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Poliblog indépendant
8 mai 2007

DSK est déjà rentré dans le rang !

DSK_3Eh bien mes amis, elle n'aura pas duré longtemps la révolte de DSK !!! Chtroskane a annoncé aujourd'hui que son intention, lors de son passage télé d'hier soir, n'était ni de critiquer Ségolène Royal, ni de dire qu'il entendait créer une branche centriste du PS, encore moins de réorienter le parti plus au centre après un possible "coup de parti" (un coup d'Etat visant à prendre le contrôle d'un Etat).

On en déduit que les téléphones ont du fonctionner depuis hier soir ! Il se dit, entre autres, que Ségo a personnellement appelé DSK, un événement tout à fait inattendu et qui peut signifier plusieurs choses.

1°) Ségo dispose de soutiens qui s'avèrent être plus nombreux et surtout plus importants que prévu. On peut citer notamment Julien Dray et Elisabeth Guigou, invités ce lundi du Grand Journal de Canal+, qui n'ont pas du tout donné le sentiment de vouloir lâcher la perdante de l'élection présidentielle. Jack Lang serait également du côté de Ségo, avec probablement des figures comme Peillon, Bartolone, Montebourg, et bien sûr Rebsamen et Hollande qui ne veulent pas être jetés avec l'eau du bain.

2°) on dit aussi depuis lundi que Ségolène ne voulait pas vraiment à être présidente (!). Compte tenu du clan qui s'était déjà formé autour d'elle et qui ne semble pas prêt à se laisser éclater, on commence à mieux comprendre les sourires et même l'attitude on ne peut plus décontractée de Ségolène Royal hier soir, immédiatement après l'annonce officielle des premiers résultats : il est tout à fait raisonnable de penser qu'une fois que la défaite était devenue évidente pour tout le monde au parti socialiste, y compris pour Ségo, la vierge du Poitou ait délibérément choisi de continuer à se prêter au jeu d'un "faux" duel avec Nicolas Sarkozy pour asseoir sa position... de futur leader du PS ! Un scénario pas vraiment exagéré quand on voit la vitesse avec laquelle DSK est revenu sur ses déclarations d'hier, s'attirant au passage des commentaires assez froids de la part des autres Cadres du parti.

3°) à-propos du changement d'attitude des mêmes cadres, qui font bloc en quelque sorte autour de Ségo, on peut penser que les dissidents, dont DSK, ont pu faire l'objet de pressions ou même de menaces (disons, de techniques de communication assimilées) pour ne pas s'opposer à Ségo. Il est probable, en particulier, que l'on a rappelé fermement à tous que l'on avait besoin de Ségo au moins jusqu'aux législatives, dans l'intérêt du parti...

Mais après ? Le grand problème de ce scénario, c'est qu'il ne résout aucun des problèmes du parti socialiste ! Un parti toujours divisé entre plusieurs tendances, avec un DSK qui a été obligé de rentrer dans le rang mais qui veut probablement toujours buter Ségo et un Fabius dont on n'a pas vraiment de nouvelles. Le PS est, d'autre part, toujours écartelé entre une extrême-gauche qui ne veut pas entendre parler d'un rapprochement avec le centre et un centre dit béarnais qui paraît déjà moribond à beaucoup. Enfin, le parti socialiste reste confronté à une absence dramatique de "leader", car on voit mal comment Ségolène Royal pourrait incarner une quelconque rénovation du PS, elle qui n'a même pas été capable de mener une campagne passable...

On le sait depuis des années déjà : les dents de Ségolène Royal rayent le parquet. Mais creuser des sillons dans tous les parquets et diriger un parti politique sont deux choses complètement différentes, surtout quand on écoute "tous" les bruits de fond (décidément nombreux en ce moment), certains n'ayant pas changé et laissant entendre que François Hollande pourrait "libérer" son poste de secrétaire général avant la fin de l'année (entendez plutôt que François Hollande risque fort d'être éjecté de son poste de secrétaire général comme un malpropre).

Pour l'instant, Ségo semble se croire relativement à l'abri et elle a raison : elle le sera probablement jusqu'aux législatives, mais les derniers décomptes faisant état de seulement 120 circonscriptions "gagnables" pour le parti socialiste, les choses risquent de salement dégénérer ensuite. Quand chaque figure du PS ou presque aura eu ce qu'elle veut, à savoir une circonscription, le parti pourrait bien boucler Hollande et Ségo dans la même malle et balancer le tout dans la Seine, fleuve justement traversé par une certaine rue de Solférino...

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