Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Poliblog indépendant
15 mars 2007

Les sondeurs se prennent encore les pieds dans le tapis

Singe02resizedSondage CSA : Sarkozy 29% - Royal 26% - Bayrou 21% - Le Pen 14%
Sondage BVA : Sarkozy 29% - Royal 23% - Bayrou 21% - Le Pen 13%

1 point d'écart dans les pronostics pour Jean-Marie Le Pen passe encore, d'autant que le score de ce dernier est le plus faible de ceux enregistrés par les quatre candidats rassemblant le plus grand nombre d'intentions de vote au premier tour, mais 3 points de différence pour Ségolène Royal...

La presse reste étonnamment muette sur le dernier sondage CSA dont les résultats avaient déjà été annoncés hier soir. D'après ce que j'ai pu voir, seul Le Parisien parle vraiment du sondage CSA (le journal est l'un des commanditaires) et seul Le Point parle du sondage BVA dans ses colonnes.

20minutes.fr, lefigaro.fr et liberation.fr... titrent tous sur la disparition de Lucie Aubrac, qui tombe un peu à point pour les analystes politiques (pataugent-ils tellement ?), et L'Express titre sur l'inauguration du TGV Est, Le Vif/ L'Express titrant même sur la dernière déclaration du Président iranien Ahmadinejad disant que "le Conseil de Sécurité de l'ONU n'a aucune légitimité". Quant au Monde, il titre sur la dernière ligne droite dans la course aux candidatures.

L'étude BVA a été réalisée les 12 et 13 mars et elle ne fait l'objet d'aucune tentative d'analyse sur lepoint.fr, quant à l'étude CSA pour Le Parisien / Aujourd'hui et i>télé, elle se limite à commenter les chiffres en disant que... la « bayroumania » reste intacte ! L'article du Parisien précise ensuite que si le sondage pourrait apporter une (petite) bouffée d'air au P.S. et à l'UMP, il n'est pas question de lâcher Bayrou, qui va faire dès aujourd'hui l'objet de nouvelles attaques en règle de la part des deux grands partis.

En-dehors des questions que l'on peut se poser sur la fiabilité des sondages, questions qui commencent à se poser lorsque les écarts entre les candidats sont si réduits et que l'on observe des variations aussi importantes d'un sondage à l'autre en termes de pourcentage (Bayrou aurait perdu 1/10ème de ses intentions de vote, Ségo "peut-être"...), il est clair que les équipes de Sarkozy et de Royal, dans le doute, ont choisi de continuer à attaquer Bayrou, voire même de le flinguer définitivement en profitant de ce qui est peut-être une réelle tendance à la baisse que personne n'arrive à s'expliquer.

Stratégies inchangées, donc, pour le P.S. et pour l'UMP qui restent bloqués sur un discours selon lequel le centre n'existerait tout simplement pas, avec maintenant des attaques sur le contenu du programme de François Bayrou qui viennent de tous les côtés, Marie-George Buffet ayant parlé hier d'un patron de l'UDF qui selon elle serait "le frère" de Nicolas Sarkozy.

Un peu seul au milieu du silence dans la presse et du chaos dans les états-majors, je reste sur l'idée que ces stratégies ne sont sans doute pas les bonnes pour séduire des électeurs ou des sondés qui attendent du concret et qui doivent se lasser de constater que pour l'UMP aussi, à partir de maintenant, les interventions devant les médias se limitent à critiquer ce que représente ou ce que fait l'autre, et jamais à débroussailler des propositions dont la plupart restent très nébuleuses.

François Bayrou, de son côté, continue sciemment de ne pas taper ouvertement sur Ségolène Royal ni sur Nicolas Sarkozy, et c'est sans doute cette nuance qui lui permet, quel que soit son véritable score, de représenter toujours une réelle menace, aussi bien pour le P.S. que pour l'UMP.

Sondage CSA : http://www.leparisien.com/home/info/faitjour/article.htm?articleid=276019802
Sondage BVA : http://www.lepoint.fr/content/a_la_une/article?id=114550

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Improductif et puéril, sans doute. Mais le marketing (raté) tient beaucoup de place dans cette élection. Et des élections il en faut bien, sinon qu'est-ce qu'on pourrait bien faire d'un quasi-débile comme Montebourg ?
G
Eternellement répétée, la phrase "Les sondages ne veulent rien dire"<br /> <br /> Et puis on s'y laisse quand même prendre, surtout les politichiens qui ne savent plus du coup après qui aboyer, même si je reste persuadé que c'est puéril et improductif.
Poliblog indépendant
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Poliblog indépendant
Publicité