La semaine de tous les dangers
Depuis le début de la campagne, beaucoup, à commencer par les journalistes qui en sont à l'origine, s'étaient un peu laissés endormir par l'idée d'un duel imposé entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal au second tour.
Depuis vendredi, changements de position chez tout le monde. Beaucoup de journalistes commencent à évoquer clairement non plus une abscence, mais "l'absence" de Ségolène Royal au second tour, sans pour autant mentionner une probable présence de Jean-Marie Le Pen ou de François Bayrou face à Nicolas Sarkozy.
J'en avais déjà parlé dans plusieurs commentaires, cela m'amène à me demander si les journalistes ne disposent pas des résultats bruts des sondages que nous ne connaissons pas, et qui pourraient très bien signifier une élimination de Ségolène Royal dès le premier tour. François Hollande, Vincent Peillon... Au P.S., on la ramène de moins en moins et on commence même à envoyer de petits signaux disant que l'on est de moins en moins sûr d'arriver jusqu'au second tour.
C'est certain à présent, on nous cache vraiment quelque chose.
Les émissions politiques comme "On ne vas pas être d'accord" sur iTélé (ce dimanche) ont beau se conclure par une question posée à chaque invité sur son pronostic pour ceux qui vont passer le premier tour, on sent bien que plus personne n'ose vraiment s'engager.
Valérie Pécresse, qui représentait le candidat Sarkozy lors de l'émission, a en tout cas démontré qu'elle pouvait, tout comme son candidat, être rangée dans la catégorie des porte-parole qui ont un "problème de nerfs". Un détail qui, pour moi, pourrait bien signifier que Sarkozy n'est pas forcément mieux loti que Ségolène Royal par rapport à François Bayrou et Jean-Marie Le Pen dans les résultats bruts.
Un autre signe, encore, me conduit à m'interroger : pendant l'émission les porte-parole de Bayrou et de Le Pen étaient étonnament calmes (surtout celui du FN), alors que Vincent Peillon (P.S.) brillait par son silence et par une humilité auxquels le P.S. ne nous a pas habitués. Jamais à ce point-là.
Photo : Valérie Pécresse, pas loin de l'hystérie pendant l'émission... Le visage transformé ou plutôt déformé par l'énervement, coupant systématiquement la parole aux autres invités, ou monopolisant le temps d'antenne au point de devoir être rappelée à l'ordre plusieurs fois par l'animateur... Ca chauffe à l'UMP ?