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Poliblog indépendant
2 août 2007

Sarko la pieuvre : va-t-il jamais partir en vacances ?

Nicolas_Sarkozy_s_adressant___Dieu__donc___lui__red_nose_Cette semaine, article en cinq pages plutôt intéressant de l'hebdomadaire Marianne sur la mégalomanie galopante du chef de l'Etat. Un article difficilement contestable, puisque la couverture en annonce déjà le contenu par des titres ravageurs qui sont tous... vrais : "L'homme qui se veut au centre de tout" suivi, en grosses lettres blanches, de "Moi, moi, moi...", puis en plus petit, de "Commentateur du Tour de France, organisateur de concerts, entraîneur du XV de rugby, libérateur des infirmières bulgares, sauveur de l'Europe, Premier ministre, ministres...".

Qui pourrait nier que Nicolas Sarkozy n'est plus au centre de tout, puisqu'à présent il "est" tout ?

Il faudrait être au moins sourd et aveugle pour ne pas s'être aperçu que le président de la République n'occupe pas l'espace médiatique, il est devenu l'espace médiatique ! Que l'on parle de lui en termes élogieux ou pas n'a d'ailleurs aucune importance, l'important pour Nicolas Sarkozy est d'être présent toujours, partout. Où il y a une caméra.

De façon amusée, l'article de Marianne note d'ailleurs qu'il y a, malgré tout, encore des moments où l'on n'entend pas du tout parler de Nicolas Sarkozy, notamment dans les rares moments où Sarko a lui-même décidé qu'il ne devait pas y avoir de caméras autour de lui. C'est le cas quand le président va faire la grosse commission, c'est le cas aussi quand il se livre encore, peut-être, à ces fâmeuses crises que l'homme aurait du mal à réprimer, crises racontées dans certains livres dont il est de bon ton de ne plus trop parler en ce moment. Fréquentes, les "crises" de Sarko illustreraient la personnalité à problèmes d'un président de la République qui hurlerait régulièrement qu'il n'est "entouré que de connards", qu'il va "casser la gueule" des uns avant de pendre les autres "à un crochet de boucher"... Pas de caméras quand Sarko pète une durite, au mieux, quelques paires d'oreilles qui vont répéter ou, le plus souvent, jurer que ce ne sont que des ragôts colportés par de la vermine qui jalouse le personnage.

C'est vrai, les moments où l'on pourrait croire que le président de la République est mort parce qu'on n'entend tout simplement pas parler de lui restent nombreux : Sarkozy ne fait évidemment pas tout devant les caméras ou les micros, mais matraquage de la TV et brouhaha de la radio obligent, on a l'impression que ces moments de calme retrouvé n'existent plus !

De façon toujours aussi amusée, mais tout aussi agacée cette fois-ci (comme les Français interrogés aux Sables d'Olonne par l'hebdomadaire), Marianne note que le président n'est jamais dans tout ce qui se fait, il est, plus simplement (mais pas moins modestement), dans tout ce qui se "voit" ! Union Européenne, d'où Sarko repart souvent les mains vides bien qu'on nous explique volontiers le contraire sur quatre colonnes à la une ; infirmières bulgares, sauvées par un Nicolas qui a courageusement renvoyé les nullards de l'Europe face à leur incompétence et à leur goût des palabres jamais suivies d'effet ; accident du car polonais, où Saint Nicolas réconforte les familles des victimes, un accident qui bien sûr ne se serait jamais produit si le président de la République avait lui-même conduit l'autocar... ; XV de France de rugby, auquel le chef de l'Etat, entre deux portes, donne un cours magistral sur l'état d'esprit qui fait tout et qui conduit forcément à la victoire (c'est pas compliqué, vous faîtes juste comme moi) ; organisation de concerts, dont l'ancien ministre de l'Intérieur choisit les invités avec soin, avec aussi un goût musical certain (qui se permettrait d'en douter ?) ; spécialiste qui commente le Tour de France en direct, comme un professionnel, et qui profite de l'occasion pour pourfendre un dopage qui nuit grandement à l'image d'un sport où le winner doit toujours rester propre sur lui, à l'image de... Sarko !

