Fabius refuse d'aller aux prudhommes

Peut-être avez-vous déjà vu cette situation dans laquelle un patron, récemment arrivé, veut se débarrasser d'un vieil employé qui avait commencé à le critiquer dès le jour de son arrivée, mais de préférence seulement lorsqu'il avait le dos tourné ?

C'est souvent le temps qui est à l'origine de ce phénomène. Le petit employé, qui ne voit jamais plus loin que le bout de son nez, critique le patron pour ce qu'il est et pour ce qu'il n'est pas, pour ce qu'il fait et pour ce qu'il ne fait pas... Jamais le patron ne trouve grâce à ses yeux. Mais le temps passe et un jour, en pensant à son chèque de fin de mois, à ses pantoufles écossaises qui l'attendent dans le salon et à ses vacances au camping municipal avec la Roberte, le petit employé, souvent aigri, finit par changer d'avis et décide de se rapprocher du patron.

C'est alors celui qui était la preuve vivante qu'il était impossible de monter une équipe (puisqu'il refusait lui-même d'en faire partie) qui tente de devenir celui qui donne l'exemple, celui qui serre la main de tout le monde, celui qui veut rassembler ! Mais souvent c'est trop tard. Le patron a déjà décidé de se débarrasser de l'employé. C'est difficile à comprendre et encore plus difficile à admettre, surtout quand c'est vous qui êtes ce petit employé qui a tout fait pour se faire mettre à la porte.

http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070322.WWW000000423_laurent_fabius_souhaiterait_en_faire_plus_dans_la_campagne.html