Sarkozy contraint de repousser toujours plus loin les limites du grotesque pour masquer son incapacité à gouverner
Sans prendre le temps de lire les propositions contenues dans le rapport de la commission Copé, qui comme d'autres avant lui terminera sa courte existence directement dans l'âtre du bureau présidentiel l'hiver prochain, l'omnipotent et omniscient Nicolas Sarkozy a annoncé dans le courant de la journée que la publicité serait supprimée sur les chaînes du service public à partir de 20 heures dès le mois de janvier 2009, une mesure dont Copé la flèche, qui s'est tourné les pouces depuis quatre mois et qui n'a pas la moindre intention d'en rougir (bien au contraire), a salué l'intelligence, puisqu'elle devrait obliger le service public à se creuser la tête pour donner davantage dans la qualité ! La ruine qui rend plus intelligent... Il fallait quand même oser la sortir !
Allant une deuxième fois beaucoup plus loin que les solutions précédemment envisagées, dans la foulée le petit Nicolas a estimé que le chiffre d'affaires des opérateurs de téléphonie et des fournisseurs d'accès à Internet devrait être taxé à hauteur de 0,9% au lieu des 0,5% initialement évoqués, ce qui a bien évidemment fait bondir ces derniers, qui n'ont pas la moindre intention de se laisser racketter sans broncher pour financer un cadeau du chef de l'Etat à son ami Martin Bouygues.
Peu importe : pensant sans doute qu'il ne s'était pas comporté de façon suffisamment dictatoriale (ou totalement improvisée) pour la journée, dans le dossier de la suppression de la publicité dans l'audiovisuel public, le sociopathe de l'Elysée a annoncé ensuite, cerise sur le gâteau, que le président du groupe France Télévisions serait désormais nommé par le pouvoir exécutif, à savoir "Lui", sur proposition du CSA qui est notoirement devenu un repaire pour fainéants, ratés ou criminels en attente de non-lieu définitif de l'UMP...
Les inconvénients, car inconvénients il y a, c'est que les syndicats de France Télévisions ne l'entendent pas du tout de cette oreille, de même que les fournisseurs de services de téléphonie et d'accès à Internet, qui jugent la partie "0,9%" du plan (et même 0,5) tout à fait contraire à la Constitution et au droit communautaire : sacrées bagarres en perspective, donc. Avec d'un côté, un président de la République qui apparaît comme un curieux mélange de Silvio, de Vladimir et même du vieil Adolf, et de l'autre des entreprises privées qui pourraient bien commencer à se dire que l'heure est venue de mettre les bouts pour quitter un pays où un psychopathe qui n'est pas encore tout puissant s'est juré de raser jusqu'à la dernière brique à la fois l'économie nationale et le pouvoir d'achat d'électeurs dont, à sa décharge, il n'aura plus besoin avant 2012 (au moins), et qui d'ici-là devront bien financer l'incroyable cadeau fait à Martin par Nicolas.
Pour vous donner une idée du point auquel, en certains endroits, on ne sait plus quoi faire pour masquer le fait qu'en dépit des apparences, on reste membre d'une équipe dirigée par un fou ou un crétin, Christine Albanel n'a même pas osé se rendre personnellement sur le plateau de France 2 pour le JT du soir. C'est donc par écrans interposés que la ministre de la Culture se sera bornée à résumer, sans jamais donner l'impression d'y croire une seconde, la découverte révolutionnaire que messieurs Sarkozy et Copé doivent encore s'acharner à "expliciter" aux masses ignorantes, à savoir que l'appauvrissement des chaînes publiques (et accessoirement le démantèlement de la 3) leur permettra de goûter enfin aux joies de la liberté... Un peu comme quand Diogène de Sinope invitait implicitement ses contemporains à abandonner tous leurs biens et à se balader à poil en pleine rue pour accéder à un état de conscience si supérieur que jamais, ô non, plus jamais ils n'auraient le sentiment de manquer de quoique ce soit (et surtout pas de ce qu'ils avaient avant) !
Tout à fait le genre de projets, risibles mais jamais désintéressés, dans lesquels s'investirait "à fond" n'importe quel autre président élu que Nicolas Sarkozy, à condition bien sûr d'avoir affaire à un oiseau du même genre qui n'hésiterait jamais à verser dans le grotesque, démontrant chaque jour son incapacité à gouverner. Bien plus que la veille et bien moins que le lendemain, dans le cas, de plus en plus affligeant, de Nicolas Sarkozy.
NDR : On pourrait avoir pitié du pauvre de Carolis, qui n'a réellement pas compris qu'à partir de maintenant il pourra sauter sur un simple claquement de doigts, mais le personnage ne le mérite même pas. Trop stupide pour qu'on ait seulement envie de le sauver.
Sarkozy veut accélérer la fin de la publicité à la télévision publique
http://afp.google.com/article/ALeqM5ggamkVe45xkzOD6YZpyEtjFmp8rg