On y revient toujours. Tous les chemins qui menaient auparavant à Rome mènent à présent à Nicolas Sarkozy. Rien n'échappe plus à "Sarko la pieuvre", spécialiste de tout et amateur de tout le reste, que certains commencent peut-être à appeler "Sarko le morbac", ou "Sarko la gale". Non sans raisons.

Sarko s'accroche au franchouillard comme une tique porteuse de maladies, court dans les poils pour enfoncer son rostre dans la chair de victimes qui ne se doutent de rien, se nourrit du sang de ceux qui ne savent plus tourner le bouton du poste pour l'éteindre, détruit aussi le cerveau de ceux qui pensent encore que Le Figaro est un quotidien objectif... Ils sont nombreux, ceux qui sont persuadés qu'en brassant du vent, on peut faire sortir la France de l'ornière ! Aussi nombreux que dangereux peut-être. Car les projets les plus délirants, les théories les plus scabreuses, les "non-faits" les plus flagrants... sont tous martelés ou, selon le cas, évacués totalement de messages qui, du plus insignifiant au plus grotesque, trouvent des oreilles plus que complaisantes au sein de rédactions dont la plupart ont dû se résoudre à devenir pro-Sarko ou anti-tiques.

Que pèsent vraiment les anti-tiques ? Pas grand-chose. Ballotés, emportés, ils finissent broyés ou noyés par la "lame de fond Sarko", ce puissant tsunami qui transporte rarement autre chose que du bric et du broc. La vague balaie tout sur son passage, ne laissant rien d'autre, derrière elle, que l'eau à partir de laquelle elle s'est formée. Ce qu'il y avait avant ? Englouti.

Y'aurait pas de Sarko sans les mous supporters qui l'ont suivi (souvent plus qu'ils ne l'ont porté), y'aurait pas de Sarko sans ceux qui continuent d'applaudir à tout et surtout à n'importe quoi, parmi lesquels on compte même ceux qui pensent que le président a le Q.I. d'un poulet, faisant des fixations sur certains sujets comme un gallinacé devant lequel on aurait tracé quelques lignes à la craie... Entre deux sorties de l'agité pendant lesquelles tout le monde, enfin, peut se la couler douce et respirer un grand coup, chacun répète les inepties qui germent dans le cerveau du "chef" encore plus vite que la borréliose (maladie transmise par les tiques) peut tuer celui qui en est atteint. Y'aurait pas de Sarko, non plus, sans les caméras qui font tout, même quand ceux que le président fatigue se sont planqués pour dormir : ce sont surtout les caméras qui ont fait Nicolas Sarkozy, et elles pourraient très bien le défaire demain... D'où la nécessité de placer un "copain" que l'on peut tutoyer derrière chaque levier de commande.

Conséquence logique, on est encore loin de l'époque, reposante (au moins !), où le président de la République arrêtera de pomper le sang (ou l'air) des Français. Dans les circonstances actuelles, personne, et surtout pas les journalistes, ne s'étonnerait d'apprendre que Nicolas Sarkozy a découvert un vaccin contre la rage plus efficace que le précédent ; que Nicolas Sarkozy se fait fort d'assurer personnellement l'éducation sexuelle de toutes les jeunes filles se trouvant "légalement" sur le territoire français (on l'entendra peut-être l'affirmer dans pas longtemps) ; que Nicolas Sarkozy vient de mettre au point une nouvelle source d'énergie non-polluante à base d'air (lui qui aime tant brasser du vent) ; que Nicolas Sarkozy pense qu'il serait judicieux de faire sauter les cités HLM, remplies de leurs habitants, pour les remplacer par des Temples du travail et du pognon, dédiés aux principes révolutionnaires du travailler plus pour gagner plus, du service minimum, du bouclier fiscal et de la croissance retrouvée... sur le papier.

