La France aux mains d'un groupe de voyous professionnels
Un article du JDD fait le bilan des découvertes de plus en plus hallucinantes qui mettent nommément en cause Denis Gautier-Sauvagnac, baron du MEDEF, patron de l'UIMM et vice-président de l'Unedic qui avait déjà dû se faire à l'idée qu'on le présente souvent comme un personnage éminemment antipathique et foncièrement immoral.
Quand il s'avère que le même Denis a retiré entre 10 et 15 millions d'euros en liquide des caisses de l'UIMM (excusez du peu !) au lieu des 5 millions annoncés dans un premier temps, même Laurence Parisot commence à retirer ses pions d'un échiquier où une tête, celle de Gautier-Sauvagnac, risque fort d'être écrasée par le marteau de la justice.
Si l'on ne sait toujours pas où est passé l'argent, on apprend avec étonnement à la fin de l'article du JDD que Nicolas Sarkozy puis Thierry Breton avaient chacun demandé à Tracfin de lever le pied sur une affaire dévoilée dès... 2004 (c'est fou le rythme auquel certains noms reviennent toujours dans le même type d'affaires en ce moment) !
De là à conclure que la France est entièrement contrôlée par une bande de voyous, il n'y a qu'un pas à franchir, car ce petit article ne serait pas complet si j'omettais de préciser que les syndicats (et patrons de syndicats) nient farouchement avoir été "arrosés" d'une quelconque manière par Denis Gautier-Sauvagnac ou toute autre personne ou organisation : même le patron d'un certain syndicat qui avait été personnellement épinglé pour des emplois fictifs et pour de multiples détournements jure aujourd'hui ses grands dieux qu'il n'a pas touché un centime de franc ou d'euro.
Politiques, organisations patronales, syndicalistes... Le seul ciment qui continue d'unir ces trois corporations dont les intérêts se mêlent un peu trop souvent est la vérole, qui frappe plus que jamais à l'aveuglette dans des populations où quand on creuse un peu, on s'aperçoit rapidement que tout le monde couche avec tout le monde.
Dans une démocratie qui fonctionnerait, des ministères et domiciles de personnalités de différents milieux (avant de passer peut-êtres aux sièges de syndicats ?) seraient perquisitionnés très rapidement, quant à Nicolas Sarkozy et Thierry Breton, ils seraient entendus tout aussi rapidement par une commission d'enquête parlementaire, voire directement par un juge d'instruction. "Dans une démocratie qui fonctionnerait..."
Gautier-Sauvagnac dans la tourmente
http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200740/gautier-sauvagnac-dans-la-tourmente_61959.html