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Poliblog indépendant
4 juillet 2007

Danone : c'est plus du gâteau

DannonSaviez-vous qu'en Amérique du Nord, Danone s'appelle Dannon ?

En fait, on s'en fout. Ce dont on ne se fout pas, c'est d'apprendre que le géant français de l'agro-alimentaire va se séparer de son pôle "biscuits" en le cédant vraisemblablement à Kraft Foods, son concurrent américain.

Au terme d'un délai de trois ans précisé par contrat, Craftfoudze pourra, suivant en cela les traces de Danone qui a commencé à le faire il y a bien longtemps, licencier et délocaliser l'appareil de production pour produire à moindre coût en Chine, en Inde, ou dans n'importe quel autre pays dans lequel Danone est déjà implanté lui aussi : les licenciements, les fermetures d'usines et l'absence d'embauches en France ont permis de fabriquer à vil prix des yahourts et de les vendre à Moscou, à Pékin ou à New Dehli, où les produits Danone sont un peu considérés comme des produits de luxe. Ce qui est bien avec le luxe, c'est que ça rapporte, donc le biscuit doit disparaître.

Pas la faute de Danone, pas la faute des amerloques, mais la France, c'est fini : ceux qui veulent vraiment travailler plus pourront toujours s'amuser à démonter pour les remonter ensuite toutes les prises de courant dans leur appartement. Pour gagner plus par contre, il faudra acheter des actions Danone ou Craftfoudze. Informations non communiquées par Franck Riboud, qui dit s'être battu pour obtenir des engagements sur le volet social de la part de Craftfoudze (quel homme !) : sur BFM, le patron de Danone disait même s'être entretenu avec les directeurs de toutes les "bizness iounites" de la marque afin de les informer... que dans trois ans, on commence à plier. Pas Danone bien sûr, car l'entreprise a toujours misé sur le pays qui l'a vu naître, non ! Ce sont encore ces vachards d'amerloques qui vont mettre de bons français à la porte !

Honteux-honteux-honteux.

Danone vend ses biscuits au prix fort
http://www.lexpress.fr/info/economie/infojour/infos.asp?id=159926

