OVE : le projet de la semaine pour achever de détruire l'emploi en France

Détruire l'emploi en France est un exercice difficile qui demande une forte motivation, voire un acharnement certain, mais également une véritable constance dans la connerie, aussi nécessaire que la motivation pour débarrasser la valeur "travail" d'idées sarkozyennement saugrenues : dans le monde de Nicolas Sarkozy et de Xavier Bertrand par exemple, le travail ne peut pas être un moyen d'épanouissement pour l'individu. Le Franchouillard gagne de l'argent, on le saigne, on fait la nouba avec l'argent récolté pendant qu'il bouffe du riz et point.

Dans le même ordre d'idées, pour un individu qui n'est pas Nicolas Sarkozy ou Xavier Bertrand, tout travail est acceptable : de celui de pousse-palettes, qui se fait insulter dans les hypers et dont nous avions déjà parlé dans un précédent sujet sur la visite de Nicolas Sarkozy au magasin Leclerc de Bois d'Arcy ( http://poliblog.canalblog.com/archives/2007/09/01/6064275.html ), à celui de récureur de chiottes à temps partiel, payé à 70% du SMIC horaire et n'ayant qu'une heure cinquante-neuf minutes et cinquante-neuf secondes de trajet pour aller au boulot, en roulant dans le métro avec une patinette à moteur électrique (c'est mieux) à une vitesse moyenne de 42 kilomètes par heure dans les couloirs pour se conformer aux prochaines dispositions de l'"OVE" (*), dernière invention en date des génies d'un gouvernement où personne n'a vraiment travaillé de sa vie, et surtout pas ceux qui s'occupent des questions touchant à l'emploi.

(*) OVE = Offre(s) Valable(s) d'Emploi, à ne pas confondre avec une énième Outrance de la Vermine Elyséenne.

Là où les roues de la patinette du lambda à saigner risquent de se coincer dans des trous, c'est quand on admet qu'en France, les entreprises de tous secteurs n'ont pas attendu les dernières idées lumineuses des crétins du gouvernement pour cesser de recruter, les bénéfices restant bien moins taxés que les salaires, comme s'échine à le rappeler notre ami Oz depuis les années... 50.

On ne parle, non plus, des zones géographiques où les grandes entreprises régionales sont devenues des souvenirs dont on ne trouve plus trace que sur quelques photos jaunies, ni du travail à temps partiel, qui tend à devenir une norme dans des métiers déconsidérés où le salarié est traité comme une fiente (télémarketing notamment), quand ledit boulot ne s'exporte pas au Maroc (toujours à cause du niveau des charges, qui plombent en partie les créations d'emploi en France), et encore moins des stages, contrats aidés, CDD ou intérim, dont on ne sait plus très bien s'ils doivent être considérés comme des formes d'"emploi" ou comme le signe que si l'on veut obtenir des résultats concrets en matière d'emploi en France, la chose la plus sérieuse à faire pour l'instant serait d'émasculer Nicolas Sarkozy, histoire de remettre deux ou trois choses à plat pendant l'hospitalisation qui s'ensuivrait...

Une idée d'autant plus inspirée, si l'on voulait "raisonner hâtivement" entre deux inepties bling-bling, comme le font les grosses têtes du gouvernement, qu'on sait très bien que Nicolas Sarkozy n'a jamais eu besoin de ses organes reproducteurs dans l'exercice de sa fonction depuis mais 2007.

Bah... Je ne vais pas traiter ce sujet immédiatement, je sens que je vais encore m'énerver. Tiens, je vais même l'écrire en majuscules, pour faire fâché tout rouge comme Mélenchon : JE-NE-VAIS-PAS-TRAITER-CE-SUJET-IMMEDIATEMENT, JE-SENS-QUE-JE-VAIS-ENCORE-M'ERNERVER !

OH ?! CA MARCHE !!! Je me sens déjà mieux !

Contrôle des chômeurs : vers des sanctions renforcées au bout de six mois
http://www.lesechos.fr/info/france/4714292.htm

Comments

[Poliblog]

En ce moment, j'ai des journées bien remplies entre certains insectes du PS qui veulent me transmettre des maladies du cuir chevelu et les petits bricolos domestiques, sans parler de madame qui n'est pas au mieux de sa forme... Demain j'entame la (petite) menuiserie, mais si j'ai le temps j'irai lire l'article que tu nous proposes. Je sens que je vais beaucoup m'amuser. Surtout au début. ;)

[olaf]

A lire, Economistes en guerre contre les chômeurs, ça s'invente pas, c'est croustillant à souhaits et pourtant ça date de Décembre 2006 :

http://www.monde-diplomatique.fr/2006/12/CORDONNIER/14220

On voit que l'ove a été préparé de longue date grâce à des experts qui sont payés par...le contribuable.

[olaf]

Voilà la réponse :
http://democratieetavenir.over-blog.com/article-18632687.html

Travailler c'est mauvais pour la santé et ça creuse le trou de la sécu. C'est ça la science, souvent contre intuitif...

Coluche aurait apprécié.

[Poliblog]

Quelle idée, aussi, de travailler à Libé ! Par les temps qui courent, il vaut mieux dire qu'on sort de taule où l'on a passé quinze ans pour meurtre...

[Poliblog]

Quoique le métier de chauffeur de grande remise ne soit pas vraiment comparable à celui de chauffeur "de maître". En gros, il s'agit de transporter en leur épargnant les cahots de la route des friqués qui ne se sentent à l'aise pour voyager que quand ils répandent leur cul sur des banquettes en cuir. Clim. obligatoire et mini-bar bienvenu. La carrosserie doit toujours rutiler et on ne doit trouver aucune trace de paluche sur les vitres. Ne donnent pas forcément des consignes, et encore moins des ordres, au chauffeur dit "de grande remise", qui ne bosse jamais pour les huiles qu'il conduit mais toujours pour des prestataires qui se font des couilles en platine sur son dos.

Si je le sais, c'est parce qu'il y a quelques années maintenant, j'ai bien failli devenir chauffeur de grande remise, justement, pour une boîte qui transportait des huiles entre l'aéroport du Bourget, où atterrissent la plupart des jets privés qui se posent en France, et les palaces de la capitale.

Boulot un peu plus complexe qu'il en a l'air a priori, il fallait connaître parfaitement Paris, et être capable par exemple de dégoter une "call" pour son client à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit... J'ai postulé et j'ai été retenu, étant un excellent conducteur qui, pour l'anecdote, avait pris deux ou trois fois son pied en ridiculisant un trouduc à grande gueule qui faisait du rallye en semi-pro...

La conduite auto ça m'a toujours passionné, j'aurais bien fait des bricoles dans le bousin, en tant que pilote, si la Nature ne m'avait pas doté d'une acuité visuelle à mi-chemin entre celle de Le Pen et celle d'une taupe.

Bon, là en tout cas je rentrais dans la case. Seul problème, quand le stage de formation a commencé, je n'avais pas de quoi me payer un ticket de métro, et encore moins les moyens de "m'offrir" un jambon-beurre pour bouffer le midi. C'était déjà la France du plein emploi, et j'ai eu autant honte de demander de l'aide à quelqu'un (au point que je n'ai pas osé le faire) que j'ai eu honte quand j'ai dû, rapidement, informer l'employeur que je devais décliner son offre, parce que j'étais trop pauvre pour me payer un aller en transports en commun jusqu'à Lognes...

Ca l'a foutu mal à l'aise, le gars (sympathique au demeurant), mais il a survécu je suppose, car je n'ai plus jamais entendu parler de lui.