Jean Sarkozy : de la flambe au lance-flammes
Au cours de "l'affaire de Neuilly" (élection du maire) pendant laquelle nous avions affublé Jean Sarkozy, fils de son père (dit-on), du surnom de Jeannot la Flambe, le petit Jean avait déjà fait montre d'une agilité étonnante pour une morveux d'une vingtaine d'années qui n'a jamais obtenu le moindre diplôme d'études supérieures et qui pas si longtemps avant n'était même pas foutu d'attacher son scooter dans la rue à l'approche de la nuit...
Marchant des deux pieds sur son "ami" David Martinon avec son nouvel ami de l'époque Arnaud Teullé, qu'il a rayé de sa mémoire depuis, le Jeannot la Flambe était même devenu l'espace de quelques jours la tuberculose coqueluche des médias, qui ne cessaient de s'étonner de la hardiesse avec laquelle un avorton encore en pleine construction dégainait le poignard pour le plonger dans le flanc de gens pour lesquels il avait juré de se battre "à mort" (et pour cause) !
Avait suivi l'élection au conseil général des Hauts-de-Seine, au nez et à la barbe de Devedjian qui ne semblait guère avoir apprécié l'épisode de Neuilly et encore moins qu'on lui mette dans les pattes un Sarkozy junior encore plus dénué de scrupules que son père, puis une certaine accalmie, quand les experts en ronflements du Conseil général avaient estimé qu'il faudrait bien plus qu'un Jeannot la Flambe pour révolutionner en quoique ce soit le fonctionnement d'une assemblée essentiellement constituée de vieux routiers de la politique, aussi oisifs qu'inoffensifs pour un Jeannot qui comme papa semble avoir bien vite compris qu'il n'aurait aucun mal à "tous les bouffer"...
Pour preuve, l'élection de Jean Sarkozy à la tête du groupe UMP-NC au conseil général des Hauts-de-Seine a dû en laisser plus d'un sur son séant. Incapable de réagir. Comme si on avait affaire au père, mais à un père qui avec la même expérience et une bonne vingtaine ou trentaine d'années de moins en aurait beaucoup plus sous le pied !
Parce que là, on n'a plus affaire à Jeannot la Flambe. On vient d'assister à la mutation de la créature, qui avait déjà plus d'un aspect très inquiétant, en Jeannot le lance-flammes, carbonisant Hervé Marseille (candidat NC) avant de se voir élu sans que "l'Arménien" paraisse avoir compris ce qui était en train d'arriver, de "lui" arriver, car la prochaine étape pour Jeannot à présent, c'est le siège de Devedjian.
Encore président d'un Conseil général qui est un bastion d'une nouvelle droite à mi-chemin entre les droites molles villepiniste, balladurienne ou autres, et l'extrême-droite de Nicolas Sarkozy, qui jusqu'à maintenant applique avec une célérité sans faille l'essentiel du programme contenu dans les documents de campagne choisis par le Front National pour la présidentielle, à quelques nuances près.
Jeannot le lance-flammes porté à bouts de bras par "papa", ou par des amis de papa qui voudraient se faire bien voir de ce dernier dans l'espoir de se voir aussi confier des rôles "supérieurs" à ceux qu'ils occupent déjà ? Ce sera une évidence pour tous les observateurs qui ne font pas partie de l'UMP, le pauvre Devedjian, se sachant déjà appelé à disparaître, n'ayant pas pu réfréner le couac d'un oisillon qu'on serait en train d'étrangler en répondant que "le groupe (l'avait) considéré" quand on lui avait demandé s'il pensait que Jeannot la Flambe (il s'appelait encore ainsi) était "le candidat le plus apte au poste" (AFP).
Pas humain, ce qu'on fait subir à Devedjian... Mais ça pendait au nez de l'Arménien. Qui n'aura pris la tête du Conseil général des Hauts-de-Seine que parce que Sarkozy, qui n'en voulait pas dans son gouvernement, ne savait pas où le caser sans qu'il commence à créer un courant dissident, lui dont les "débuts" d'apprenti-baveux (apprenti-avocat) dans Wikipedia commencent par l'intégration volontaire, en 1964, dans un groupe d'activistes d'extrême-droite qui fit suffisamment parler de lui à l'époque pour qu'on se souvienne encore de son nom (Occident), et dont le parcours aura ensuite été émaillé de rapprochements pas toujours très logiques au fondement desquels on trouve toujours l'opportunisme mollasse de celui qui répugne à mouiller sa chemise pour occuper une fonction...
Aidé de son papa ou des amis de son papa, qui fondent peut-être déjà de grands espoirs sur lui (et ils ont diablement raison, son père n'a-t-il pas réussi à se faire élire président de la République ?), le petit Jean n'en fera qu'une bouchée. Quand le moment sera venu. Il semble, en tout cas, avor reçu carte blanche pour se débarrasser de celui que, dans certains milieux, on ne veut jamais connaître sous un autre nom que celui de l'Arménien.
Hauts-de-Seine : Jean Sarkozy à la tête du groupe UMP-NC au conseil général
http://afp.google.com/article/ALeqM5jxrZF8-GHDM9XYfAC_UriNhc_AQw