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Poliblog indépendant
27 mai 2008

Le réveil du Poliblog, à la demande de Marc qui me pose la question dans un commentaire

sulfate_de_morphineL'heure de mon réveil est plutôt variable en ce moment. Je suis toujours arrêté et j'en ai "profité" pour cesser totalement mes recherches d'emploi, qui de toutes façons ne donnent jamais rien (toujours aucune nouvelle de la femme aux lunettes à monture en losanges, que j'ai rencontrée il y a... longtemps : saleté !).

Bref, je peux me réveiller à 9 heures, 9h30, parfois à 10 heures ou plus tard (maximum entre 10h30 et 11h) en fonction de l'heure à laquelle je me suis couché la veille et surtout de mon état le matin, car je supporte assez bien de dormir peu (et même très peu. En tout cas, avant Arnold, je pouvais dormir 4 heures et demi ou cinq heures par nuit sans que cela me pose de problèmes particuliers : ça a bien changé aujourd'hui !).

Bon, après le réveil proprement dit, ça dégénère immédiatement au premier, au plus petit mouvement de la nuque. En moins de temps qu'il n'en faut pour la redouter, très forte douleur aux cervicales, toujours du côté droit, qui irradie aussitôt dans le crâne, avec des vertiges sans que j'aie besoin d'essayer de me lever si j'entreprends simplement de décoller la tête de l'oreiller... Je mets alors mon réveil à "re-sonner", et je reste presque tous les matins de longues minutes allongé, en me retournant un peu dans tous les sens pour essayer de trouver une position "confortable" qui atténuerait la douleur : une habitude conne et totalement inutile, parce que ça ne marche jamais, alors au bout d'un moment, je suis bien obligé de décoller.

Je pose les pieds sur le sol, en restant d'abord assis (ça vaut mieux), et là je commence à me dire : "putain, mais qu'est-ce que j'ai mal !". Pipi, clope, que je fume allongé, puis je vais comme je peux jusqu'à la boîte de médocs, presque toujours en m'appuyant sur tous les meubles qui passent à portée de main. J'en sors deux anti-épileptiques qui sont censés couper ou atténuer le signal du nerf d'Arnold, un Décontractyl (décontracturant musculaire) dont j'espère qu'il atténuera la pression des muscles sur le même nerf, et pour faire bonne mesure un comprimé de morphine à libération prolongée.

Un des antiépileptiques est en gouttes, à boire avec de l'eau (moins t'en mets, plus il agit). Je l'ingurgite avec les trois comprimés correspondant aux médicaments qui restent. Ensuite, il faut tous les matins que j'attende entre une demi-heure et une heure, presque couché, pour que les produits agissent, sachant que la durée peut être variable, et que l'effet peut aussi varier en fonction de l'activité physique (plutôt réduite, à ce moment-là), le réchauffement des muscles qui se remettent à travailler après le réveil, via de simples mouvements de tête par exemple, permettant souvent d'atténuer un peu les douleurs à la nuque, donc au crâne (les deux sont interdépendantes). Après, c'est comme quand tu joues au loto, avec des probabilités qui ces derniers temps m'étaient un peu plus favorables que d'habitude : forte diminution de la douleur après, donc, un délai d'attente indéterminé, sauf... des jours comme ce matin (devenus rares ces derniers temps, c'était cool !), où la douleur a diminué avant de revenir en force, et de s'amplifier au point de m'informer qu'Arnold, que je connais très bien maintenant, allait massacrer ma journée jusqu'au coucher si je restais les bras croisés...

Au bout d'une heure, une heure et quart de douleur en constante augmentation, avec apparition de problèmes d'élocution, réapparition de vertiges (en augmentation eux aussi) et une souffrance qui devenait franchement insupportable, j'ai fini par me décider, sans trop d'hésitation, à me faire ma deuxième injection d'Acupan dans la fesse gauche. Quart supéro-externe, comme disent les blouses blanches, pour éviter à tout prix de toucher le nerf sciatique, parce que là ce serait la cata, la "grosse" cata.

