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Poliblog indépendant
2 octobre 2007

Le flop du "travailler plus", c'est déjà du passé

DSCN2736Hier, lundi 1er octobre, c'était le jour de l'entrée en vigueur du fâmeux "travailler plus pour gagner plus". Vous vous en foutez royalement et moi aussi. Ce qui est plus préoccupant, c'est que les patronnes et patrons de PME qui se sont exprimés sur le sujet à la TV ont eux aussi laissé entendre qu'ils se tapaient le coquillard du travailler plus. En cause, notamment, un système totalement arbitraire qui serait plus favorable aux PME de moins de 20 salariés qu'aux PME qui en comptent davantage. En cause aussi, des critères de calcul si complexes pour les escrocs qui conseillent habituellement les patrons de PME soucieux de gagner plus en travaillant moins que tous les "experts" interrogés se sont montrés infoutus de calculer un seuil de rentabilité fiable, quelles que soient les données qu'on leur a préalablement mâchées... En gros, on suppose que la mesure pourra être rentable en-deça d'un seuil de tant de salariés concernés, de tant d'heures supplémentaires effectuées, etc., et qu'au-dessus du même seuil elle pourra ne plus être rentable : en français, ça s'appelle pédaler dans la semoule.

Hier, lundi 1er octobre, cela a aussi été le jour du réveil pour certains étourdis qui il y a encore quelques semaines louaient l'efficacité d'une mesure qui devait, c'était promis, redonner le goût du travail aux Français, donc relancer la consommation, puis relancer la croissance, bref, tout relancer sauf le fameux fer à défriser les moustaches du président de la République (devenu inutile depuis que Sarkozy a demandé qu'on carbonise la racine de ses poils de moustaches, attendu qu'il n'a plus besoin de se raser depuis qu'il est devenu président pour ceux qui se souviennent de l'anecdote). Les mêmes étourdis réalisent aujourd'hui, non sans un certain étonnement, que si les heures supplémentaires coûtent désormais moins cher aux patrons que des heures normales, alors ces derniers qui ne recrutaient déjà plus auront encore moins de raisons de recruter dans le futur.

Fin du rêve et début du flop, il aura fallu moins d'une demie-journée à la détaxation des heures supplémentaires pour retomber dans l'oubli, car même les bas salaires interrogés dans le JT de 13 heures de TF1 ont laissé entendre qu'ils refuseraient probablement de travailler plus pour gagner des queues de cerises, arguant du fait qu'ils étaient déjà payés avec des queues de pommes, et qu'au bout d'un moment ça allait commencer à bien faire...

On s'oriente donc vers un scénario où ceux qui travaillent "et qui vont conserver leur job" vont travailler autant pour gagner toujours moins, augmentation constante du coût de la vie oblige, avec comme prévu aucune embauche à la clé, aucune relance de la consommation ni bien sûr aucune relance de la croissance.

Le plongeon continue.

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