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Poliblog indépendant
21 octobre 2007

L'autre Cécilia

masque_v_nitien_2__resized_Je ne suis pas à proprement parler curieux vis-à-vis de l'aspect people de la vie de Nicolas Sarkozy, d'une part parce que je ne suis pas people, que l'on parle de Sarkozy ou pas, d'autre part parce que je pensais depuis un certain temps que l'étalage de sa vie privée finirait par coûter cher au locataire de l'Elysée (avec le départ de Cécilia c'est fait).

N'empêche... Une fois dans le kiosque, cet après-midi, je me suis jeté sur le dernier exemplaire de Marianne, dans lequel je dois avouer que j'espérais trouver un article qui saurait mêler l'aspect "ragôts" propre à faire cavaler le lambda et l'analyse plus sérieuse d'un phénomène aux conséquences multiples, et parfois incertaines : Maurice Szafran a écrit cette article, on ne peut plus intéressant pour tout dire. On y apprend ou on y réapprend que Nicolas Sarkozy a voulu être une star, et Cécilia aussi, mais que quand les Français ont voté pour Nicolas ils n'ont pas voté pour Cécilia. Réalité pas vraiment abordée par Maurice Szafran, qui envisage les choses du point de vue du journaliste, mais qui explique parfaitement la fin du couple, due entre autres à la désaffection des Français (durement ressentie par l'intéressée, sans aucun doute) pour la femme d'un président qui voulait croire qu'en ayant contribué à propulser son mari au sommet, elle pourrait enfin réaliser ses fantasmes, tous ses fantasmes, dont celui d'être la femme de l'ombre qui d'ordinaire aime bien tirer les ficelles de ceux qui s'agitent au grand jour, mais qui réussit malgré tout à sortir du trou où l'on a su la cantonner... Raté.

Beaucoup de monde avait peur de Cécilia, de son influence sur Nicolas, on pouvait s'en douter au vu, notamment, du comportement ahurissant de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et de l'expédition guignolesque à laquelle ce dernier avait accepté de participer en accompagnant Cécilia en Libye (et non pas l'inverse, en tout cas vu depuis la France). On savait aussi que, d'une façon plus générale, les choses se passaient assez mal pour ceux que Cécilia n'aimait pas alors qu'a contrario, toutes les voies de la réussite s'ouvraient subitement devant les poulains-pouliches de la première dame...

Sans vraiment en parler, l'article de Maurice Szafran parle de tout cela. Nous présente une "autre" Cécilia, bien peu conforme au mythe des Kennedy que le président de la République voulait tellement ressusciter, passant rapidement sur le fait que John Fitzgerald était à la fois un malade et un malade sexuel et que sa femme ne devait pas être à la fête tous les jours, partageant plutôt moins que plus la vie agitée d'un homme qui pouvait disparaître toute une nuit et dont les frères, comme lui, étaient régulièrement mêlés à des affaires impliquant prostituées qui ne disent pas leur nom, beuveries qu'il faut absolument taire, accidents de voiture mortels et qui sait, peut-être meurtres ?

Rien de tout cela dans la vie des Sarkozy, telle qu'on la connaît en tout cas. Nicolas ne finira probablement pas assassiné à Dallas, et on sait maintenant que Cécilia ne sera jamais effrayée par la vue de morceaux de cervelle de son mari répandus sur ses vêtements, qu'elle n'essaiera pas non plus de sauter d'une voiture en marche pour cette raison. L'histoire se terminera "mieux", surtout pour ceux qui ne vont pas manquer d'écrire toutes sortes de livres sur un couple qui n'a jamais été aussi célèbre que depuis qu'il n'existe plus, suprême ironie du sort...

Au fond, Maurice Szafran doit avoir raison quand il écrit ce qu'il pense, à savoir que Cécilia Sarkozy voulait seulement exister, mais qu'elle "le" voulait impérativement, plus que tout même. A-côté de Nicolas, ce n'était plus possible, et après avoir été conspuée dès son retour de Libye, ça l'était encore moins. Cécilia est donc partie pour l'ombre, rentrée chez elle comme elle dit, mais sans doute pour mieux se plonger dans une nouvelle histoire qui lui permettra enfin de briller dans le noir, chose qu'elle a toujours voulue.

On est mégalo compliqué ou on ne l'est pas...

Ajoutons à cela une description quelque peu terrifiante du personnage Sarkozy, décrit entre les lignes comme un homme à l'égo totalement démesuré (voire délirant), rêvant sa vie et prêt à tout pour arriver, et on aura fait le tour des raisons qui ont poussé le couple à se séparer.

Reste juste une "infidélité" de Cécilia, en 2005, qui n'aurait même pas été démontrée, mais là on ne parle plus de politique, on parle de stars... de stars qui ont joué un rôle, celui de moitié d'un faux couple, jusqu'au 6 mai 2007. Passée cette date, l'une des deux vedettes a voulu voler de ses propres ailes, mais elle a vite compris qu'elle n'y arriverait jamais, ou qu'on ne le permettrait pas, et que l'occupant de la première marche ne pouvait plus vivre autrement qu'en étant le seul à l'occuper.

Très inquiétant cet article, en fait.

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