le temps de parler de tout, mais tout de même, il faudra peut-être, un jour, qu'on explique au moins aux familles des victimes des 27 et 28 février 2010 par quelle magie ce qui dans les dictionnaires s'appelle de vulgaires "remblais" a pu se transformer en "digues" pour les élus locaux, comme pour les préfectures et centres de décision de niveaux encore supérieurs chargés de veiller à la sécurité des Français sur leur propre territoire (!)...

Au pire, quand des gens se font virer de chez eux par un petit con venu de Paris qui a besoin de se refaire une virginité aux frais de ceux qui n'ont plus les moyens de l'envoyer se faire foutre, ils ont au moins le droit de savoir à qui ils le doivent, non ?!

Image d'illustration (c) http://www.christophesperandio.fr/wp-content/uploads/2009/04/a-year-in-the-merde.jpg

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