Sarkozy défie les Noirs
En marge de son déplacement au Guilvinec, Nicolas Sarkozy a dit qu'il retournerait chercher les Français restés au Tchad, "quoiqu'ils aient fait". Phrase tout à fait adaptée si l'intention du chef de l'Etat était de faire comprendre aux Noirs (à tous les Noirs) qu'il leur crache dessus, car au Tchad, si on a déjà bien peu goûté les pressions de la présidence pour libérer les journalistes français et les hôtesses espagnoles, on commence à crier haut et fort la volonté de la majorité, qui est de juger les marchands d'enfants dans le pays, sans les extrader vers le Sarkoland où les "ordures" devraient bénéficier d'un traitement qu'à l'avance, on trouve beaucoup trop tendre pour elles.
Curieuse, cette saillie de Sarkozy, à moins qu'il ne s'agisse d'un acte délibéré et fort maladroit pour remettre Hortefeux à sa place, ledit Hortefeux s'étant exprimé le matin en laissant entendre que la France n'insisterait pas forcément pour demander l'extradition des membres de l'Arche de Zoé...
Sarkozy s'en tape, il n'est pas contre l'idée d'aller rouler une deuxième fois des épaules au Tchad pour montrer au Monde à quel point l'ancien "cancre" a réussi.
Pour décrire la situation très clairement, on peut dire que c'est le bordel complet. Après avoir mis le feu aux poudres, Sarkozy a eu l'intelligence de s'envoler pour l'Amérique qu'il aime tant, laissant les Noirs enrager dans leurs "coins" (le Tchad ou la France, ces pays si anecdotiques pour le chef de l'Etat) et certains Blancs se dire, pour la énième fois... cet homme est complètement fou.