Sarkozy sauve l'école du chaos (et nous aussi par la même occasion)
En fin de matinée à Blois, discours "hallucinant" du chef de l'Etat sur le rôle qu'il veut voir jouer à l'éducation, aux parents, aux enfants... Ponctuant son discours de guainoseries qu'un théoricien du nazisme n'aurait pas osé proférer, de peur de devenir un objet de risée dans les bistrots, le président de la République a expliqué aux auditeurs et aux téléspectateurs qui ont pu suivre son discours que nous étions "tous des éducateurs".
En quelques mots, tous les adultes ont maintenant pour mission de faire découvrir à tous les enfants, adolescents et "grands enfants" des concepts aussi magnifiques que le respect de soi, le goût du travail bien fait, le sens du dépassement, la fraternité, l'amour et la culture qui sont au centre de tout...
Le rôle des parents sera bien sûr crucial, ils devront désormais élever leur progéniture comme ils soigneraient des flageolets qu'ils feraient pousser dans du coton et qui constitueraient leur seule source d'alimentation. Mouillé le coton, quand même... Les putains de chiards doivent comprendre une bonne fois pour toutes qu'ils n'ont pas tous les droits, que le rôle de papa-maman pourra aussi être de leur dévisser la tête s'ils ne filent pas droit, s'il leur venait par exemple l'idée saugrenue qu'ils vivent dans un monde où ils n'auraient que des droits et aucun devoir (non mais) !
Même chose à l'école, les profs vont arroser à la lance de jeunes pousses qui feront la grandeur et la fierté d'une France nettoyée définitivement de tout relent d'idéologie post-soixante-huitarde : en classe, les morveux vont devoir se mettre au boulot, se lever quand le prof entrera dans la salle, tomber les casquettes, bandanas et autres bérets, et maîtriser parfaitement la lettre d'adieux que Guy Môquet avait écrite à ses parents avant d'être sulfaté par les Chleus.
Pour ce qui est de leurs résultats scolaires, les morpions auront aussi intérêt à donner un coup de collier, même en sport qui est une discipline on ne peut plus noble (pas de distribution d'Aillepodes prévue pour les joggings). Les petits cons qui ne savaient plus ni lire, ni écrire, ni compter et encore moins grimper à la corde devraient donc devenir des sortes de "supers Français", grâce à l'action courageuse d'un chef de l'Etat que rien ne saurait arrêter.
Polyglottes et maîtrisant (puisque s'intéressant à) tous les domaines de la connaissance humaine, de la philo à l'astronomie en passant par l'aérodynamique, l'étrusque parlé et la menuiserie, nos chères têtes blondes ne diront donc plus "nique ta mère bâtard", mais plutôt quelque chose comme "honore ta maman, enfant prometteur né de parents inconnus"... L'effet magique de la poésie, qui va devenir un autre ingrédient essentiel dans le bourrage de bulbe voulu par un président qui n'oublie pas que dans d'autres vies, il a été tour à tour père et mère à lui tout seul, puis philosophe, puis pédopsychiatre, instit., capitaine dans l'Armée de Terre, etc.
Il va de soi que les profs, enfin ceux qui resteront, seront comme les autres des rouages essentiels dans la construction d'une France qui va illuminer le Monde, par sa réussite exceptionnelle dans une situation qui semblait désespérée pour beaucoup (des larves) ! Ainsi, les titulaires du Bac ne seront plus systématiquement des crétins, des ignares ou des psychopathes, ce seront tous des modèles de réussite que les adultes pourront à leur tour prendre en exemple !
Après les jeunesses hitlériennes, les jeunesses "sarkozyennes" ?
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Je vérifierai tout ça tout à l'heure, car je suis un peu dubitatif. Comme je dois sortir pour retourner voir l'étiopathe, si je croise une petite vermine un gosse en chemin, j'entamerai ma mission d'éducateur en lui disant : "écoute, petit, je vais t'apprendre la new life". Donc pas de panique s'il n'y avait plus jamais de sujet dans le Poliblog, cela voudrait simplement dire que je me suis fait poignarder (à mort).