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Poliblog indépendant
7 novembre 2007

Une journée bien ordinaire

oiseauIl aura fallu que je lise un article de Marianne (cf. sujet précédent) pour réaliser, à mon grand étonnement, que j'étais en train de devenir fou.

Fou pourtant, je l'étais déjà devenu maintes fois en assistant, impuissant, aux déshonorants spectacles montés par un président de la République qui, depuis son élection, n'a jamais cessé de rabaisser la politique au rang de pitrerie. Dans un silence assourdissant (ça aide, beaucoup).

Fou encore, je l'ai été à de nombreuses reprises, quand j'ai écouté "l'ami des patrons" nous expliquer qu'il comptait bien remettre tout le monde au boulot (moi y compris ?), en ne créant aucun emploi... Ou quand l'énervement rend fou.

Fou toujours, j'ai bien dû l'être aussi quand, toujours aussi impuissant, j'ai appris de quelle manière l'homme plaçait ses copains partout, dégommant les copains des autres, préférant ostensiblement s'entourer de racailles en col blanc plutôt que d'écouter les gémissements d'un peuple qui souffrait.

J'ai eu mal... Mais j'ai fini par m'habituer. M'habituer à "ma" folie : sonné, comme les autres, sonné comme tout le monde par un fabricant d'esbroufe professionnel, par un jacteur du dimanche qui ne fait jamais rien, par un usurpateur qui menace, grimace ou fracasse... Pas un président de la République, même pas une créature de bande dessinée : moins qu'un toon, donc même pas de possibilité de le plonger dans la trempette !

Alors oui, je me suis habitué, au point de penser, comme souvent en pareil cas, que c'était "moi" qui étais devenu fou, et non pas l'autre qui l'était depuis des années, le petit bonhomme... Celui qui saute partout, qui rebondit, qui se renverse et qui se cogne dans les murs en fronçant toujours les sourcils (sinon c'est un encore plus mauvais signe).

La chance ? Le hasard ? Un article de Marianne m'a "réveillé", m'a sorti de ma folie, m'a libéré de ma torpeur ! En me faisant comprendre que "non", je ne suis pas David Vincent, et que "non", nous ne sommes pas dans Les Envahisseurs, ces sans-papiers venus d'une autre galaxie, qui sont venus chez nous, qui sont venus chez moi, sur la Terre, pour en faire leur univers !... Saloperies de vénusiens de mes deux, qui n'ont jamais existé que dans mon imagination ! Je sais que je ne suis plus seul à présent, je sais que je ne suis pas fou !

Il était temps (et je plains David Vincent) !

Tout comme il serait temps que les politiques se réveillent. Les vrais journalistes aussi, à l'image de leurs confrères de Marianne ! Car enfin, sans réaction des uns, sans liberté des autres, où allons-nous finir ? Sous la table de Bush, quand on nous dit que nous mangeons "à" la table de Bush ? En guerre contre le Tchad, qu'on écraserait sans même y penser, alors qu'au départ nous étions censés y sauver des enfants ? En train de nous écharper, riches contre pauvres, citadins contre banlieusards, fonctionnaires contre salariés du privé ? Ou tous à l'ANPE, en file indienne de plusieurs kilomètres, alors qu'un comique nous avait parlé de, nous avait "promis" le plein emploi !

Même les vieux n'ont plus rien ! Et les jeunes, ils ont moins que rien, rien étant le peu d'espoir que nourrit un vieux en se disant qu'il quittera peut-être ce monde avant d'en voir la fin.

Au milieu de tout ça il y a moi, parfois vieux dans la tête, mais trop jeune pour croire dans mes propres accès de rage quand je me dis : "mais bordel, il est impossible de trouver du boulot dans ce pays de merde !".

Le plein emploi c'est quoi... Je vais vous expliquer... Moi je vais vous dire... Moi je tout court... Je vous promets... Je m'engage à... Vous verrez que......... Tête de con celui-là ! Ca ne peut plus durer ! Et non, je ne suis pas fou (enfin je ne le suis plus) ! Mais pour combien de temps ?

