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Poliblog indépendant
10 octobre 2007

Après la guerre des boutons, la guerre des deux cons

BHL_4henri_guaino_2__resized_A l'occasion de la parution du "Grand Cadavre à la renverse", dernier ouvrage du petit philosophe à un centime d'euro, le JDD nous gratifie d'un article sur BHL, qui comme l'explique Malakine dans un récent commentaire semble toujours bénéficier d'un puissant réseau pour faire la promotion de ses bouquins. Il faut dire que sans réseau et sans, surtout, l'appétit toujours payant des bobos pour tout ce qui touche à une certaine vision du monde, défendue bruyamment par ceux qui n'y apportent aucune contribution, on se demande comment BHL ferait pour vendre ses livres...

Etant entendu qu'il est difficile de parler d'un individu dont il n'y a rien à dire, l'article du JDD ne présente guère d'intérêt : pour la millionnième fois, BHL, l'homme qui ne fait jamais de politique, se pose dans son dernier torchon en analyste politique et en conseiller, toujours aussi prodigue, d'une gauche à l'agonie qu'il incarne mieux que tout autre.

Seul éclair de génie de l'article, qui pourrait presque légitimer le fait que BHL existe si l'homme ne restait pas, par ailleurs, un observateur de bac à sable bouffi de suffisance, le passage où l'on explique que selon Nanard, Ségolène aurait commis une erreur stratégique majeure en ne prenant pas la décision d'annoncer qu'elle choisirait François Bayrou comme Premier ministre. A posteriori en effet, l'idée paraît plus vraie que jamais : faire de Bayrou son Premier ministre était peut-être le seul moyen, pour Ségolène, de remporter l'élection présidentielle, mais la star aime si peu partager le podium qu'elle a tout fait pour contrarier le Béarnais.

Sachant cela, on a, semble-t-il, déjà fait le tour du bouquin de BHL (pas le plus coûteux des essuie-pieds de Ségo, peut-être ?), qui du coup devient accessible pour un juste prix, c'est-à-dire gratuitement, aux lecteurs du Poliblog : même s'il ne peut désormais servir que pour caler un meuble, pour la vente de son "ouvrage" proprement dit BHL peut toutefois compter sur la stupidité grandissante d'Henri Guaino, autre philosophe de bac à sable étrangement prompt à faire la publicité de son ennemi, ce qui inspire d'ailleurs un titre fort à-propos au Monde ("En traitant BHL de "petit con", Henri Guaino a réagi à une "insulte", selon M. Wauquiez"), car enfin... Que BHL soit aussi "petit" que Guaino, si on avait des doutes à présent on le sait, alors que...  que BHL soit beaucoup plus con qu'Henri Guaino ou que n'importe qui d'autre, ça on le savait déjà.

BHL, "fidèle à la gauche", malgré tout
http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200740/bhl-fidele-a-la-gauche-malgre-tout_61970.html

En traitant BHL de "petit con", Henri Guaino a réagi à une "insulte", selon M. Wauquiez
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-965110,0.html

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Commentaires
M
sur<br /> http://www.bakchich.info/article1747.html<br /> (risible à en pleurer !)
P
Précision utile : sans être fan du personnage, je reconnais que Guaino est vraisemblablement une sorte de pointure dans sa spécialité. L'habileté avec laquelle l'homme, à l'image des sophistes, arrive à tordre des idées quelles qu'elles soient pour légitimer presque des raisonnements qui ne tiennent que rarement debout a quelque chose d'assez sidérant, de nature à faire élire un comique de première comme Nicolas Sarkozy à la présidence de la République pour tout dire. Nonobstant, vu ce qu'il y avait en face au deuxième tour, je ne suis toujours pas persuadé que l'élection de Sarkozy (et donc de Guaino) soit la pire des deux catastrophes qui pouvaient nous arriver. :(
P
Je dois être con mais personnellement il ne m'a pas paru que Guaino avait une quelconque vision du monde... Cela tient au fait que je le trouve totalement déconnecté, comme beaucoup d'autres du reste : absolument aucune conscience de ce qu'est la "vraie" vie de ses concitoyens, donc pour moi un pur théoricien (manière élégante de dire que je le considère comme un inutile), s'il ne piochait pas ça et là des idées qui vont dans le sens de ce qui lui plaît (doit-on pour autant appeler ça des convictions ?) et s'il ne compilait pas le tout pour resservir toujours les mêmes plats. Sans conteste, une bonne plume et même une plume sur mesure pour Sarkozy, qui pense visiblement que la répétition ou plutôt le matraquage est le meilleur moyen de faire passer un message. L'inconvénient de cette méthode est que celui qui en use finit toujours par croire en ce qu'il dit...
M
"une gauche à l'agonie qu'il incarne mieux que quiconque" Voilà ! tu as parfaitement résumé la situation. Rien à ajouter. <br /> <br /> Sauf que Guaino, moi je l'aime bien. Je l'ai toujours reconnu comme appartenant à ma famille politique. :-( Je dirais même que c'est mon seul modèle en politique actuellement.<br /> <br /> Cet échange d'insulte est pathétique mais en même temps elle est très révélatrice de la ligne de fracture qui parcoure le débat politique. Guaino et BHL incarnent deux visions du monde et deux cultures politiques irréconciliables qu'on trouve à droite comme à gauche. Cette passe d'armes ne fait pas beaucoup avancer le débat mais elle permet à chacun de se situer.
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