Le réveil sera dur pour tous ceux qui trouvent encore normal de multiplier les franchises médicales à l'infini, emplâtre ridicule destiné à compenser l'incapacité des Sarkozy (= des politiques) à gérer quoique ce soit. Il sera violent, aussi, pour ceux qui n'ont même pas fait l'effort de crier pour s'insurger contre le service minimum, parce qu'on était au mois de juillet et qu'il faisait trop chaud et surtout trop beau pour aller manifester... Il sera terrible, enfin, pour ceux qui de droite comme de gauche, voient bien que quand Sarkozy "révolutionne", il ne le fait jamais que verbalement, soutenu par des suiveurs dont on ne doit rien attendre et par des girouettes qui hier le trainaient dans la boue.

Quel est le vrai bilan de tout ça ? Aucun. Il est vide ou presque. Sarkozy va relancer la croissance (et fabriquer un satellite de télécommunications dans son garage) en taillant à coups de hache dans les rentrées fiscales de l'Etat. Il va réformer l'éducation pour la rendre plus efficace... en recrutant moins de profs, alors que les besoins sont déjà loin d'être satisfaits. Sarko va aussi relancer l'emploi, en tirant sans précaution aucune sur des branches (ou des gens) qu'il voit comme de vulgaires branches mortes. Garantir, aussi, un retour de la France au premier plan de la scène internationale, en baissant son froc devant Kadhafi ou en racontant des blagues qui font marrer Vladimir Poutine. C'est nouveau, ça vient de sortir, le président bosse en ne faisant rien... Réussit en ratant tout... Arrive à convaincre en empilant des poncifs qui n'ont même plus cour dans les hôtels particuliers des derniers grabataires de Neuilly, ni dans des ministères bourrés d'oeuvres d'art qui évoquent autant la crotte de lapin que le besoin de l'artiste qui roule en Porsche de bouffer à la fin du mois.

Finalement, personne ne fout rien et Sarkommunique, sans même avoir besoin de se fouler. C'est tout. Et moi, il me fatigue, Nicolas Sarkozy. Il vampirise tout à un point tel que l'on ne peut plus trouver, dans la presse, de nouvelles qui s'inspirent d'autre chose que de la couleur du short de Nicolas Sarkozy, du dernier cocktail bu par Nicolas Sarkozy, de la marque de la nouvelle montre de Nicolas Sarkozy où des déclarations "fortes" (comme la moutarde) que Nicolas Sarkozy fait quotidiennement sur tous les sujets, même quand ce sont des sujets qui n'intéressent que lui.

C'est le problème avec le président de la République : les âneries qu'il postillonne finissent toujours par nous submerger, que l'on s'y intéresse ou pas, car la presse ne cesse jamais de nous bassiner avec. Sarko fait de l'audience, il faut vendre du Sarko ! Et peu importe si le chef de l'Etat ne fait plus jamais l'effort de se comporter avec plus de dignité qu'un marchand du Sentier.

Même Ségo, la gourde aux mille bourdes, ne fait plus parler d'elle qu'autour des tables où l'on a envie de se gausser. C'est mieux que rien, me direz-vous, pour une bonne à pas grand-chose qui n'a toujours pas compris que son fan club était composé du même genre d'allumés bobos qui s'émerveillent à chaque fois que le président de la République rote, pète ou se cure le nez... D'ailleurs Ségo s'en fout. D'ici à 2012, on aura le temps de faire éditer des dizaines de livres, développant tous une hypothèse selon laquelle la Vierge du Poitou aurait bien un cerveau...

Bayrou ? Disparu, oreilles fondues. Sarko, le jouisseur décomplexé, les a brûlées par inadvertance la dernière fois qu'il s'est allumé un cubain.

