Top chrono !
La campagne est terminée. A présent, l'avenir de Ségolène Royal et celui de Nicolas Sarkozy sont entre les mains des électeurs, qui jusqu'à la dernière minute auront été noyés sous une masse d'informations dans laquelle il n'a pas toujours été facile de séparer le bon grain de l'ivraie.
Je trouve jouissif ce moment où les deux candidats sont totalement à notre merci, alors que pendant les cinq prochaines années, c'est nous qui allons être quasiment à la merci du vainqueur, victimes consentantes ou révoltées des fausses idées de génie, des ministres qui ne foutent rien ou de ceux qui sont persuadés d'avoir inventé l'eau chaude...
La vraie démocratie existe encore. Quelque part, elle se résume au petit pouvoir que nous allons détenir jusqu'à dimanche soir. Ensuite, terminé : soit on devient tous fonctionnaires, soit on se lève à deux plombes du mat' pour aller bosser. Les deux solutions me conviennent, j'aurai enfin un boulot !
Trêve de plaisanterie, profitons des quelques heures pendant lesquelles nous avons le pouvoir de tout faire basculer. A un moment où la France est presque coupée en deux, c'est peut-être l'une des dernières choses qui nous rapprochent encore. Les anti-Sarko, les anti-Ségo, les anti-Bayrou, les anti-Bové... Qui aurait cru que tout ce monde pourrait être aussi proche alors que beaucoup n'ont qu'une envie, se foutre sur la gueule ?
Je trouve assez désolant que nous en soyons arrivés à ce point-là. La campagne aurait du se dérouler, et surtout se terminer "autrement". On peut penser ce que l'on veut de Nicolas Sarkozy, je m'en fous, je ne suis pas pote avec lui et je ne suis pas sur les rangs pour devenir ministre. Pour Ségolène Royal par contre, je pense que jamais je ne lui pardonnerai d'avoir transformé la fin de la campagne en pugilat dans la boue.
Le comportement de Ségo pendant le débat et tout ce qui a suivi ensuite, aussi bien de la part de la candidate socialiste que de la part de l'ensemble du PS, tout cela est indigne d'une élection présidentielle, et pour ce qui me concerne Ségolène Royal n'en sortira pas grandie.