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Poliblog indépendant
8 novembre 2007

Branle-bas : le chien veut sortir !

CRSCa commence à chauffer dans les universités. Une expression devenue habituelle dans le Poliblog, le "ça commence à chauffer" (...), qui ici signifie que les étudiants, réclamant toujours une abrogation de la loi sur l'autonomie des universités, ont prévu d'organiser deux manifestations de dimension nationale : première manifestation le 8 novembre, donc aujourd'hui, et deuxième manifestation le 20, qui tombera un mardi. Coïncidence de dates qui conduit forcément à s'interroger, car les fonctionnaires des transports et de l'énergie ayant prévu de manifester le 13 novembre (toujours un mardi), on peut dire que les deux manifestations étudiantes vont littéralement "encadrer" celle, encore plus redoutée, des fonctionnaires : adultes, donc pris au sérieux, alors que pour les boutonneux on va attendre de voir.

Pour le gouvernement, ou si l'on veut réduire de façon drastique, pour les forces de l'ordre, l'heure n'est pas à se demander si l'inspiration du mouvement est politique ou narcissique. D'une part, on sait très bien où les patrons post-pubères des syndicats étudiants vont prendre leurs ordres, d'autre part, on sait très bien, aussi, qu'il pourra y avoir "choc". Dès demain. Et si on ne l'espère pas, on y est préparé !

Donc difficile de faire un pronostic pour demain, aussi bien en termes de mobilisation qu'en termes de déroulement, d'autant que les manifestations étudiantes comportent désormais un "paramètre" supplémentaire que l'on ne connaissait plus guère avant, et que l'on ne contrôle toujours pas aujourd'hui : le casseur. Revenu d'entre les morts. Qui viendra en nombre inconnu, qui se déplacera en groupes, les petits groupes étant susceptibles d'en former rapidement de plus grands, les plus grands pouvant se disperser aussi vite qu'ils se sont formés... Tout ça sous l'oeil des caméras, du petit avion maintenant, sous l'oeil impassible, aussi, d'un CRS qui ne bronchera pas tant qu'un ordre ne lui aura pas été donné. C'est son boulot. Sa mission. Sa "religion". Et c'est là que ça peut se gâter : si l'ampleur de la manif est trop grande, si ça se met à déconner un peu trop, Nicolas Sarkozy ne devrait pas hésiter longtemps avant de lâcher "le chien".

Le chien veut sortir ! Il aime ça ! Calme en apparence, il n'a rien oublié de ses heures de gloire, de ses faits d'armes, et il n'oublie jamais, non plus, pour "quoi" on l'a dressé : le "kombo" !

Ne demandant qu'à être lâché, le chien de guerre du gouvernement est plus affûté que jamais : en 2005, il a déjà pu se frotter vraiment à la caillera des banlieues, à l'abri des caméras. Il a joui. Il connaît maintenant la rapidité de la bête, il en connaît la lâcheté aussi. Il sait où frapper, il a juste besoin qu'on lui dise "quand". Non pas parce qu'il ne sait pas quand il pourrait frapper, mais parce que c'est le maître qui ordonne. Le chien sent ce que le maître veut qu'il fasse à la plus petite variation dans la tension de sa laisse. Magnifique animal ! Lui qui a été jusqu'à peaufiner sa technique en guérilla urbaine, dont il était déjà expert... Il écume ! Et il se verrait bien faire un remake de 86, après que son maître lui ait tout enlevé : laisse, muselière, collier... Il pourrait courir ventre à terre, aller mordre, choper deux, trois bipèdes à la gorge, les déchiqueter quelque peu, puis revenir au pied en battant de la queue, les babines pleines de sang. Ni vu ni connu.

Conditions idéales, demain, pour lâcher le chien : il ne fera pas trop froid, donc l'étudiant devrait quand même sortir en nombre. Le casseur aussi. Ca grogne !...

Mais tout cela relève de l'anecdote. Le plus inquiétant, dans la cascade de mouvements de protestation qui s'annoncent, c'est la possibilité de fusions. Entre mouvements étudiants et mouvements de fonctionnaires. Si les gars d'Airbus restent à Toulouse. Contexte brumeux (le chien adore la brume !)... Instable... Explosif, pour tout dire, et qui ne peut que rappeler des souvenirs à tout le monde, d'autres manifestations qui avaient démarré tout aussi mollement, il y a quelques 39 ans (déjà), ayant fait trembler toute la France sur ses bases. Le chien était fou de joie !

Sarko l'a compris. Pécresse, non, qui ne semble pas avoir vraiment mesuré la dangerosité de la situation. Pas vu les signes, mais le chien s'en fout, d'ailleurs Valérie ne le sort jamais. Trop jeune !

Tout ce que le chien veut savoir, tout ce que le chien entend maintenant, c'est que demain on pourra le lâcher (!!!), et que MAM, bien sûr, ne sera pas aux commandes : bras trop fins pour la laisse.

Le chien a toujours eu des problèmes avec les femmes. Il ne les aime pas. Ce qu'il aime, c'est frapper fort, dès le début. Pour calmer tous les autres (fonctionnaires compris).

Réforme des universités : les étudiants remontent au créneau
http://www.lexpress.fr/info/economie/infojour/infos.asp?id=131969

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Commentaires
P
Je suis triste pour le chien. On l'a sorti, mais on dirait qu'il va rester en laisse. A moins que ?
O
Super !
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