Les communistes ? Dans la tombe. 'Pourraient prendre un aller-simple pour la Chine où on les ferait marner dans des plantations de boue, ce serait pareil. Les autres leaders poupins, moustachus ou en retraite de la gauche antitout ? En vacances, ou à la retraite, justement. Les Verts ? Mifugent, et ça prend du temps. Le Pen ? 'Fait presque la manche dans le métro, où il pourrait vendre ses vieux bandeaux s'il voulait bien travailler plus. De Villiers ? Redevenu un salarié de la révolte en col blanc, qui ne remontrera le bout de son gros nez qu'en 2012, à moins que Philippe ne se fasse opérer d'ici-là, pensant peut-être que "s'il eût été plus court...". Nihous ? Mort, peut-être... Truffé de plombs au fin fond de sa bouserie. Schivardi ? Il prend toujours des cours de français le pauvre, pour essayer, en vain, de se débarrasser de son accent à couper à la moissonneuse-batteuse.

La partie est trop facile. Si Nicolas Sarkozy, Empereur du clinquant et champion du tapage, grand collectionneur de montres et de stylos devant l'Eternel, occupe tout l'espace médiatique, c'est parce que "tout" le lui permet. Et là, ça commence à faire vraiment trop de tapage pour vraiment trop peu de résultats, alors... vivement que Nicolas Sarkozy se barre en vacances ! Ca m'en fera aussi, des vacances. Par procuration.

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Commentaires
M
Certains que je connais onr voté NS sans comprendre vraiment ses projets: droits de succession, ils n'en payaient pas et n'ont pas vu que ses projets visaient les multimillionnaires, travailler plus? satisfaire les grosses boîtes qui ne recrutent pas, la franchise medicale? faire payer aux malades la lutte contre cancer et autres puisque 14 milliards ont été donnés en cadeaux aux hyper riches! alors que la franchise permettra de récolter même pas un milliard!<br /> Il s'en fout, il a des amis riches qui lui offrent des vacances de luxe quand il en a marre de l'Elysée, de la Lanterne (volée à Fillon) , de Brégançon.
P
Il est vrai que le président Sarkozy n'aura pas attendu bien longtemps avant de démontrer à ses électeurs que les idées qu'il prétendait incarner pendant sa campagne n'étaient que du vent, le voyage à Malte étant déjà un sérieux coup de semonce adressé à tous ceux qui ont cru "Sarkozy the American" quand ce dernier ne cessait de répéter partout qu'il fallait être fier d'être Français, qu'il ne voyait pas pourquoi on devrait en rougir, etc. On peut pourtant en rougir désormais, parce que Sarkozy est Français, parce qu'il est notre président, et parce qu'il se comporte comme un jean-foutre à l'étranger, conviant les journalistes à le photographier en long, en large et en travers pour leur arracher leur appareil quelques heures plus tard.
F
Et oui, nous sommes revenus aux temps de la monarchie.<br /> Les grands financiers en forment la noblesse et les petits patrons les barons corvéables à emrci.<br /> Les médias (et leurs acteurs que sont les politiques) en forment le clergé, assénant la pensée unique à un public bien conditionné.<br /> Et ce public, le peuple, nous..., nous bossons pour profiter a minima de la vie en rêvant des acquis des 2 autres castes, payant de nos impôts et/ou de notre travail les plaisirs de ces champions.<br /> Merci Sarko d'avoir remis le peuple au travail et d'avoir aboli la nuit du 4 août ! Si les riches se mettaient à partager leurs richesses à quoi cela servirait-il d'être riche ?!<br /> <br /> Blague à part, le pire, c'est qu'il a fallu la seconde guerre mondiale et des millions de morts pour que l'on tente de créer un monde plus juste. En 20 ans, tous les néo-conservateurs du monde nous ramène à la situation d'avant guerre.<br /> <br /> Conclusion : sauf révolution ou guerre, les prélèvements vont augmenter graduellement sur le travail pour accroitre les revenus des nantis.<br /> <br /> Alors, barons, curés et salariés de tous poils, unissez-vous, arrêtez d'écouter les leurres des medias, revenez au bon sens et que le tiers état refonde notre société !
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