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Commentaires
G
Dans le cadre de l'élaboration de la stratégie d'une entreprise, on n'a le choix qu'entre 2 options : pérenniser l'entreprise, ou se faire racheter.<br /> Ou, pour être plus pragmatique, on conserve une structure qui nous met à l'abri des prédateurs ou pas.<br /> Juste pour mémoire, en 2005 le groupe PepsiCo est sur le point de lancer une OPA sur Danone, ce qui avait déclanché le fameux "patriotisme économique" si cher à D. De Villepin. A l'époque toujours, Danone était en restructuration pour consolider sa position sur son secteur d'activité, et essayait de protéger sa structure financière pour justement éviter d'être à la merci d'un rachat. Même si elle est parfaitement réussie, une OPA coute énormément, et les investisseurs qui participent à cette OPA avec le repreneur, veulent eux, un retour sur investissement très rapide pour passer à autre chose. <br /> Tu comprends aisement que dans ce cas de figure, le "coût social" est gigantesque, car disproportionné en regard du "coût social" inévitablement induit durant la restructuration qui justment doit éviter le rachat. En effet, après un rachat, on se retrouve inévitablement avec des doublons, et des unités de productions qui ne sont pas aux "normes de rentabilités" communément pratiquées chez le repreneur. Donc, on revend les unités trop peu productives pour se refaire une santé financière (faut bien rembourser les petits camarades), et on allège la structure en supprimant les emplois en "doublon". Généralement on se sépare des éléments nouvellement acquis car ils ne "possèdent pas la culture d'entreprise du repreneur".<br /> On a coutume d'assimiler les marchés économique à la guerre économique. Même si l'idée même de guerre économique est complètement stupide et infondé (*), il permet quand même de faire un parallèle avec la notion de "pertes acceptables", ou comment arbitrer un moindre mal. Est-ce la suppression de 1000 emplois pourrait permette d'éviter la supression 2, 3 ou 4 fois plus dans les 2 ou 3 ans qui suivent ? <br /> En ce qui me concerne, je ne pense pas que je serais capable de prendre une telle décision. Je ne suis pas plus certain d'avoir les capacités pour comprendre tous les paramètres qui me permettrait de prendre une telle décision. C'est pour cette raison que je ne considère pas les Riboud, Arnault, Pinault, Lagardère, Bouygues, et autres, comme des flemmards mégalos.<br /> <br /> GM<br /> <br /> (*)http://econo.free.fr/scripts/faq2.php3?codefaq=19<br />
P
Je suis d'accord avec ce que tu écris Groucho, sur la nécessité pour Danone de se développer à l'étranger : pour des groupes de cette envergure, il n'y a plus de marchés nationaux, il n'y a qu'un échiquier mondial sur lequel ceux que des abrutis comme Jean-Marc Sylvestre appellent les plus "hardis" sont les seuls à avoir des chances raisonnables de survie. Doit-on pour autant accepter sans broncher le principe d'un groupe français qui ne serait rien devenu sans notre marché national et qui licencie chez nous à tours de bras pour ne plus recruter qu'à l'étranger ? On peut noter au passage qu'en vendant, Danone fait encore plus fort puisque le groupe récupère ses billes sans avoir à gérer le volet social (dont parle pourtant Riboud !) qu'il laisse à d'autres... Tu vas me dire "on n'a pas le choix" et tu auras raison. Cela dit, un président et un gouvernement dignes de ce nom ont le choix, eux, de fustiger ce genre d'attitudes, et Sarkozy et ses esclaves ne le font jamais. Au contraire, ils encouragent toutes les démarches qui vont dans le sens d'une destruction de l'emploi en France. Alors au train où vont les choses, je ne peux que le répéter : "la France ne se remettra jamais du premier quinquennat de Nicolas Sarkozy". Et rien ne changera au niveau national si l'on ne se débarrasse pas de la mentalité de flemmards mégalos commune aux Riboud, Arnault, Pinault, Lagardère, Bouygues, etc.
G
Ok, je suis d'accord avec toi, Riboud préfère recentrer ses activité de base, pour conquérir les marchés émergents. <br /> En gros, il mobilise toutes les énergies disponibles du groupe pour s'implanter là où les concurrents ne sont pas encore en position de quasi monopole. Ces marchés doivent représenter à vue de nez plusieurs dizaine de millions d'euros.<br /> <br /> Donc, si je te suis bien, il devrait abandonner ces marchés aux autres concurrent, et se concentrer sur le marché national franco-français où il peux espérer une croissance de son chiffre d'affaires de, aller, on va dire 0.5 ou 0.7 % !!!<br /> <br /> Avec en corrolaire, le concurrent qui aura phagocité les marchés visés, aura tellement de cash, qu'il pourra ensuite dans quelques années venir mettre une belle pagaille sur notre propre marché, où le père Riboud ne pourra plus faire grand chose que de tenter de se défendre avec comme conséquence quasi inéluctable, la vente à l'ancan du groupe à divers pôles financier qui se réjouiront de dilapider la mariée.<br /> <br /> Mouais, finalement c'est pas bête ta vision.<br /> <br /> Tiens, pour finir sur une note qui fache: 35000 postes de fonctionnaires supprimés, ca veut dire aussi 35000 fonctionnaires recrutés. Enfin, si on se base sur la fait du remplacement d'un fonctionnaire sur deux.<br /> C'est vrai que le problème du verre à moitié vide et du verre à moitié plein m'a toujours fasciné.<br /> <br /> GM
P
Danone fait partie des grands groupes qui ne créent plus un seul emploi en France depuis des années, comme Carrefour ou d'autres (ou alors c'est carrément marginal). La nationalité du repreneur n'a rien à voir dans mon récit (sauf qu'ici c'était une occasion de brocarder les amerloques, donc j'en ai profité). Ce qui est critiquable, c'est que la vente du pôle biscuits serve à financer le développement du groupe (français) à l'étranger, avec la bénédiction, on peut le penser, d'un rigolo qui ose parler d'efforts pour revenir au plein emploi d'ici à 2012 et de principes fumeux comme le travailler plus pour gagner plus. Riboud n'est qu'une grosse feignasse qui use de la peur suscitée par la mondialisation pour évacuer tous les principes qui ont permis au groupe de se développer : fermer le pôle biscuits pour envahir aussi vite que possible des pays dans lesquels la concurrence et les législations sont moins rudes que chez nous est à la portée de n'importe quel branquignol, alors que chercher à prendre des parts de marché à Nestlé dans l'hexagone nécessiterait du boulot... Riboud y est allergique, il préfère donc la facilité, et finira par se faire virer des pays émergents pour les mêmes raisons que Danone ne gagne plus de parts de marché chez nous. Méthode 100% sarkozienne, soit dit entre nous : quand on ne se croit pas capable de résoudre un problème, il ne faut pas chercher à le faire mais, au contraire, essayer d'en résoudre un autre, quitte à le créer soi-même. Enrobez ensuite le tout dans un discours du type "c'est une question de srvie pour l'entreprise" et la pilule passera, même si elle est administrée par le chef d'un gouvernement qui va supprimer 35.000 postes de fonctionnaires sur une durée d'un an ! La France ne se remettra jamais du premier quinquennat de Nicolas Sarkozy, en supposant par chance qu'il n'y en aurait qu'un seul.
P
Danone fait partie des grands groupes qui ne créent plus un seul emploi en France depuis des années, comme Carrefour ou d'autres (ou alors c'est carrément marginal). La nationalité du repreneur n'a rien à voir dans mon récit (sauf qu'ici c'était une occasion de brocarder les amerloques, donc j'en ai profité). Ce qui est critiquable, c'est que la vente du pôle biscuits serve à financer le développement du groupe (français) à l'étranger, avec la bénédiction, on peut le penser, d'un rigolo qui ose parler d'efforts pour revenir au plein emploi d'ici à 2012 et de principes fumeux comme le travailler plus pour gagner plus. Riboud n'est qu'une grosse feignasse qui use de la peur suscitée par la mondialisation pour évacuer tous les principes qui ont permis au groupe de se développer : fermer le pôle biscuits pour envahir aussi vite que possible des pays dans lesquels la concurrence et les législations sont moins rudes que chez nous est à la portée de n'importe quel branquignol, alors que chercher à prendre des parts de marché à Nestlé dans l'hexagone nécessiterait du boulot... Riboud y est allergique, il préfère donc la facilité, et finira par se faire virer des pays émergents pour les mêmes raisons que Danone ne gagne plus de parts de marché chez nous. Méthode 100% sarkozienne, soit dit entre nous : quand on ne se croit pas capable de résoudre un problème, il ne faut pas chercher à le faire mais, au contraire, essayer d'en résoudre un autre, quitte à le créer soi-même. Enrobez ensuite le tout dans un discours du type "c'est une question de srvie pour l'entreprise" et la pilule passera, même si elle est administrée par le chef d'un gouvernement qui va supprimer 35.000 postes de fonctionnaires sur une durée d'un an ! La France ne se remettra jamais du premier quinquennat de Nicolas Sarkozy, en supposant par chance qu'il n'y en aurait qu'un seul.
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