Jeudi je fais grève

Bon, récapitulons : tous les jours depuis x jours, grève des cheminots. Hier, grève des fonctionnaires ! Et aujourd'hui, mercredi, grève des buralistes !!! Ca commence à bien faire ! Entre les grèves des internes, les grèves des baveux, les grèves ou manifs de boutonneux et bientôt peut-être celles des nains de jardin (à cause du froid) et des CRS (qui n'ont plus revu leurs familles depuis combien ?) qui peuvent encore tomber n'importe quand, ça ne me laisse qu'un seul créneau pour faire grève moi aussi ! Alors voilà, je me lance : je vous informe que dès jeudi à 0h00 (comme à l'armée), je me mets en grève pour une durée reconductible de 24 heures ! Ca ne changera rien pour vous, puisque le blog sera maintenu, mais je vous serais quand même reconnaissant de bien vouloir considérer qu'à partir de jeudi à 0h00 et jusqu'à vendredi 0h00 moins un chouïardième de seconde (sauf reconduction du mouvement, dont je déciderai éventuellement si le gouvernement refuse de négocier), je serai en grève ! J'écrirai donc sans-en-a-voir-en-vie, si vous préférez. Voilà, c'est dit. Ou plutôt écrit. Et pour les revendications, ben on verra ça demain. Après tout, j'ai encore jusqu'à demain soir pour décider de ce que je vais exiger de la part du gouvernement, le pire étant que je sais déjà que je n'obtiendrai rien !

Quand je pense qu'il y en a qui se plaignent à cause de leurs retraites et d'autres qui se plaignent à cause d'un vulgaire train qui ne roule pas...

Comments

[Poliblog]

... sur une éventuelle "suppression" des syndicats via des coups tordus que l'on n'ose pas encore imaginer : j'ai vu la vieille baderne à la TV ce midi je ne sais plus où (zapping de Canal peut-être) et elle disait qu'il s'agissait peut-être là de la dernière grève des syndicats ! A se demander si toute la clique à Sarko n'est pas mûre pour l'asile psychiatrique... En tout cas, on pourrait être tenté de penser que la "réaction" prépare de très sales coups sur le sujet.

[A2N]

Bonjour,

Désormais, les cheminots sont présentés comme de potentiels terroristes, c'est bien ce que sous-tendent Lucet et Pernault dans leur JT, parlant d'actions de sabotages et d'opérations concertées. Cela vous rappelle t-il une rhétorique déjà entendu ?
Pensez à G.W Bush parlant de la guerre contre "l'axe du mal". On vous le dit, avec Sarkozy, la France a fait le choix perdant.Bientôt, il ne faudra pas être surpris que l'UMP décide la dissolution des Syndicats, ça rappellera le Mc Carthysme et la traque aux "terroristes gauchistes". Je consacre un billet sur la France prise en otage par les médias dominants, à lire sur mon blog.

A+

[Poliblog]

Tu vas le ressortir combien de fois le texte de David ? Si je ne m'abuse, ça fait au moins trois fois que tu le mets dans les commentaires en deux jours ! :) Mais bon, je suis gentil. Par exemple, je ne dis pas que si on proposait à David de bosser 2,5 ou 5 ans de plus, il se mettrait peut-être à trouver subitement "constructif" pour lui de faire grève pour "défendre ses acquis" (?) ! Bah oui... Les choses ne sont pas toujours aussi simples qu'elles en ont l'air. Il faut peser le pour et contre avant de jeter la pierre, même quand la pierre n'est qu'un petit caillou... L'une des raisons de la complexité du problème posé par les cheminots, c'est que la France est un gigantesque bordel, composé de dizaines de milliers de vases communiquants : toute décision, toute action va en entraîner d'autres, avec le risque, quand c'est un comique comme le petit Nicolas qui tient les commandes, de déclencher des réactions explosives à des endroits totalement inattendus pour les trouducs de l'Elysée et du gouvernement. On pourrait faire en sorte que les choses se passent mieux en cessant de traiter volontairement les cheminots comme des profiteurs (qu'ils ne sont pas forcément), voire des criminels (qu'ils ne sont pas du tout, enfin pour la majorité).

[Ozenfant]

"Bonsoir Ozenfant,
ceux qui font grève le font toujours pour défendre quelque chose: des "acquis", des "privilèges",.. mais ce ne sont pas forcément de privilégiés. Cela étant, il me semble que le groupe, la corporation, des cheminots dispose d'un pouvoir de blocage disproportionné par rapport à son poids dans la société. Cela est assez inéquitable dans la mesure ou de nombreuses professions ne pourraient pas exercer des pressions aussi fortes pour faire entendre leurs revendications. Qu'ils se défendent, c'est normal. Que leurs syndicats les défendent, c'est également normal. Mais qu'ils n'agissent qu'en fonction d'interêts corporatistes sans vision globale des questions discutées est la manifestation d'un certain égoïsme. Cela n'est pas constructif, ni pour eux, ni pour le reste de la société. On peut le vérifier à chaque fois, les choses n'avancent pas et on recommence quelques années plus tard. Tout çà pour çà, donc... Cependant, on ne peut réformer une société en ne demandant à ses membres, quelque soit le groupe d'appartenance, que des sacrifices. Là, ce sont les dirigeants politiques qui déraillent. C'est le cas de le dire....

Rédigé par: David MOUREY (prof. d'économie)