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Commentaires
P
A2N est dur mais pas méchant pour deux sous. Pensant comme lui, je suppose, que grossir le trait est le meilleur moyen de faire passer un message, je comprends certaines de ses prises de position (et je note que Nicolas Sarkozy, lui-même, utilise le même genre de rhétorique), qui à mon sens relèvent plus de la révolte (que l'on peut comprendre) que de la simple envie de piétiner (que l'on comprendrait moins). ;-)
E
Attention cela est néfaste pour vous, simple d'esprit, de vouloir faire l'amalgame, à mots couverts et prétendre que M. Sarkozy est sur les "traces" d'Hilter.<br /> Je ne suis pas une brebis égarée.Pouvez-vous être assez aimable pour respecter mes cheveux blancs <br /> A2N et ma culture de l'histoire.<br /> Je vais vous donner un conseil judicieux avant de vous lancer dans des comparaisons hasardeuses sur des personnages existants ou ayant existés vous devriez, pour conmmencer votre éducation, lire notamment cet ouvrage : "Les Disparus" de Daniel Mendelsohn chez Flammarion ; Cela devrait enrichir votre culture personnelle et vous rendrez plus pertinent à l'avenir.<br /> <br /> Je peux vous conseiller de nombreux ouvrages sur cette période historique, si toutefois vous souhaitez enrichir votre intellect.<br /> Merci
P
Mais qui comprendra que les pêcheurs ont fait plier le Sarko ? Sur France 2, on n'a même pas vu ou entendu parler de l'accueil qu'ils lui ont réservé...
A
Pascal, <br /> <br /> Pour qu'une dictature s'installe, il faut des moutons égarés, c'est ce que démontre Evelyne. En 1933, un petit autrichien est devenu chancelier en Allemagne, on connaît la suite. La démocratie est une mécanique de précision pouvant gripper à n'importe quel moment, encore plus quand les gens ne font pas la part des choses entre la bonne graine et l'ivraie. Nous en avons, hélas, la preuve avec l'agité de l'Elysée. La seule personne qui peut encore sauver la France se prénomme CECILIA. En 2005, en son absence, le petit avait mis le feu aux banlieues,ce qui c'était terminé par la mort des gamins de Clichy/Bois. En 2007, elle repart, et c'est l'agité qui déboule chez les cheminots et menace de donner un coup de boule aux marins pêcheurs. Il serait cassé la tête,car en Bretagne,on s'y connaît en têtes durs. <br /> <br /> A+
P
J'admire (vraiment) la patience dont vous faîtes preuve envers le "petit bonhomme". En votant pour ça (mon Dieu, quel crime ai-je commis là, ne devrait-on pas m'euthanasier ?), j'étais loin de m'imaginer que six mois plus tard, j'aurais quotidiennement le sentiment de voir un malade mental, au paroxysme d'une énième crise, décréter, rabrouer, menacer et surtout... se féliciter de ce qu'il croit faire sur tous les écrans de télé : six mois passés à se palucher, fût-ce en galopant, ça restera toujours six mois passés à se palucher.<br /> <br /> Beaucoup commencent à vouloir des résultats, et certains, comme moi, ont déjà admis le fait qu'il n'y en aurait pas avec Nicolas Sarkozy. Ni demain, ni le jour d'après, ni dans un an, et dans cinq ans on n'en parle même pas, puisqu'alors la France, nation "infâme", aura été mise au banc de la civilisation par toutes les autres nations qui ne veulent pas entendre parler d'un taré qui évoque pêle-mêle Staline, Berlusconi, Bush, Poutine... Surtout des pointures de la dictature, quand on prend le temps d'y réfléchir, même quand on croit que cette dernière "peut trouver" une certaine forme de légitimité parce que parfois, des naïfs en puissance en ont accouché dans les urnes.<br /> <br /> Il y a des moments où il faut savoir reconnaître que l'on s'est trompé, ou, en l'occurence que l'on "a été" trompés : il n'y aura PAS de résultats (on peut même enlever le "s" du mot !). Aucun. Pas avec Sarkozy (et c'est aussi le manager qui parle, pas celui qui fait du vent comme Sarko, mais celui qui a su obtenir des résultats inenvisageables, à l'inverse du personnage dont on parle). Pas avec une caricature d'homme politique qui, en plus d'être dépourvu de toute qualité humaine (ou pas loin), démontre de plus en plus souvent qu'il n'a pas inventé l'eau chaude, et encore moins la rupture, qu'elle soit tranquille ou pas.<br /> <br /> Ma patience "avait" des limites, tout le monde avait dû le comprendre ici, et c'était le cas pour d'autres citoyens qui considéraient aussi, avant même l'arrivée de Sarkozy, que l'on avait beaucoup trop tiré sur la corde, laissant ceux qui en avaient le plus besoin baigner dans leur m... : jeunes privés d'une école digne de ce nom, sans emplois dont on détruit chaque jour tout effort pour revenir dans le circuit, salariés pauvres, qui sautent maintenant des repas "avec" leur conjoint, le seul qui mangeait auparavant, précaires, qui contrairement aux romans de Sarko ne peuvent que "tout" subir, du jamais-de-vacances aux horaires élastiques payés au lance-petits pois, en passant par l'employeur qui vient bosser en Audi S8... Et les vieux... Qui y pense, aux vieux qui touchent leur retraite avec deux semaines de retard, pour qui tout est devenu trop cher parce qu'à l'inverse des prix, leur pension n'a jamais vraiment augmenté ?...<br /> <br /> Qui pense à tous ces Français, en passe de devenir majoritaires (s'ils ne le sont pas déjà), qui crèvent pendant que le président volant fait la nouba avec de l'argent qui leur est "dû" ?!<br /> <br /> Est-ce que j'ai honte ou est-ce que je "fulmine " ? Je dois avoir honte, car je ne suis pas un mec énervé de nature. Pas violent pour deux sous, mais là... On est allé trop loin, ou pour être plus précis, "il" est allé trop loin, et à part que l'on sait pouvoir compter sur lui pour continuer à dépenser des centaines ou milliers de tonnes de kérosène, je ne vois pas, je ne vois plus du tout en quoi Nicolas Sarkozy pourrait mériter que nous continuions de lui accorder, en échange de rien du tout, le plus petit début de confiance.<br /> <br /> Je ne passerai pas ma vie à le répéter, le fond de mon opinion est qu'il est temps de nous débarrasser de ce poids mort. Temps de destituer la bête, diront ceux qui ne veulent pas risquer de finir la journée dans un commissariat (ça aussi c'est nouveau : je "parle" donc je vais en tôle... ou alors on me pousse du doigt !).<br /> <br /> ...<br /> <br /> Raisons pour lesquelles votre confiance (indestructible, donc ?) est "admirable". Pas mon cas. Pour moi, à partir de maintenant, ce sera "sans" Ducon. Pas l'intention de devenir socialiste ou LCR pour autant, hein, je ne suis pas encore tombé sur la tête, au contraire de Moscovici qui a oublié plusieurs bouts de cervelle sur le sol... Pas tombé la face dans une bouse non plus, au point de ne plus me rendre compte que des petits arrivistes de mes deux comme Besancenot ne rêvent que de mettre en place une autre forme de dictature... Trêve de commentaires, trêve de plaisanterie, on fait quoi maintenant (je veux dire à part attendre la mort de Sarkozy ou la nôtre) ?
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