Je me suis moins bien débrouillé que la première fois... Pas enfoncé l'aiguille assez vite, alors j'ai bien dérouillé dès le début. Ensuite, injection du produit, après avoir évidemment chassé l'air de la seringue et avoir désinfecté le point d'injection avec un antiseptique (seringue neuve, sortie de son emballage spécialement pour l'occase, faut surtout pas s'amuser à essayer d'en réutiliser une qui a déjà servi). Injection toujours douloureuse, voire très douloureuse, mais la douleur est supportable si tu injectes le produit très lentement, bien que tu le sentes quand même très bien "passer", si tu vois ce que je veux dire, notamment quand il descend dans la jambe du côté où tu piques.

Après ça, au bout de quelques secondes seulement (l'Acupan agit quasiment aussi vite que la morphine, du moins quand on l'injecte en intra-musculaire), le soulagement est réel. A tel point que tu peux avoir du mal à croire que deux minutes avant, si tu avais eu un flingue à portée de main, tu aurais pu te tirer une balle dans la bouche sans même y penser, juste pour que ça s'arrête. Passons. Si tu as du bol, la douleur va revenir fortement atténuée au bout d'un moment, et si tu n'en as pas, elle va revenir de façon beaucoup plus marquée, mais heureusement d'une façon qui va au moins te permettre de faire des choses dans la journée, comme conduire (jamais tout de suite), comprendre ce que tu lis et ce que tu écris (appréciable, même quand tu as très mal !), mais malheureusement, ce matin, pas de chance : Arnold est revenu vraiment en force. Au point qu'après encore une demi-heure d'attente après l'injection environ, je me suis enfilé 2 grammes de paracétamol avec un nouveau comprimé de morphine, à action immédiate cette fois-ci (le paracétamol accroît l'effet naturel de la morphine, un truc que seuls les pharmacologues et certains patients savent, car la plupart des médecins l'ignorent...).

Résultat mitigé, mais je le savais déjà quand il s'est avéré que la piqûre d'Acupan n'allait pas produire les effets escomptés (= espérés) : là, je me sens un peu dans le brouillard, j'ai toujours assez mal au crâne (je pense que d'autres diraient "vachement mal", au même degré de douleur), mais je vais au moins pouvoir faire quelques bricoles.

Voilà, en gros, toute la séquence du réveil du Poliblog, avec à peu près tous les scénarios possibles. Si ça devait dégénérer dans le courant de la journée, pour aujourd'hui puisque ça ne va pas super, alors je deviendrais un "spectateur" de ma journée : pas question de me faire une deuxième injection, et au niveau médocs, j'ai déjà pris à peu près tout ce que je pouvais prendre. Pas besoin, donc, d'en rajouter une couche avec de l'ibuprofène en dose massive avec complément massif aussi pour protéger l'estomac, ou n'importe quel anti-migraineux par exemple (triptans compris), qui se montreraient totalement inefficaces. Quand j'en aurai fini avec la bagnole, ceci dit, je pourrai événtuellement, si je ne supporte vraiment plus la douleur, remettre une couche de décontracturant, mais c'est tout.

Voilà. La France qui se lève tôt, qui travaille (forcément, puisqu'on est venu à bout du chômage) et qui est la seule à mériter le respect et l'attention de l'autre merde, qui l'a encore répété très adroitement ce matin, tu comprendras que je n'en fais plus vraiment partie. RV à Ambroise Paré dans deux jours heureusement (!). Pris depuis si longtemps qu'il commençait à devenir un peu irréel... On verra ce qui se passe, je vous ferai un petit CR si ça vous intéresse.

Ce jour-là, il faudra évidemment que je me lève beaucoup plus tôt, donc je m'accorderai au moins deux heures avant l'heure du rendez-vous : la première pour essayer de me "mettre en état", et ce sera probablement ma seule activité pendant tout ce laps de temps, et la deuxième pour traîner un peu et faire la route, qu'il faudra bien que je fasse, quel que soit mon état à ce moment-là.

