Une réponse à Groucho sur les intellos

Yep Groucho, moi aussi je partage ton point de vue. On dirait que pour beaucoup, le fait de penser est surtout devenu le moyen le plus évident (et rémunérateur) de ne pas agir. Quand on creuse ce qui nous est volontiers présenté comme des "pensées" ou des "prises de position", on s'aperçoit rapidement qu'il n'y a strictement rien derrière, surtout pas des notions comme un idéal politique ou l'intérêt collectif, car il y a d'un côté ceux qui pensent et qui semblent se trouver supérieurement intelligents, et de l'autre ceux qui sont contraints d'écouter et que l'on considère par défaut comme des débiles auxquels, par charité, on tente parfois d'expliquer ce qui est compréhensible pour eux sur un ou deux sujets.

On raisonne pour raisonner, sans prendre en compte la réalité des "inférieurs" qui, d'ailleurs, ne présente aucun intérêt, et chacun y va de son couplet sur ce qui serait bon pour le pays en prenant soin d'éliminer tous les sujets sur lesquels il n'a rien à dire, voire sur lesquels les théories de celui qui parle vont directement à l'encontre de l'intérêt général.

La ratiocination l'emporte sur la raison, et à ce jeu-là, certains utilisent leur capacité à noyer le poisson comme un business lucratif, sans plus.

Le PS et l'UMP s'inscrivent parfaitement dans ce nouveau schéma, dans lequel il n'y a plus aucun contenu, uniquement une apparence d'enveloppe globale qui souvent n'en est même pas une.

J'ai toujours été perplexe quand je pense à la simple notion "d'intellectuels", comme s'il y avait ceux qui ont un cerveau et ceux qui ne sont bons qu'à labourer la terre, les seconds ayant pour unique raison d'être de suer dans les champs afin d'engraisser les premiers.