Devedjian privé de croquettes pendant deux jours
S'il y a une chose fort gênante avec Patrick Devdjian, dont j'ai choisi de représenter par un magnifique cocard le tabassage en règle qu'il a subi, dans le désordre, de la part de Xavier Bertrand, puis de François Fillon, et enfin de Nicolas Sarkozy pour avoir commis une bourde de plus (sur les 35 heures cette fois-ci), c'est que comme certaines races de chiens, le secrétaire général de l'UMP est si empressé de faire plaisir à son maître qu'il lui arrive un peu trop souvent (finalement) d'être content à cette seule idée !... Au point de pisser régulièrement sur une moquette qu'à la longue on n'arrive plus à détacher, et c'est surtout là que réside le problème.
Le pauvre Devedjian n'y est pourtant pas toujours pour quelque chose : après tout, l'esprit de servitude, voire de servilité dans son cas, c'est quelque chose qui ne se commande pas. Et puis il est vrai que Nicolas Sarkozy avait lui-même annoncé, dans sa conférence de presse du 9 janvier 2008 par exemple (*), que dans son esprit l'année à venir devrait être marquée, idéalement, par la suppression pure et simple des 35 heures (devant la bagatelle de 650 journalistes venus du Monde entier, tout de même) !
Aussi, notre ami Patrick, le naïf à truffe molle, n'a-t-il vu aucun risque dans le fait de pouvoir déclarer n'importe quelle connerie sur le sujet pour faire parler de lui, et même, on peut aller jusqu'à le redouter, pour faire étalage de la profondeur, de plus en plus insondable, des bassesses qu'il se montre toujours prêt à commettre pour soutenir "Nicolas".
Manque de chance pour celui que dans certains "milieux" on appelle l'Arménien, depuis le 9 février, on s'est aperçu, comme c'est souvent le cas lorsqu'il donne son opinion intime sur n'importe quel sujet, que sur les 35 heures Nicolas Sarkozy était prêt lui aussi à l'époque à balancer n'importe quelle ânerie, simplement pour faire parler de lui (il avait à plusieurs reprises roulé des épaules et tordu son cou en tous sens avec un rictus narquois qu'on lui connaît bien, à ce moment précis de sa conférence de presse), une suppression des 35 heures impliquant de facto une suppression, dans la foulée, d'un autre principe fondamental dans le château de cartes sarkozien que toute l'UMP en avait bavé des ronds de chapeau pour porter à bouts de bras, à savoir celui des heures supplémentaires majorées pour ceux qui étaient prêts à travailler plus !
Bref, remettre en cause l'expression "35 heures", en tant que "notion" dont Sarkozy aurait plutôt dû dire ce jour-là qu'il entendait bien la dépouiller de toute réalité ou signification dans les entreprises, c'était comme jeter un parpaing sur la construction du petit Nicolas, sur le mythe du bosser plus pour winner davantage, qui ne fait plus recette que chez les poules quinquas peinturlurées et couvertes de peaux de belettes des pieds à la tête à Neuilly ou dans le seizième...
Pour en revenir à sa conférence de presse, ce n'était pas la première fois que Nicolas Sarkozy avait dit une énorme connerie, qui d'ailleurs était passée relativement inaperçue à l'époque : on s'en rend compte surtout aujourd'hui, où le gouvernement ne cesse de mettre en avant le nombre... d'heures supplémentaires prétendument effectuées par des quantités tout à fait extraordinaires de salariés, au point que personne ne peut plus les dénombrer (disons qu'il y en aurait entre un et soixante-cinq millions), pour illustrer le succès total de toutes les réformes qu' "il" a gérées quand elles ont "réussi", ou que le gouvernement a sabordées pour cause de nullité collective des seuls valets du patron quand elles ont lamentablement foiré.
Dans ce contexte, la saillie d'un Devedjian qui ne voulait rien faire d'autre que ramener une balle à son maître, en se contentant (l'abruti) de répéter à son tour ce que Nicolas avait répété mille fois dans le passé, avait de fortes chances de se voir récompensée par une avalanche de... coups de poing dans la gueule, au lieu d'une caresse tant espérée du maître que Patrick attendait déjà en frétillant de la queue.
C'est ballot, mais ça lui servira de leçon. Ou lui permettra au moins de se rentrer dans son crâne de chien, qui fout toujours ses pattes dans sa gamelle et la renverse, une bonne fois pour toutes, qu'il ne faut JAMAIS répéter ce que dit Nicolas sans avoir, au préalable, obtenu un accord express de ce dernier (!) : le petit dit tellement de conneries, à longueur de journées et depuis un an maintenant, que lui-même ne sait plus du tout "où" il peut bien en être depuis longtemps, alors... Dangereux pour un chien aussi pataud et maladroit que le secrétaire général de l'UMP d'essayer de toujours suivre le maître, quand celui-ci adore se promener au bord de falaises, en bondissant entre des trous où un poids mort comme Devedjian a, toujours, toutes les chances de se briser les quatre pattes.
Ceux qui s'intéressent davantage à l'aspect politique de l'affaire qu'à la nécessité, plus que jamais apparente, de faire piquer Patrick Devedjian (?), noteront qu'on ne voit ni à quel titre, ni pour quelles raisons le secrétaire général du parti de la majorité a tenu à s'exprimer sur les 35 heures... Ce qui, en soi, méritait déjà deux ou trois coups de poing au-dessus du museau.
Reste encore à priver David de croquettes pendant deux bons jours, pour qu'il se souvienne qu'après les nombreux coups qu'il a déjà reçus, on peut encore, toujours aller plus loin dans la "correction"... T'as compris, le chien ?
Dîtes, entre nous, vous croyez qu'un jour on arrivera à en faire quelque chose, de ce Devedjian qui, à 63 piges, n'arrive toujours pas à comprendre où se trouve sa niche quand on commet la bêtise de lui en installer une dans un jardin ?
(*) "Conférence de presse (NDR : du 9 janvier 2008) de Nicolas Sarkozy devant 650 journalistes : entre couillles molles, on se comprend" (où Nicolas Sarkozy fait part, pour la énième fois, de son intention qui est, à l'époque, de supprimer les 35 heures)
http://poliblog.canalblog.com/archives/2008/01/10/7508942.html
Image : http://www.maquillage-sfx.com/protheses/cocard.htm - Un site de maquilleurs professionnels bien utile, ces temps-ci, pour décrire l'ambiance quotidienne, très peace and love, qui règne au sein d'une majorité où tout le monde ne s'est jamais aussi bien entendu avec tout le monde.