Décès de Valéry Giscard d'Estaing : info ou intox ?
Dix-sept jours seulement après avoir soufflé ses quatre-vingt-deux bougies, l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing se serait discrètement éteint en fin d'après-midi à l'hôpital du Val-de-Grâce, où il avait été transporté d'urgence après avoir avalé un objet dont les médecins doivent encore déterminer s'il s'agissait de son épée d'Académicien ou de l'un de ses propres chicots...
Le drame se serait noué peu après le déjeuner de ce lundi, après que Valéry, ayant un peu trop arrosé son repas, ne sorte son épée de l'endroit où il la remisait habituellement, pour se mettre à claudiquer autour de la table de la salle à manger en la faisant tournoyer au-dessus de sa tête et en poussant des hurlements, criant que "les nonistes ne passeraient pas", et qu'il pourfendrait sans hésiter tous ceux qui commettraient la folie de vouloir s'opposer à la construction européenne, oeuvre de toute sa vie !
Après quelques tours de table ainsi effectués autour de convives terrorisés à une vitesse d'environ deux kilomètres à l'heure, l'honorable membre de droit du Conseil constitutionnel aurait trébuché sur un coin de moquette et se serait empalé, bouche ouverte, sur sa propre épée.
N'écoutant que son courage, Anne-Aymone, appuyant fermement avec la semelle d'un escarpin sur l'épaule de Valéry qui gisait alors sur le sol, aurait extirpé la lame des entrailles de son époux d'un geste si désespéré que le plafond et les murs de la pièce auraient été constellés de projections de sang (on a pu alors vérifier que le sang de VGE était rouge, et non pas bleu).
Transporté prestement au Val-de-Grâce, VGE aurait alors été achevé par deux brancardiers distraits qui, pensant avoir affaire à un vieillard lambda réellement décédé quelques heures plus tôt, avaient décidé de faire la course avec son brancard dans la longue descente qui conduit aux cuisines de l'hôpital. La descente se terminant par un mur, contre lequel on stocke des palettes et des poubelles industrielles, on aurait retrouvé la matière cérébrale de Valéry éparpillée entre des éclats de bois, des pochons de frites et des restes de céleri rémoulade, détail que les infirmiers, s'apercevant de leur erreur, se sont bien gardés de rapporter, ramassant tout ce qu'ils ont pu trouver pour l'enfouir dans le trou béant qui s'était formé au sommet du crâne de l'ancien président de la République.
La calvitie d'un autre patient de grande taille et de type égyptien étant à l'origine de la méprise, on a eu chaud ! On a juste eu le temps de coiffer Valéry Giscard d'Estaing d'un bonnet à pompon avant l'arrivée de ses proches éplorés.
Reste que je me demande si c'est vrai, cette histoire de VGE traînant la patte en brandissant son épée dans la salle à manger familiale avant de se l'enfoncer dans la bouche en menaçant les ennemis d'une Europe une et indivisible... Après tout, ce serait une belle mort, pour un supra-citoyen qui ne sera plus là pour mesurer la vacuité des tartes à la crême qu'il aura essayé de lancer partout pendant près de trente ans.