Le placard magique de DSK

Rappelez-vous, quand vous étiez enfant, nous avons tous fait çà.

Quelque part, il existait un placard magique, dans lequel on entrait en cachette sans se faire entendre des parents. On fermait la porte, on se retrouvait dans le noir, et on se concentrait très fort en imaginant que le fond du placard allait disparaître pour céder la place à un monde imaginaire que nous étions les seuls à pouvoir décrire. Eh bien pour DSK, la politique c'est un peu la même chose : on ferme les yeux, on croise les doigts, on serre des fesses et en se concentrant très fort, tous les désirs peuvent devenir réalité !

Reçu par Laurent Delahousse dans le journal du soir sur France 2, DSK a repris sa tarte à la crême du jour en disant que Bayrou était un valet de la droite, qu'il ne l'inquiétait pas du tout, et que la question ne se posait même pas de savoir s'il accepterait un poste de Premier Ministre dans une France dont Bayrou serait le Président : DSK est socialiste et fier de l'être (nomdidju !). Selon lui, seule Ségolène peut incarner le changement que la France attend (c'est sûr).

Petit moment de flottement quand même quand DSK a dit qu'il fallait rendre la campagne plus concrête (et la sortir du caniveau) en parlant du contenu des programmes. C'était un message pour l'Agence tous risques (ceux qui suivent le Poliblog comprendront, pour les autres voir le sujet du 25/02/2007).

DSK étant un fervent partisan de l'adage "faîtes ce que je dis...", il n'a quand même pas pu s'empêcher de barboter dans le caniveau comme un gamin, en disant que l'idée de Sarkozy (devenu fou) de créer un Ministère de l'Immigration en faisait un émule de Le Pen, qui aurait juste attendu longtemps avant de se dévoiler.

Ensuite, c'est le placard magique : DSK a dit que Bayrou représentait "l'immobilisme" et qu'il devait assumer sa révolte contre la droite, si elle n'était pas simulée, en appelant à voter pour Ségolène Royal au second tour ! Ce qui signifie évidemment que Bayrou est une burne, qu'il ne sera pas au second tour, et que s'il veut gagner (enfin !) un semblant d'estime de la part des pachydermes, il doit faire allégeance à Ségolène, qui dans sa grande bonté pourrait bien l'absoudre... Du vrai Walt Disney !

En résumé, ce soir on ne sait toujours pas si DSK a mélangé sa salive à celle de Sarkozy dans un coin sombre (le placard ?), mais ce dont on est sûr c'est que les deux hommes sont devenus fous. Sarkozy hier et DSK aujourd'hui. De là à penser qu'ils fréquentent peut-être une seule et même créature qui aurait échappé à notre attention... Simone Veil ou Jeanne Moreau. Vous misez sur laquelle, vous ?