Le ciel s'assombrit pour l'Asperge

A nouveau entendu ce matin par les juges pour être mis en examen dans le cadre de l'affaire Clearstream, l'ancien premier ministre Dominique de Villepin a profité de l'occasion pour expliquer pourquoi il s'est tourné les pouces du premier au dernier jour de son mandat sous la présidence de Jacques Chirac. C'est même pire que ce que l'on pensait, car Villepin a dit : "[...] à aucun moment je n'ai participé à une quelconque manoeuvre politique" (on comprend mieux !).

Bien qu'il n'ait rien fait, les juges pensent toujours que Dominique a cherché à ternir l'image, heureusement intâchable, du presque vertueux président qu'est devenu Nicolas Sarkozy quand celui-ci n'était que ministre, et accessoirement un candidat relativement énervé à l'élection présidentielle.

Punition ? Dominique a maintenant l'interdiction de rencontrer les protagonistes du dossier, à commencer par celui que dans l'intimité il lui est peut-être arrivé d'appeler "mon petit papa chéri" (Jacques Chirac).

C'est dur pour Dominique, auquel il ne restera bientôt plus que sa famille pour seul et unique univers. A moins que l'appel de l'ancien chef du gouvernement ne soit entendu ? N'ayant, selon lui, pas fait ce qu'il n'a pas fait dans le cadre de la fonction qu'il occupait quand même sous l'autorité de Chirac, le cas de Dominique relèverait de la compétence de la Haute Cour de Justice. Sous réserve qu'il y ait matière à le poursuivre, et sur ce plan-là, les juges et Dominique (et l'UMP, et le tout Paris sauf nous, etc.) sont les seuls à connaître le contenu exact du dossier.

Dominique de Villepin inculpé
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2007/07/27/005-Villepin-inculpe-Clearstream.shtml