Et la future candidate du PS sera...

Ségolène Royal est actuellement prise entre deux feux, ou plutôt prise, au parti socialiste, entre ceux qui pensent qu'elle est une courgette et ceux qui pensent qu'elle est une vedette, la majorité la voyant sans doute comme une quinqua plutôt limitée avec laquelle on peut parler de tout, même de politique, en étant certain qu'il n'en sortira jamais rien.

"Pour" ou "contre" la cruche, la guerre d'après les législatives continue de se préparer lentement, gentiment, aggravant la situation du Parti socialiste dans un contexte où toutes les conditions étaient déjà réunies pour que les cimetières d'éléphants se remplissent au point de déborder les 10 et 17 juin. Prendre position sur le rôle que Ségo pourrait jouer dans l'avenir est une manière comme une autre de fuir cette réalité, comme lorsqu'on ferme les yeux et qu'on lâche le volant d'une voiture lancée à fond qui n'a plus de freins...

Il y a ceux qui sous-entendent qu'une rénovation du Parti devrait commencer par un rabotage des dents de Ségolène Royal, et ceux qui voient dans la bredine du Poitou un outil encore un peu contrôlable qui, qui sait, pourrait peut-être servir à vendre la salade égalitaire la plus défraîchie d'Europe comme on le faisait dans le passé.

Sachant qu'elle est menacée, et que les résultats enregistrés par le Parti socialiste aux législatives pourraient jouer en sa faveur mais qu'ils pourraient tout aussi bien se retourner contre elle et la renvoyer dans l'ombre, Ségo a décidé de se mettre au boulot et de se montrer le plus souvent possible, suivant en celà un précepte qu'elle a fait sien depuis de nombreuses années : on parle de moi donc je suis.

Important de faire parler de soi quand on a conduit une campagne nulle, quand on a perdu une élection présidentielle imperdable sur la forme comme sur le fond, quand absolument rien ne permet d'affirmer que vous pourriez un jour incarner un quelconque renouveau pour un parti qui se désagrège... Encore plus important, de faire parler de soi, si vous voulez devenir le Premier secrétaire du même parti, succédant à votre "seul défaut" avec en point de mire l'élection présidentielle de 2012.

Seule une chose aura changé : manque de place oblige, on sera tenu d'exporter les cadavres d'éléphants.

Comments

[Poliblog]

Pas de jour précis...

[Marc]

Quand tu auras une réponse, tu nous diras?

[Poliblog]

J'évite moi aussi de raisonner en termes de je suis de droite ou je suis du centre ou je suis de gauche, etc. Pour moi par exemple, Bayrou n'est pas plus légitime ou attirant que n'importe quel autre courant politique, car à l'image de tous les courants que nous connaissons, il ne fait qu'élaborer des projets qui reposent sur des visions partielles, déformées ou simplement mensongères de la réalité, paradoxalement la seule chose qui ne devrait être contestée par personne et pourtant elle l'est tous les jours de mille-et-une manières... Dans mon approche la droite, la gauche, le centre, les extrêmes, n'ont aucune raison d'être, encore moins de raisons de se bouffer le nez puisque la défense des intérêts des citoyens devrait être au centre de leurs préoccupations, hors nous savons bien que ce n'est pas du tout le cas et que ça ne l'a jamais été quelque soit le parti politique dont on parle. Le système des "partis" est totalement archaïque et stérile, mais on est obligé de respecter les règles du jeu car ce n'est pas nous qui les créons, donc comme tout âne qui se respecte, il m'est arrivé de voter pour des candidats pour m'opposer à d'autres qui me paraissaient encore plus nuisibles pour le pays. C'est super la politique... :)

A-propos du Blog des B&B, je n'y vais plus faute de temps, mais là je vais faire une entorse pour toi. ;-)

[Gilbert Sorbier]

Les références à un parti anti-libéral, si elles sont cohérentes par rapport au fait qu'il existe bien un tel courrant en France, ne le sont absolument pas sur le fond, car dans le monde tel qu'il est et avec tous les défauts qu'il a, ce courrant est au plan mondial totalement virtuel et exclusivement franchouillard. Ce courrant ne s'exprime plus qu'à Cuba et dans une poignée d'autres dictatures totalitaires. La France doit sa délicieuse exception au talent d'une poignée d'olibrius de talent comme le petit facteur (richement marié), l'inénarrable Fabius (tombé directement de la plus, exclusive caviar-bobocratie à la défense d'un petit peuple dont il à une peur bleue, et Mélanchon dit la Méluche dont tout ce que je pourrais dire de désagréable, serait pourtant un compliment par rapport à la réalité du personnage !
Ce qui peut apparaître comme de la clarté et de la cohérence dans le cadre de la pensée unique de la médiacratie française… peut sembler lunaire dès lors que l’on sort des idées reçues et des poncifs de cette presse qui fait surtout office de poseur d’étiquettes.
Avec le recul et dans une perspective mondiale la question étant: « Comment dans le monde tel qu’il est, posons nous les bases d’un contrat social permettent de juguler les excès de l’hyper-mondialisation?».
Avec le recul et dans une perspective «hors des poncifs», pourquoi refuser à priori une économie-politique simplement efficace et technique, débarrassée de ses connotations idéologiques ?
Dans les pays du Nord de l’Europe (et ailleurs), ceux qui ont effectué leur mutation post/trente glorieuses, alternent de droite à gauche sans mettre leur politique économique en cause. La différence se faisant sur quelques ajustements de solidarité supplémentaires quand la gauche prend le pouvoir.