Voilà Marc. Tu sais à peu près tout du réveil du Poliblog. Il n'y a que de la grosse commission, qui peut s'additionner à l'ensemble, de la toilette quand je peux la faire et de la composition du petit déj dont je ne t'ai pas parlé. Tout ça explique, tu le comprendras aisément, que généralement je n'écrive pas une ligne le matin (et parfois aucune en journée non plus). En plus de tout ce bordel, avec ma femme enceinte qui est arrêtée et coincée à la maison, au repos à cause d'un décollement mineur de l'oeuf (et même si ça n'était pas le cas d'ailleurs), il faut bien que je m'occupe des courses, que j'aille chercher des médocs pour elle aussi, que je m'assure qu'elle ne manque de rien, etc. On oublie le chat, qui a besoin de papouilles, de jeux, qu'on ramasse ses crottes et qu'on lui mette de quoi remplir ses bourrelets.

Ca me fait drôle de faire cet inventaire "en public"... Mais bon, c'est pas des secrets d'Etat.

Quand j'y pense, malgré tout, je ne peux pas m'empêcher de me dire que l'autre, le sale connard qui a vomi sur les demandeurs d'emploi et sur les retraités ce matin, est vraiment un branleur de première. Qui ne mérite guère autre chose qu'on lui administre des coups de tabouret dans la gueule : l'entendre "oser" faire remarquer qu'il a dû se lever tôt ce matin, par amour de ceux qui parce qu'ils travaillent, ne détérioreraient jamais les abribus... Si je l'avais eu en face de moi, ce connard, je lui en aurais collé une dont il se serait souvenu longtemps ! ENFOIRÉ, VA ! 'DEVRAIT AVOIR HONTE !

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Commentaires
P
On n'a que trop parlé de ce problème ici. Et puis je n'ai vraiment pas de bonnes nouvelles à annoncer suite eu rendez-vous que j'ai attendu (encore) comme un con pendant la bagatelle de trois mois... ;)
O
Je ne viens pas dix fois par jour sur ton blog !
O
Tu me tiendras au courrant ? veux tu que je les rappelle ?
P
"à tous ceux et celles qui sont tant éprouvès par la Vie"... Tu sais la bernache, il ne faut pas trop tomber dans la complainte permanente et dans l'égotisme quand il t'arrive ce genre de m... En tout cas en ce qui me concerne, je ne perds pas de vue qu'il existe de nombreux cas aussi graves ou qui le sont beaucoup plus que le mien, avec des gens qui magré une volonté de fer et toutes les capacités, sont incapables de maintenir un blog, ce qui est d'autant plus dommage que "ça aide"... Ca te donne un petit but, ça te démontre que tu n'as pas disparu en te prouvant que tu es capable de "produire quelque chose", et que tu n'es pas le parasite dont on ferait mieux de se débarrasser comme le sous-entend souvent un gars dont j'ai parlé hier par maladresse autant que par connerie, indissociables d'un personnage qui n'a aucune idée de ce qu'est la vraie vie, même pour un salarié. Important, moralement, pour ceux qui défiant la philosophie de l'animal, ne sont pas en état de bosser. On devrait d'ailleurs songer à soutenir davantage ceux qui ne sont même pas en état de maintenir un blog ou de faire d'autres choses... Au lieu de cela, "on" nous punit en nous privant de toute alloc ou en nous donnant le strict minimum, puis on achève de nous rincer avec les franchises, dans l'espoir peut-être que nous finirons par nous pendre ou par enfoncer la tête dans la gazinière... Ben non. Désolé monsieur Sarkozy, je, nous sommes encore là. Et avons bien l'intention de le rester, même si l'idée que nous existons semble vous insupporter au plus haut point (entre deux chocolats, vous pourrez vous dire que c'est parfaitement réciproque). ;)
L
Liberté-Egalité-Fraternité qui est censée représenter la régle de Vie de nôtre Pays , n'est en réalité qu'un cache-misère ! Superbe vêtement sur un corps ,en Etat de décomposition avancée !!!<br /> Amicalement à toi et à tous ceux et celles qui sont tant éprouvès par la Vie .
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