Abstention : vers un nouveau désastre dimanche prochain
Ce soir, je pense qu'il n'y aura pas de sujet. Je vais sans doute employer mon temps à lire d'autres blogs (Sarkofrance, Horizons, Peuples-.net-, Partageons mon avis, etc.), car je dois avouer que j'ai déja commencé à le faire et que jusqu'à maintenant, j'y ai lu des choses très intéressantes ; pas forcément sur ce qui est en train de se passer ou de se jouer sur le plan politique en France, et dont nous n'avons qu'un aperçu assez vague pour le moment, mais plutôt sur la perception et la retranscription du "climat" actuel par d'autres blogueurs qui, contrairement à moi, mènent une vie sociale on ne peut plus épanouie (certains vont même discuter dans des cafés avec des copains !).
Partout reviennent les mêmes sons de cloches... Entendez par là que nos blogueurs, qui rencontrent quotidiennement une foule de gens que l'on pourrait considérer comme plutôt "éveillés" sur le plan politique, font tous la même description d'une foule interminable de déçus qui en ont plus que ras la casquette des politiciens français, et en particulier de leur fâcheuse inclination à se payer ouvertement la tête de leurs électeurs et de tous les autres citoyens, au point que beaucoup d'entre eux ne se sont même pas demandés s'ils devaient se rendre au bureau de vote dimanche dernier (on voulait savoir qui étaient les abstentionnistes : contre toute attente, ce sont ici des gens de droite comme de gauche en général réellement actifs sur le plan politique, du moins, avant la présidentielle de 2007 et l'arrivée au pouvoir d'un Sarkozy qu'ils voient comme un démolisseur professionnel).
Quoiqu'ils aient fait ce jour-là d'ailleurs, nos "nouveaux" abstentionnistes, comme il est d'usage de les appeler, n'éprouvent, contrairement à ce que veulent croire ceux qui les draguent comme des putains depuis maintenant trois jours, pas le moindre sentiment de culpabilité quant au fait de ne pas être allés voter au premier tour.
Mieux (ou pire ?), a priori, ils n'envisagent pas davantage d'aller voter dimanche prochain et n'en conçoivent toujours aucune forme de honte ou de culpabilité, ce que personnellement, je comprends d'autant mieux que je ne vois pas du tout "pourquoi" ils devraient éprouver un quelconque remords à se comporter exactement de la même façon que les politiques qui s'obstinent à les tirer par la manche (i.e. dimanche prochain, ils penseront d'abord à leur gueule, et n'ont guère l'intention de perdre leur temps à aller voter pour voir ensuite des cancrelats les entuber en leur expliquant que "c'est pour leur bien" qu'on les force un peu).
DÉSASTRE. C'est le seul mot qui me vienne à l'esprit quand je pense à cette démobilisation massive et habituelle qui doit tout à nos chers politiques, et c'est probablement le mot qui me reviendra encore à l'esprit dimanche prochain, quand il s'avérera que les appels à voter des parasites qui engraissent sur notre dos depuis plus de trente ans n'auront été entendus que par une minorité d'électeurs qui n'auront rien de mieux à faire ce jour-là...
Ca me fait penser : moi non plus après tout, je ne vois pas du tout l'intérêt d'aller revoter dimanche prochain, puisque vu les candidats restés en lice en région Ile-de-France, il s'agira de toutes façons de choisir entre une enfoirée de l'Union pour un Mouvement Populaire qui se fait rôtir à mes frais à l'île Maurice, et un escroc fini du Parti socialiste qui vole l'argent de tous les contribuables de Paris et de ses banlieues pour le redistribuer en partie à sa propre femme !!!
Allez hop, c'est décidé : dimanche prochain, je ne ferai que ce qui me plaît !
Photo honteusement pompée chez Sarkofrance, qui lui-même l'a trouvée je ne sais plus où (on s'en cogne).